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L’association “Les Béliers” se rend au Département
21 février 2007
C’est aujourd’hui, lors de la Commission permanente du Département, que l’avenir de l’association sainte-rosienne Les Béliers sera tranché. Chargé pendant 5 ans de la gestion et de l’entretien de la forêt des bois de couleurs, le Département a décidé d’en laisser l’exploitation au maire de la commune, prioritaire. Quel projet Mamindy Pajany entretient-il pour cet espace naturel sensible ? Quel sort réserve-t-il aux 44 employés concernés ?
Ces pratiques interrogent encore sur l’inexistence de protection qui rend les associations largement dépendantes des fonds publics et du bon vouloir des élus. L’avenir de l’association les Béliers, forte de 14 années d’expérience sur le terrain de la protection, de l’entretien et de la valorisation de l’environnement, est aujourd’hui entre les mains du Département.
« On nous éjecte »
« On signe une convention avec une collectivité, on nous demande des rapports que nous fournissons, et même d’autres qui ne nous étaient pas demandés, pour travailler dans la plus grande transparence, et, tout d’un coup, sans s’y attendre, le maire de Sainte-Rose aurait un gros projet sur cette zone, explique le Directeur de l’association, Daniel Briandy. Comme nous ne sommes pas propriétaires et que les 290 hectares sur lesquels nous travaillons se situent sur ce périmètre, on nous éjecte ».
L’association a interpellé Daniel Gonthier, Vice-président du Département délégué à l’Environnement, qui lui a conseillé de s’adresser directement à la mairie pour tenter de trouver une solution. Mais depuis décembre 2006, et ce courrier en accusé de réception, le maire de Sainte-Rose est aux abonnés absents. Daniel Briandy affirme ne pas être contre ce projet s’il peut favoriser encore la création d’emplois sur une commune qui en a cruellement besoin. Mais le silence de son interlocuteur est assourdissant. De quel projet s’agit-il ? Personne parmi les conseillers généraux n’en aurait entendu parler. Est-ce que les 44 employés de l’association y seront impliqués ? De quelle façon ? Dans quels délais ? Les bruits de couloir soufflent que personne ne restera sur le bord du chemin, mais rien n’assure contre une éventuelle évaporation en pleine nature. Et pourquoi la commune convoite-t-elle précisément ces 290 hectares de terrain jusque-là alloués à l’association alors que la propriété du Département s’évalue à 4.100 hectares et que la mairie prétendrait avoir besoin de 3.000 hectares ? Beaucoup de questions restent en suspens.
« On nous met des bâtons dans les roues »
« On nous dit de ne pas nous inquiéter, qu’il y aura un basculement des salariés, précise le Directeur de l’association, mais les 3 types de contrats que nous comptons répondent à des critères précis ». Pour être employé en CAE, la loi dit qu’il faut compter 1 an d’inscription à l’ANPE. Les salariés actuellement bénéficiaires de ce contrat ne rempliront plus ce critère, de même que les 17 Contrats d’Avenir qui, au bout d’un certain temps de travail, ne seront plus bénéficiaires du RMI, critère cette fois d’éligibilité. Quant aux CDI, vont-ils être intégrés sous le même contrat dans la fonction publique territoriale...? « Il faut penser aux conséquences d’une telle décision pour tous ces employés qui se sont battus et qui n’ont que ça, défend avec force Daniel Briandy. On dit aujourd’hui qu’il faut arrêter l’assistanat, aller de l’avant pour rebondir. C’est ce que l’on fait, mais on nous met des bâtons dans les roues ».
Le Conseil régional a encore, cette année, validé la reconduite des emplois de l’association en renouvelant 2 conventions de 1 an, l’une pour le sentier de la forêt des bois de couleurs et l’autre pour le sentier littoral. Mais, et c’est là tout le paradoxe, l’association n’aura bientôt plus de terrain pour travailler. Pour équilibrer ses finances un peu déstabilisées par la baisse de subventions des collectivités, l’association a pris, il y a 10 mois, la décision de se mettre en redressement judiciaire. Elle a été suivie par le tribunal, qui lui a donné le feu vert sur 10 ans.
Tous les éléments sont en sa faveur. « Il n’y a pas 150 entreprises à Sainte-Rose, pas de zone artisanale, industrielle... , soutient Daniel Briandy. Nous sommes le deuxième employeur après la collectivité ». Mélange de colère et d’amertume légitimes après 14 ans d’exercice et de bons résultats, les employés et sympathisants de l’association veulent comprendre. Les débats de la Commission permanente du Département leur en diront peut-être plus.
Stéphanie Longeras
Réactions
• Monica Govindin, Conseillère générale au sein du groupe Alliance
« Surseoir à cette décision »
Comme tous les conseillers généraux, Monica Govindin a elle aussi reçu un courrier de l’association Les Béliers qui invite les élus à prendre en compte la menace qui pèse sur l’avenir de son activité. Si elle ne siège pas en Commission permanente, Monica Govindin a néanmoins demandé à ses collègues de saisir la majorité et proposé « de surseoir à cette décision. Il faut trouver une solution qui satisfasse tout le monde », précise l’élue. Si le service environnement du Département se veut rassurant en avançant un transfert du personnel vers la mairie, ce n’est pour l’heure qu’une annonce, sans plus de précision ni sur le projet communal, ni les nouvelles missions qui seront dévolues à ces employés. « Sous quel type de contrat ?, interroge Monica Govindin. On ne sait pas. Pour les Contrats d’Avenir, il y a une obligation de formation pour envisager la pérennisation de l’emploi. Est-ce que cela a été fait ? Je pense qu’il faut davantage réfléchir à la situation des personnes qui vont se retrouver au chômage ». Un sursis donc pour mettre ce dossier à plat et s’assurer que la commune de Sainte-Rose, déjà largement touchée par le chômage, ne comptera pas demain de nouveaux demandeurs d’emploi sur son territoire.
• Philippe Leconstant, Conseiller général PS
« Des emplois à préserver »
Le groupe PS du Département n’avait pas encore, hier, en début d’après-midi, défini avec précision son intervention en faveur de l’association de Sainte-Rose, mais Philippe Leconstant a assuré du soutien du PS en Commission permanente. « Cette affaire m’interpelle dans la mesure où cette association a fait ses preuves, a réalisé des choses très intéressantes. Je pense notamment aux “emplois verts”, confiait hier le conseiller municipal de Saint-Benoît. Pour être voisin, je connais cette association, et de nom et d’action. C’est donc un dossier important pour nous. Il est clair que l’on interviendra dans le sens du soutien à l’association qui a des emplois à préserver. Il n’est pas normal, quelles que soient les raisons, de prendre une telle décision sans en avoir discuté. Là, l’association est face à un mur. Ce n’est pas normal ».
• Emmanuel Lemagnen, Conseil Régional
« Les pouvoirs publics font ce qu’ils veulent »
Tout ce qui peut toucher de près au de loin au monde associatif interpelle l’élu régional, issu de la société civile et instigateur du projet de Chambre consulaire des associations, acté dernièrement par la collectivité régionale. Le cas de l’association les Béliers, celui de l’APR ou encore l’association touristique les Tourettes bientôt dissoute : pour l’élu « sans entrer dans un débat propre à chaque association, c’est un problème global qui montre encore que l’association, même importante, reste isolée, fragile. Si l’on avait une structure qualifiée à même de défendre les intérêts de l’association, on pourrait négocier différemment. Là, on a l’illustration que les pouvoirs publics font ce qu’ils veulent. » La Chambre consulaire des associations fera l’objet d’une expérimentation dès la prochaine prise de gouvernance au niveau national. « C’est une nécessité. »
SL
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Messages
21 février 2007, 08:44, par nicolas de l’ouest
honte au conseil général
honte à la mairie de ste rose
y’en a marre des financements publics versés aux associations non respectés.
la Réunion aura à gagner quand les conventions de financements seront pluri annuelles !
nul
nul
nul !
8 mars 2007, 22:20, par Dominique PANAMBALOM de Sainte- Rose
Le travail effectué par l’association les Béliers est colossal. Une forêt du genre, mise en valeur grâce à des projets d’insertion, représente un atout considérable pour Sainte- Rose et encore davantage pour la Réunion, notre île. Il est tout simplement dommage que le Maire ait une vision politique destructrice pour cette association, car ramener cet outil dans le giron communal ne ferait qu’alourdir le fonctionnement, la gestion de l’instance communale, alors que la logique ce serait justement de faire partager les responsabilités par le biais des associations par exemple, ce qu’on appelle l’économie solidaire. Tous les doutes sont aujourd’hui permis sur l’efficacité et sur la dynamique de l’action communale future sur cette forêt. Une efficacité et une dynamique que l’association Les Béliers a déjà instaurées sur le développement local.
Economique, culturel, social, pédagogique, environnemental, Les Béliers aura rayonné sur tous ces plans. Encore une casse !
Nous avons le coeur gros pour tous ceux et celles qui ont gagné en dignité en faisant partie des Béliers. Bravo à vous, cette dignité là, personne ne vous l’enlèvera, un morceau de cette forêt vous appartient. Bravo pour votre combat !