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L’UFR et plan de rattrapage pour les personnes handicapées
5 décembre 2005
Après 2 mois intenses de recherches, Graziella Leveneur, conseillère générale et membre de l’Union des femmes réunionnaises, dresse le bilan des carences, des retards et des manques en termes d’équipement, d’encadrement et de moyens alloués au secteur des personnes handicapées à La Réunion. Cette étude démontre que si volonté politique il y avait, 5.000 emplois pourraient être créés pour répondre aux besoins actuels du secteur et à ceux d’ici 2020.
Après le secteur de la petite enfance (niche de 3.500 emplois), Graziella Leveneur a rassemblé toutes les données sur le handicap à La Réunion pour évaluer les besoins en termes de places et de création d’emplois. Cette analyse, accompagnée des propositions de l’UFR (Union des femmes réunionnaises) pour un plan de rattrapage, sera transmise au préfet, au ministère ainsi qu’aux différents maires de l’île, alors que vont s’engager la rédaction du deuxième schéma départemental de prise en charge des personnes handicapées et les contrats de plan 2006-2012.
Loin de la réalité
Lorsqu’il s’agit du handicap, on mesure pleinement le décalage entre les préconisations faites par la loi et leur application. L’année du handicap en France a résonné comme une belle promesse. Certes elle a abouti à la reconnaissance dans les textes de “L’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”, mais sa mise en œuvre par l’État, l’égalité de traitement des personnes handicapées sur l’ensemble du territoire, d’accès aux institutions ouvertes, de maintient dans un cadre de vie ordinaire tout au long de la vie, sont bien loin des réalités réunionnaises. Qu’il s’agisse des adultes ou des enfants handicapés, les capacités d’accueil pour 1.000 Réunionnais représentent le tiers de celles en métropole. Les engagements pris lors du plan de rattrapage de 1999, acté dans le premier schéma départemental des personnes handicapées, n’ont pas abouti, puisque sur 1.482 places prévues, seulement 717 ont été créées. À cela s’ajoute un engorgement massif des établissements spécialisés, des listes d’attente interminables, une inadéquation dans la prise en charge du public par manque de structures adaptées, une répartition géographique des moyens aléatoires, un manque d’estimations des besoins comme de formations des personnels...
Seulement 181 AVS
Avec 2.330 prestataires dénombrés au 31 décembre 2004, le taux de bénéficiaires de l’Allocation éducation spéciale, âgés de 0 à 20 ans, est supérieur de 17% à la moyenne nationale. Malgré un déficit structurel nuisible à la prise en charge de ce jeune public, l’intégration scolaire n’est pas privilégiée. Seulement la moitié des 2.500 enfants et adolescents handicapés scolarisés bénéficie d’une intégration individuelle dans des classes ordinaires, et seulement 7% sont accompagnés d’une Auxiliaire de vie scolaire (AVS). Ceci n’est qu’un aspect des difficultés rencontrées par la jeunesse porteuse de handicap. Graziella Leveneur constate que les "chiffres sous-évaluent la réalité des enfants non suivis, et met en question le dépistage du handicap et notamment des troubles du comportements", avec une estimation de couloir allant de 14.000 à 80.000 enfants concernés ! Une large fourchette qui ne permet pas d’envisager une action crédible, d’autant que les moyens de la psychiatrie infanto-juvénile sont largement en-dessous des besoins actuels.
Les plus de 60 ans sans structure
Au 31 décembre 2004, 10.735 personnes âgées de 20 à 59 ans percevaient l’AAH (Allocation adulte handicapé), soit 18% de plus qu’en métropole. Graziella Leveneur note que le taux de bénéficiaires a augmenté de 21% depuis 1994, ce qui doit être retenu pour envisager les besoins d’ici 2020. Par contre, les bénéficiaires de l’allocation destinée aux plus de 60 ans (ACTP) ont, eux, chuté de 49% de 1994 à 2004. Ceci n’est en rien dû à un miracle de l’âge, mais s’explique par le fait qu’après 60 ans, ce n’est plus la COTOREP mais le Département qui reconnaît le handicap ! Là encore pour ce public adulte, le taux d’équipement est déficitaire (7 fois inférieur à la métropole pour les foyers de vie), les listes d’attente appellent à la création de nouvelles structures, adaptées aux besoins spécifiques recensés. En effet, des personnes handicapées occupent des services de psychiatrie où elles n’auraient pas lieu d’être, alors que des personnes âgées handicapées se retrouvent en maisons de retraites. Graziella Leveneur interpelle alors sur la souffrance des personnels qui ne sont pas formés à ce type de public, sur le problème d’encadrement au sein des structures existantes et le manque de personnels qui nuisent à une prise en charge de qualité.
Des possibilités d’emplois importantes
Ce ne sont que quelques éléments de la précieuse synthèse élaborée par la conseillère générale, qui permet par la même l’économie d’un cabinet d’étude. Pour répondre aux nombreuses insuffisances, alors que notre département souffre d’un taux de chômage record, l’UFR demande entre autres que soit réalisée une étude sur l’évolution de l’emploi dans ce domaine et par niveau de qualification, comme c’est le cas en métropole, la création d’au moins 748 places (plus celles non réalisées prévues au plan de rattrapage de 1999), réparties dans différentes structures, pour répondre aux besoins immédiats et de 4.322 places suivant la projection sur l’accueil des personnes handicapées à l’horizon 2020. Elle souligne également que comptabiliser les personnes âgées, dans un plan de rattrapage pour le handicap à La Réunion, fausse les données sur les besoins réels du secteur et l’importance des moyens qui lui sont alloués.
Estéfani
Le budget dégringole
Si l’État est parvenu avec la décentralisation à se décharger d’un grand nombre de compétences liées au secteur du handicap, sans pour autant assurer la péréquation des moyens auprès du Département, il n’en demande par moins, pour Graziella Leveneur, que la collectivité a des responsabilités à assumer, des engagements à tenir surtout lorsque l’on fait de l’action sociale une priorité. Pour le plan de rattrapage de 1999, le Conseil général devait investir 40 millions d’euros pour la création de 1.482 places, mais moins de la moitié a été réalisée. La semaine prochaine, en assemblée, il présentera un budget d’un peu plus de 27 millions d’euros, comprenant les dépenses de fonctionnement et d’investissement pour les personnes âgées et handicapées, alors que l’on aborde le plan de cohésion sociale. À noter que la taxe sur le tabac lui rapporte 115 millions d’euros. "Le Département met le double dans l’irrigation du littoral Ouest", note avec amertume la conseillère générale qui dénonce des effets d’annonces aussi bien sur le social que sur l’emploi qui ne sont pas des priorités dans les faits. "Je ne peux plus supporter d’entendre des discours qui ne s’en suivent pas d’actes. Si l’on me demandais d’agir, ce n’est pas ça que je ferais". Huguette Bello, présidente de l’UFR, parle de finances qui ne sont pas à la hauteur "de grandes propagandes électorales à coups de paillettes et de strass à l’approche de Noël".
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