Quelles sont les raisons structurelles d’un tel besoin ?

50 000 postes sont à pourvoir immédiatement dans l’aide à la personne

31 août 2022

Depuis de nombreuses années, le PCR revendique la mise en place de deux grands services d’intérêt public dans l’environnement et l’aide à la personne pour faire face au vieillissement de la population et créer des emplois pérennes. Dans ce dernier secteur, plusieurs organisations font des propositions pour créer des milliers d’emplois en France.

Selon Brice Alzon le directeur du réseau Coviva et Président de la FESP* l’arrivée des premiers boomers en âge de la retraite et l’allongement du temps de vie sont les premières raisons structurelles du besoin de personnel dans le secteur de l’aide à la personne.

« Si nous ne recrutons pas massivement dès aujourd’hui, la période 2026-2040 sera une véritable catastrophe sociale pour nos aînés », prévient-il. Il est également important selon lui de procéder à une revalorisation urgente des salaires, jugés trop bas pour attirer de nouveau candidats.

« Aujourd’hui, le salaire des aidants est réglementé. Il est vital pour ces personnes de voir leur rémunération augmenter significativement pour tout d’abord garder les talents au sein de chaque structure d’aide à la personne, mais aussi pour en attirer de nouveaux  », poursuit Brice Alzon, directer de Coviva qui est un réseau d’agences spécialisées dans les services à la personne pour Seniors depuis 2004.

Le crédit d’impôt instantané, entré en vigueur le 14 juin 2022 devrait faire croitre considérablement les demandes dans ce secteur. Selon l’étude IFOP commanditée par Brice Alzon sur l’impact de cette mesure* sur les services à la personnes, 82% des personnes interrogées estiment que le crédit d’impôt instantané est une mesure favorable à la création d’emploi.

« Le crédit d’impôt instantané va certainement attirer de nouveaux bénéficiaires. Nous estimons une hausse de l’activité allant jusqu’à 30%. De facto plus de bénéficiaires signifie besoin en personnels. Jusqu’à 106 000 emplois qui pourraient être créés grâce à cette mesure » conclut Brice Alzon.

Ces métiers souffrent d’un manque criant d’attractivité. Peu valorisés et souvent perçus comme des "petits boulots", ils ont plus que jamais besoin d’être reconnus à la hauteur de ce qu’ils apportent à la société. L’État doit leur redonner les marges de manœuvre suffisantes pour mettre en place des formations, développer les compétences de leurs collaborateurs, améliorer les conditions de travail et de rémunération pour qu’enfin, elles puissent attirer des "talents".

*étude IFOP / MDSAP sur l’impact perçu de l’actualité sur les services d’aide à la personne. Cette étude a été menée auprès d’un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Source : Coviva


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