
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
10 juilletSept prix Nobel d’économie ont appelé à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches. Parmi les signataires de cette (…)
Qu’attendent les pouvoirs publics pour agir ?
6 décembre 2011, par
Ce sont bientôt les Fêtes et avec elles arrivent des offres pour consommer et payer plus tard : crédit total, crédit gratuit. Des organismes sans scrupules proposent de partir sans payer des articles vendus à des prix hallucinants, puis de rembourser les achats à un taux exorbitant : plus de 21%. Pour 200 euros empruntés, la famille devra rendre plus de 240 euros. En cette période de crise, les familles sont de plus en plus vulnérables à ce type d’offres, quand les pouvoirs publics vont-ils agir pour protéger les intérêts de la population ?
Les Fêtes se rapprochent, les appels à la consommation se multiplient alors que la situation sociale est extrêmement préoccupante.
Notre pays compte en effet plus de 150.000 inscrits à Pôle emploi. L’inflation est repartie et la prime COSPAR est menacée. Au Sénat, Paul Vergès a fait voter le prolongement du soutien de l’État à cette prime pendant trois ans, mais l’Assemblée nationale suivra-t-elle le Sénat ?
Toutes les raisons qui avaient provoqué le mouvement social de 2009 et la création du COSPAR sont toujours là, et en premier lieu les prix.
Les revenus de la majorité de la population sont notamment définis en fonction du niveau des prix en France, ce sont les salaires en fonction du SMIC, les allocations chômage, les minima sociaux, les prestations sociales, les retraites. Mais à La Réunion, les prix sont beaucoup plus chers qu’en France sans que rien ne justifie une telle différence. Cet écart est reconnu par l’État, qui verse à ses agents une prime de 53% pour acheter la vie chère.
Ces prix très élevés ne correspondent pas à la capacité de la population à payer. Alors plutôt que de baisser les prix, la grande distribution a développé son secteur financier, et les vendeurs de petits pois sont devenus des banquiers.
Ainsi le prix excessif n’est pas remis en cause puisque des propositions de crédits sont là pour payer en plusieurs fois. Mais quand le commerçant prête de l’argent, il est doublement gagnant. Il n’a pas à baisser son prix pour vendre, et il fait payer des intérêts à l’acheteur.
Les crédits à la consommation attachés aux cartes de crédit de la grande distribution imposent des taux d’intérêt très élevés : plus de 21% ! Cela s’ajoute à un prix situé au moins à 50% au-dessus de sa réalité.
En cette période de fêtes, les rayons se remplissent de cadeaux tandis que dans les boîtes à lettres s’accumulent des offres qui sont autant de bombes à retardement. Crédit total, crédit gratuit… payez dans trois mois : tout est bon pour pousser les familles à consommer des produits dont les prix dépassent l’entendement.
Dans cette escalade, que font les pouvoirs publics ? Les intérêts de la population sont clairement menacés. Grignoté par les hausses successives des prix des carburants et leurs conséquences, le maigre pouvoir d’achat risque d’être englouti dans les remboursements de crédits soi-disant gratuits.
M.M.
Un crédit n’est jamais gratuit En cette période de fête fleurissent les propositions de crédits gratuits. Ainsi le coût du crédit est de 0 euros, mais il est assorti de deux conditions. La première, c’est d’accepter le prix sans discuter. Or chacun sait qu’à La Réunion, les prix sont 50% plus élevés qu’en France, sans aucune explication. La seconde, c’est d’être en possession d’une carte de crédit appartenant au banquier associé au distributeur. À la moindre utilisation de cette carte, son possesseur sera taxé à hauteur d’au moins 21%. Le crédit gratuit n’est qu’une illusion, car il est payé par le prix excessif du produit proposé à l’acheteur, auquel s’ajoute l’obligation d’avoir en sa possession une bombe à retardement : une carte de crédit à plus de 21% de taux d’intérêt. |
Quel État pourrait rembourser un emprunt à 21% ?
Hier avait lieu une énième réunion de la dernière chance sur la crise en Europe. Cette situation trouve son origine dans la crise du système financier, au moment où des banques se sont retrouvées dans l’incapacité de rembourser les sommes empruntées. Cette crise s’est ensuite étendue aux États qui se sont endettés, notamment pour sauver des banques et pour baisser les impôts payés par les patrons. Aujourd’hui, l’Italie emprunte à un taux supérieur à 7%, et beaucoup s’interrogent sur sa capacité à rembourser. Si cette situation arrivait à la France, certains crieraient à la faillite. À La Réunion, ce n’est pas l’État mais les plus pauvres qui sont encouragés à emprunter à un taux exorbitant : ni 7%, ni 15% mais plus de 21%. Ce qui mettrait un pays en faillite, c’est ce qui est imposé quotidiennement à un pays dont la moitié de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté. |
Sept prix Nobel d’économie ont appelé à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches. Parmi les signataires de cette (…)
Le Parti communiste Chinois (PCC) est né le 23 juillet 1921, à Shanghai, dans la partie colonisée par la France. Le 1er octobre 1949, Mao proclame (…)
Mézami, si mi di azot La Rényon i repoz dsi in volkan, zot va dir amwin, kan mi di sa, dizon mwin la pa di arien. Si mi di demoune lé pa kontan, (…)
En 2019, les émissions de gaz à effet de serre générées sur place à La Réunion, que ce soit par les activités économiques ou les logements et (…)
Mézami, médam zé méssyé,néna dé shoz mi yèm bien dann la tradissyon kréol ;Sé bann kozman i marke la solidarité dann noute sossyété. Zot i koné lo (…)
Les catastrophes climatiques pourraient coûter jusqu’à 5% du PIB de la zone euro d’ici 2030, selon la Banque Centrale Européenne, qui pour (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
L’État proposerait une transition sur 15 à 20 ans avec, in fine, une consultation sur un ou plusieurs modèles, selon un participant au discours (…)
Messages
6 décembre 2011, 02:38
Et pourquoi n’abordez vous pas le problème de la surémunération et de l’indexation des salaires des fonctionnaires, l’une des causes de la vie chère à La Réunion ?
6 décembre 2011, 08:52, par Temoignages.re
Cet article traite d’un problème : les taux d’intérêt excessifs des prêts à la consommation. Ce n’est pas la surémunération qui décide des taux d’intérêt.
6 décembre 2011, 18:10
c’est méconnaitre les causes de la vie chère au lendemain de la départementalisation. aujourd’hui on en paie les conséquences avec des taux excessifs de crédit permettant d’acheter des articles à des prix prohibitifs.