
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Municipalisation du Contrat de Ville de Saint-Denis
16 mars 2005
Les salariés de l’Association Saint-Denis 2000 sont poussés vers la sortie. Ils n’auraient jamais présagé que l’annonce de la municipalisation du Contrat de Ville, faite en 2002 par le maire de Saint-Denis et président de l’association, allait avoir de telles répercussions sur leur avenir professionnel et familial.
(page 5)
Sans propositions de reclassement, sans matériel ni mission, 65 employés vont pointer tous les matins pour regarder les mouches voler. Une situation pesante, angoissante, inacceptable pour ces acteurs de proximité qui ont suivi des formations, acquis des compétences, se sont engagés auprès des quartiers, pensant se détacher des contrats précaires et s’assurer un avenir professionnel plus sûr.
"Guerre d’usure"
La municipalisation de l’Association Saint-Denis 2000, qui gère depuis 1989 le dispositif Contrat de Ville, s’accompagne d’un reclassement au compte-goutte, sans transparence, ni proposition écrite, en dépit de la volonté affichée par la mairie d’"aider ces jeunes à trouver des emplois stables".
Depuis le début de l’année, seuls les chefs de projets ont été intégrés en mairie, laissant les agents sans référent, ni mission et exclus de cette municipalisation des postes. La cellule de reclassement et d’insertion promise par le maire reste virtuelle. Le budget de 90.000 euros qu’il avait abondé l’année dernière pour sa mise en place est en fait utilisé pour financer la sortie des contrats aidés, les départs négociés, actés par le maire.
Malgré les meilleures intentions affichées en novembre dernier par René-Paul Victoria, qui a validé un budget de fonctionnement de 2,5 millions d’euros pour 2005 (alors qu’aucune mission n’est menée) et assuré que la structure ne fermerait pas (les portes sont ouvertes, mais le matériel a été transféré en mairie), les salariés se disent en pleine "guerre d’usure." Impossible pour eux d’accéder au président de l’association, à son président délégué, Ibrahim Dindar, ni même au directeur chargé de la restructuration, Tony Manglou, tous désespérément aux abonnés absents.
Cet immobilisme accroît la colère et le désarroi des salariés qui se sentent cloués au pilori, méprisés dans l’indifférence générale. Depuis novembre, plus aucune réunion de comité d’entreprise ne se tient, plus aucune fiche de poste n’est distribuée aux salariés, aucune information ne circule... c’est le chaos total.
La direction du travail s’étonne
La Direction du Travail qui a reçu dernièrement la déléguée CGTR de la structure, Nathalie Borgia, s’étonne que le président de l’association n’ait pas envisagé, comme le prévoit la loi, un transfert des salariés vers la mairie, en même temps que les activités du contrat de ville. René-Paul Victoria a beau prétendre que cela n’est pas de son ressort, qu’il s’agit là du droit privé, pourtant la loi stipule que toute personne qui travaille depuis 5 ans pour le compte de la mairie doit être intégrée.
Pour les employés et la CGTR, il est clair que cette manœuvre consiste tout simplement à épurer le maximum d’agents qui ont bénéficié d’un contrat emploi jeune. Tout ce qui est proposé aux agents en CDI, c’est un accompagnement sur un poste en mairie en CDD d’un ou trois ans, avec deux mois d’essais et des salaires inférieurs. Certains parmi les 185 salariés que comptait l’association encore en 1999, ont accepté un départ négocié, un abandon de poste dans l’optique d’un licenciement ou encore une mise à disposition au sein de la municipalité pour des postes souvent sans rapport avec leurs missions initiales. Sans trace écrite, avec comme seule preuve le témoignage des salariés, la direction du travail ne peut agir. Beaucoup ont cédé sous la pression, les autres s’accrochent à leurs postes.
Ils ne demandent qu’à travailler
Deux animateurs en environnement dépourvus de leur chef de projet se disent dans "un bateau fantôme en train de couler. " Un animateur en arts plastiques qui travaille auprès des 5 associations du secteur du Moufia, est à bout d’idée pour continuer à mener des activités. La créativité autour des bouteilles plastiques connaît ses limites. Les six personnes qui ont suivi une formation en gestion des déchets dans le but d’intégrer la mairie ou la CINOR, se retrouvent aujourd’hui avec une qualification en poche mais sans travail au final. Les animateurs sportifs, qui ne peuvent exercer qu’après signature de convention, sont dans le même état de stagnation... Beaucoup d’associations de quartier qui ne demandent qu’un budget de 1.500 euros par an pour assurer leur fonctionnement et mener des sorties avec les marmailles, sont à l’agonie, dans l’indifférence la plus totale de la part de la municipalité. Que va devenir le contrat de ville et ses objectifs de lutter contre toutes les formes d’exclusions ? Comment s’organise-t-il en mairie ? Les employés municipaux vont-ils encore sur le terrain ? Quelle stratégie de proximité la mairie met-elle en place ?
Les questions sans réponse s’amoncellent, mais pour l’heure, la CGTR, seul syndicat encore présent aux cotés des travailleurs, demande la mise en place d’un plan d’intégration, d’un comité d’entreprise, à ce que les missions et fiches de postes soient de nouveau établies pour permettre aux salariés de continuer à travailler pour le compte de la ville, comme convenu dans leurs contrats de travail. Elle a également mandaté un comité de contrôle des conditions de travail pour prendre note de leur réalité quotidienne.
Estéfany
"Escroquerie sociale"
Quand on est passé d’un CES à un CEC puis un CIA, pour finir enfin avec un CDI, l’on comprend que les vagues propositions de la municipalité vers des postes à durée déterminée en mairie, entourées de multiples facteurs inconnus, laissent perplexes beaucoup de salariés qui s’accrochent à leur travail. Avec des "si", beaucoup de chance et l’obtention d’un concours d’un concours, on leur fait miroiter l’accès à la fonction publique qui, on le sait, a la santé fragile. Erick Mander, membre de la cellule qui travaille à la titularisation des employés communaux à la mairie de Saint-Denis, parle d’"escroquerie sociale." Entendre les représentants de la mairie dire en réunion qu’il faut intégrer ce personnel au même titre que les agents communaux non titulaires, soit 2.261 pour la mairie de Saint-Denis sur les 8.801 des 24 communes de l’île, c’est déprécier l’ampleur de ce dossier hautement délicat.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)