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Manifestation du COSPAR : Aux femmes, citoyennes
6 mars 2009, par
Chiffre étonnant ? Pas vraiment. Les femmes rencontrées dans la manifestation du 5 mars ne sourcillent même pas quand on leur annonce que 70% des salariés aux revenus modestes sont de sexe féminin. Elles en sont bien conscientes et c’est aussi pour cela qu’elles ont répondu à l’appel du COSPAR. Baisse du pouvoir d’achat, stagnation des salaires, chômage, précarité, pauvreté, c’est avant tout leur réalité dans la société réunionnaise moderne.
Ou sont les femmes, avec leurs gestes plein de charme, leurs chapeaux colorés, leurs banderoles et leurs revendications ? A la manifestation, hier, dans les rues de Saint-Denis. Difficile de dire combien elles étaient sur les milliers de grévistes de la capitale, mais elles ne passaient pas inaperçues. Travailleuses, étudiantes, retraitées, mamans avec leurs enfants, femmes enceintes... toutes étaient représentées. Normal, ce sont les premières à subir la situation d’urgence sociale de l’île.
D’après une récente étude de l’Observatoire du développement de La Réunion (ODR), « les femmes représentent 70% des salariés aux revenus les plus faibles et 44% des salariés aux revenus les plus importants ». Le COSPAR souligne d’ailleurs cette « inégalité salariale inacceptable entre les hommes et les femmes : une travailleuse réunionnaise gagne en moyenne 90% du salaire homologue masculin ».
Temps partiel imposé
Une réalité qui ne s’explique aucunement par un niveau de qualification inférieur à celui des hommes, mais plutôt par une inégalité de l’accès au travail.
A diplôme égal, le taux de chômage de la gente féminine est supérieur. Pour les CAP-BEP, 42% de chômeuses, contre 30% de chômeurs. Pour les diplômées de l’enseignement supérieur, une différence de 4 points avec le taux de chômage des hommes possédant un même niveau d’études.
Travailler pour les femmes est souvent synonyme de temps partiel. 70% des emplois de ce genre sont occupés par des femmes... et pour 85% d’entre elles, ce n’est absolument pas un choix. Inutile d’évoquer les Contrats à Durée Déterminé, là aussi, les femmes sont majoritaires.
Résultat, dans cette société réunionnaise, le découragement s’installe avant même l’entrée dans la vie active. Les enquêtes d’insertion du Rectorat réalisées en fin de scolarité « dressent un bilan assez négatif sur l’emploi des jeunes femmes », selon l’ODR. « Plus d’une fille sur dix se déclarent inactives. Ce taux est réduit de moitié pour les garçons ».
Priorité : les salaires et les prix
Maryline, aide-soignante à la MAPAD, galère depuis 14 ans. Comme les 70 salariés de la structure, en majorité des femmes, elle subit le temps partiel. Elle n’en est pas à sa première grève, en 2007, elle avait déjà manifesté pour revendiquer un salaire décent, qui permette de subvenir à ses besoins et à ceux de ses 3 enfants. Aujourd’hui, il lui reste le petit dernier à la maison. Mais qu’importe, les fins de mois sont difficiles pour cette maman. Le parcours de Maryline est celui que partagent de nombreuses Réunionnaises. Elle a commencé à travailler chez des particuliers, avant de décrocher un CES, « contrat qui n’a débouché sur rien au bout de 3 ans ». Puis un CEC pendant 5 ans, avant d’obtenir un CDI à temps partiel à la MAPAD. Salaire : 900 euros, et des poussières lorsqu’elle travaille le week-end au bout de 14 ans de service.
« Ma priorité ? Les 200 euros d’augmentation pour le pouvoir d’achat et la baisse des prix exorbitants, répond sans hésitation Maryline. Comment faire pour nourrir nos enfants sinon ? C’est inadmissible que les gens qui travaillent, la catégorie des Français moyens, n’aient droit à aucune aide. Nous faisons fonctionner l’économie sans être valorisés ».
Un avenir pour nos filles
L’inquiétude, Maryline l’exprime aussi pour ses enfants, et en particulier sa fille de 25 ans. « Mon garçon suit des formations en France. Mais ma fille peine à concilier sa vie professionnelle et sa vie de femme, avec un niveau Bac ». L’intérim, ou des contrats sans débouché. Voilà le quotidien de la fille de Maryline.
Christiane et Josette, respectivement secrétaire et infirmière libérale, ont des filles « presque sauvées ». Elles sont parties suivre des études à l’étranger. « J’ai préféré sortir mon enfant du système français », confie Josette. Un pays qui ne leur semble pas en mesure d’offrir un avenir à leurs enfants en l’état actuel. « On peut travailler et ne pas arriver à payer son loyer, et vivre dans sa voiture », constate Josette. « Rien n’est fait pour la classe moyenne. On assiste à un nivellement par le bas, ajoute Christiane. Et se pose encore le problème de la situation de la femme dans la société, de la place qu’elle occupe ».
Edith Poulbassia
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