Réunion des représentants des précaires avec le Préfet

700 personnes toujours inquiètes

2 décembre 2005

Hier à 18 heures, une délégation composée des représentants du SGPEN-CGTR et de l’UNATOS-FSU rencontrait le Préfet de La Réunion. Une nouvelle fois, elle exposait la situation de 700 employés en CES et CEC au sein de l’Éducation nationale. Les contrats de ces précaires prennent fin le 31 décembre.
Au sortir de cette réunion, aucune garantie ne leur a été apportée quant au renouvellement des contrats de ces précaires. Après de multiples opérations cette semaine et à quelques jours des vacances scolaires, des familles se trouvent plus que jamais dans l’incertitude.


L’UNSA et les précaires de l’Éducation nationale

Le transfert est illégal, nul et non-avenu

Le dossier des personnels TOS est d’actualité pour le SNAEN-UNSA depuis maintenant 3 ans. Il s’est depuis le début opposé à tout transfert et les personnels concernés avec lui. Malgré le vote de la loi du 13 août 2004, la SNAEN-UNSA s’est mobilisé afin que l’inéluctable ne se produise. Il a entamé, avec tous les partenaires locaux - y compris les collectivités et les parlementaires - les démarches pour que la situation particulière de La Réunion soit prise en considération.
Cette opposition du SNAEN-UNSA en ce qui concerne les personnels titulaires, l’est aussi en ce qui concerne les personnels précaires. De plus les concernant, le SNAEN estime qu’il s’agit là d’un véritable coup de force de l’État : la loi du 13 août 2004 ne les cite aucunement dans le cadre du transfert. Pour le SNAEN-UNSA, les arrêtés ministériels indiquant que les “précaires” doivent être pris en charge par les collectivités sont illégaux et donc nuls et non avenus, et ce malgré les récentes affirmations du Préfet et du Recteur. (...)
Pour le SNAEN-UNSA, l’État doit prendre ses responsabilités, continuer à gérer l’ensemble des personnels qu’ils soient précaires ou titulaires et mettre en œuvre son engagement de résorber la précarité dans sa fonction publique.
Le SNAEN-UNSA a toujours privilégié la voie de la concertation et de la discussion. Il amplifie ses rencontres au plan national et local pour qu’une solution pérenne soit trouvée dans l’intérêt de La Réunion et des personnels qui lui font confiance.
Il demande, en urgence, une réunion de toutes les parties concernées (État, collectivités, parlementaires et représentant des personnels). (...)

Vincent Baugé

Secrétaire académique du SNAEN-UNSA


S.N.E.S.-F.S.U.

École et banlieues : tout faux pour le gouvernement ?

Réagissant aux propos de Nicolas Sarkozy sur les Zones d’Éducation prioritaire (ZEP), le SNES-FSU a publié mardi un communiqué que nous reproduisons ci-après.

"À la veille de la conférence de presse du Premier ministre qui doit donner la réponse du gouvernement pour l’École à la crise des banlieues, Nicolas Sarkozy vient d’émettre, devant la convention de l’UMP, un jugement aussi fracassant que lapidaire : il faut "déposer le bilan des ZEP".

Les enseignants et tous les personnels qui ont mobilisé toute leur énergie depuis 20 ans pour faire réussir, envers et contre tout, les élèves des quartiers difficiles apprécieront le propos à sa juste valeur. D’autant plus qu’aucune étude sérieuse ne permet d’étayer un tel jugement. La récente étude de l’INSEE, souvent invoquée, outre qu’elle portait sur une période déjà ancienne, faisait l’impasse sur l’évolution du contexte socio-économique des établissements ZEP, alors qu’il est avéré que ce contexte s’est considérablement dégradé au cours des deux dernières décennies. Ce que confirme la Division de l’évaluation et de la programmation (DEP)*.

En affirmant qu’"il faut passer de la politique des zones prioritaires à la politique des élèves prioritaires", N. Sarkozy réaffirme la logique qui sous-tend la loi Fillon. Il confirme en même temps, en le disant haut et fort, ce que n’osaient pas dire ouvertement G. de Robien et D. de Villepin : la politique d’Éducation prioritaire est aujourd’hui condamnée.
S’il se confirme que les prochaines annonces du Premier ministre se bornent à annoncer, pour l’École et les banlieues, la fin de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et le renoncement de fait à l’Éducation prioritaire, le gouvernement aura bel et bien tout faux !

Nicolas Sarkozy a cependant raison sur un point quand il souligne la modicité de l’effort accompli actuellement pour les établissements ZEP : 1,2% du budget de l’Éducation nationale seulement et en moyenne deux élèves de moins par classe. L’étude de T. Piketty montre en effet que pour faire sentir tous ses effets une politique de diminution des effectifs doit dépasser un seuil significatif.

Le SNES se prononce pour une relance en grand la politique d’Education prioritaire, ce qui devrait passer, notamment, par une augmentation importante du budget consacré à l’éducation prioritaire une baisse sensible des effectifs de classe.
Les moyens d’une stabilisation des équipes pédagogiques et de leur travail en équipe.
Le SNES demande au ministre de l’éducation d’organiser au plus vite un “Grenelle” des établissements difficiles et entend y faire valoir ses propositions pour réduire la fracture scolaire."*

"les résultats des évaluations effectuées ces dernières années montrent justement qu’entre les élèves de ZEP et les autres, les écarts sont restés du même ordre, alors que les établissements de l’EP connaissaient une concentration croissante de difficultés sociales et scolaires. Dans ces zones, il n’y a donc pas de dégradation relative des acquis des élèves, alors que les conditions sociales s’y sont, elles, dégradées."


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