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813 euros par mois immédiatement pour mettre fin à une injustice
8 décembre 2008, par
Hier, le président de la Chambre d’agriculture a demandé que les anciens travailleurs de l’agriculture ne soient pas oubliés par le plan de relance de l’économie présenté par Nicolas Sarkozy. 75% d’entre eux vivent avec moins de 813 euros par mois après avoir donné le dos au soleil pendant 40 ans. Nombreux sont les retraités qui doivent survivre avec à peine 400 euros.
Dans un premier temps, la Chambre d’agriculture demande que le montant minimal des pensions soit de 813 euros par mois. Jean-Yves Minatchy rappelle que cette revendication est une première étape vers les 1.000 euros. En effet, quand les retraités font leurs achats, ils paient le même prix que tout le monde. Et quand arrivent les Fêtes, ils ont aussi le droit de recevoir dignement leurs enfants.
Plusieurs représentants des agriculteurs retraités ont participé hier à une conférence de presse tenue par Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’agriculture.
Ce dernier a tout d’abord rendu hommage au travail très difficile accompli pendant de nombreuses années par les agriculteurs, dont certains étaient présents autour de la table. « Malgré la pression des propriétaires du temps du colonage, et la répression, ils ont réussi à faire de l’agriculture un secteur incontournable », dit en substance Jean-Yves Minatchy. À La Réunion, un agriculteur a une espérance de vie inférieure de cinq ans à la moyenne nationale. Cette donnée montre toute la dureté du labeur.
Mais au moment de prendre une retraite bien méritée, nombreux sont ceux qui doivent se contenter d’un revenu minimum. « 75% vivent sous le seuil de pauvreté », constate Jean-Yves Minatchy, c’est-à-dire avec un revenu inférieur à 813 euros. Souvent, les pensions ne dépassent pas 400 euros. Comment vivre alors dignement à La Réunion alors que le coût de la vie est trop élevé ?
Une première avancée a été obtenue l’an dernier. À partir du 1er janvier prochain, le montant minimum est fixé à 633 euros. Mais cela reste insuffisant.
Objectif 1.000 euros
Dans un premier temps, la Chambre d’agriculture propose un revenu minimal égal au seuil de pauvreté, soit actuellement 813 euros, et une prime de fin d’année de 300 euros. Mais ce n’est qu’une étape vers le droit à une retraite de 1.000 euros par mois pour l’agriculteur et la même somme pour le conjoint qui a travaillé sur l’exploitation agricole.
Cette revendication de 813 euros immédiatement s’appuie sur deux choses. Tout d’abord, l’annonce par le président de la République d’un plan de relance pour l’économie. Nicolas Sarkozy a présenté une prime de 200 euros pour les futurs allocataires du RSA, et une augmentation de 6% des petites retraites. Les anciens travailleurs de l’agriculture ne doivent pas être les oubliés du plan de relance, souligne Jean-Yves Minatchy. « Le gouvernement doit comprendre que dans une grande démocratie, quelqu’un qui donne le dos au soleil pendant 35 ans » doit pouvoir vivre dignement. La revalorisation significative des retraites des planteurs et des éleveurs doit donc être inscrite dans ce plan.
Interpeller le gouvernement
Ensuite, le président de la Chambre d’agriculture a mis en avant le statut de RUP de La Réunion. Il rappelle que dans sa communication, la Commissaire à la Politique régionale a affirmé que les RUP sont un atout pour l’Europe. Ce qui veut dire que La Réunion est donc un atout pour la France et l’Europe dans l’océan Indien. Il est donc important de mettre les actes en accord avec ces constats. La Réunion a en effet des spécificités, telles que les petites exploitations, et les conditions de travail difficiles en milieu tropical sur des terrains abrupts. Augmenter les retraites, c’est valoriser le travail de ceux qui ont contribué à ce que La Réunion soit reconnue aujourd’hui comme un atout pour l’Europe.
Le 17 décembre prochain, Jean-Yves Minatchy participera à la réunion de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture. Les responsables de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique seront présents également. Ce sera l’occasion d’élaborer une plateforme commune, qui pourra ensuite être transmise au président de la République, aux ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture, et au secrétaire d’État à l’Outre-mer. Dans son plan de relance, il faut que « le gouvernement comprenne qu’il doit faire un geste significatif pour l’Outre-mer », conclut Jean-Yves Minatchy.
Manuel Marchal
Les prix sont les mêmes pour tous
Lorsqu’un ancien travailleur de l’agriculture doit faire ses courses, il paie le même prix que tout le monde. Il subit donc les mêmes augmentations, et doit faire face à la cherté de la vie. Or, 75% de ces anciens travailleurs ont un revenu si faible qu’il se situe sous le seuil de pauvreté.
Cette donnée rappelle une des urgences actuelles : augmenter le pouvoir d’achat. Ce qui arrive aux anciens planteurs ou éleveurs n’est pas isolé. L’INSEE a en effet indiqué que 52% de la population réunionnaise vivent sous le seuil de pauvreté. Cette pauvreté est aggravée par des prix trop élevés.
Face à l’urgence, la Chambre d’agriculture demande à l’Etat d’intervenir. En effet, à La Réunion, c’est l’Etat qui décide des revenus dans de nombreux cas : SMIC, minima sociaux, retraites...
Rappelons également que l’Etat dispose d’un autre levier pour augmenter le pouvoir d’achat. Il s’agit de la TVA qui s’applique sur les produits de première nécessité. L’Etat pourrait faire comme la Région qui a depuis plus de 20 ans supprimé l’Octroi de mer sur les produits de première nécessité.
Concernant les anciens agriculteurs, le gouvernement peut donc prendre une décision qui leur donnera instantanément un gain de pouvoir d’achat.
Pour une prime de Noël
Hier, les retraités ont soulevé un problème d’actualité. À l’époque des Fêtes, la tradition veut que les parents invitent leurs enfants à la table commune. Mais avec d’aussi faibles revenus, les anciens agriculteurs ne peuvent pas souvent le faire, et ils sont alors invités par leurs enfants.
D’où la revendication d’une prime de Noël de 300 euros pour les retraités.
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