9.000 demandeurs d’emploi de plus en 2008 à La Réunion

5 février 2009

Mardi dernier, la Direction du Travail a diffusé les statistiques concernant l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi. Les chiffres font ressortir une progression de 16,9%, soit 9.000 demandeurs d’emploi de plus en 2008. Notre île a connu la plus forte hausse comparée à l’Hexagone ou aux autres DOM. Cela rappelle l’urgence d’agir dès maintenant pour créer des emplois afin de faire face à la crise, notamment par la création de deux grands services publics, dans l’environnement et l’aide à la personne.

Le nombre de demandeurs d’emploi à La Réunion augmente, c’est ce qu’indiquent les statistiques diffusées par la Direction du Travail.
En effet, les chiffres font ressortir 9.000 demandeurs d’emploi de plus en 2008, soit 87.454 personnes fin décembre. (Voir graphique “Évolution du nombre de demandeurs d’emploi à La Réunion”).
Notre île a connu la plus forte hausse, soit 16,9%, contre 4% en Guadeloupe, 6,4% en Martinique, 9,3% en Guyane et 11,4% en France. La Réunion est donc le territoire le plus durement touché par la crise. (Voir graphique “Évolution du taux de chômage en 2008”).

2008 : offres d’emploi en régression de 5,4%

Concernant les offres d’emploi, le cumul des offres enregistrées sur l’année 2008 est en régression de 5,4% par rapport à l’ensemble de l’année 2007 avec 44.065 offres en 2008 contre 46.573 en 2007.
(Voir graphique “Évolution des offres d’emploi enregistrées”).

2009 risque d’être une année très difficile. La Réunion, qui fait partie de l’économie mondiale, reçoit le contre coup de la crise. Les effets de la crise créent également un problème de confiance. Les banques sont réticentes pour accorder des prêts. Les taux grimpent et les investissements se font plus rares.
Cette crise arrive à un moment où la situation est déjà difficile à La Réunion (remaniement de la défiscalisation...). Les investisseurs ne sachant pas de quoi demain sera fait, ils ne veulent pas prendre de risque et ont mis les projets en stand by. Or, le BTP représente des milliers d’emplois sur notre île.
Cela rappelle l’urgence d’agir dès maintenant pour créer des emplois afin de faire face à la crise.

Lors de sa conférence extraordinaire, le Parti communiste réunionnais a proposé la création de deux grands services publics, dans l’environnement et l’aide à la personne. Ce sont entre 40.000 et 60.000 emplois qui sont possibles. A cela s’ajoute le soutien de la politique menée par le Conseil régional (notamment sur la valorisation des énergies renouvelables), la réalisation du tram-train et de la route du Littoral, le développement de nos relations avec les pays voisins afin d’atteindre particulièrement l’autonomie alimentaire...

Rassembler tous les Réunionnais autour de l’intérêt général du pays

Rappelons également que Paul Vergès, Président de la Région, avait déjà lancé un cri d’alarme pour mettre en garde sur cette période de crise qui se rajoute à la désorganisation de la défiscalisation, aux problèmes structurels de La Réunion. Il avait appelé à sortir les projets des cartons.
Lors de la conférence de presse du 23 octobre 2008, il avait lancé un SOS en appelant à l’union de tous les Réunionnais. Il a appelé au maintien des grands chantiers, accélération des projets d’investissement et relance des grands travaux suspendus ; telles sont les priorités immédiates pour maintenir le niveau d’emploi dans un contexte d’aggravation de la crise, avait-il souligné. L’impact de la crise financière va quant à lui amplifier les défis de la croissance démographique, du changement climatique et de la mondialisation. Cela rend d’autant plus urgente la nécessité de rassembler tous les Réunionnais autour de l’intérêt général du pays.

Risham Badroudine

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Il ne faut pas créer que des emplois publics mais aussi des emplois privés.
    Prenons l’exemple des voitures. Tout est importé, mais pourquoi ne pas prendre contact avec des constructeurs automobiles et des sous-traitants pour créer une filière automobile ( pourquoi pas voiture propre )à La Réunion ? Ca permettrait aussi à La Réunion d’écouler non seulement certains modèles dans l’Île mais aussi dans l’Océan Indien.


Témoignages - 80e année


+ Lus