Pas une retraite sous le SMIC et une compensation de la vie chère dans les revendications

9 organisations de retraités interpellent les députés et sénateurs de La Réunion

28 novembre

9 organisations de retraités appelle à une journée nationale d’action le mardi 3 décembre 2024 pour le maintien du pouvoir d’achat et la revalorisation des pensions. Cette journée nationale d’action se traduira à La Réunion par la remise d’une lettre ouverte aux élus, et par un rassemblement dans les jardins de la préfecture de Saint-Denis, à 10 heures, avec demande d’audience et remise de la lettre ouverte aux élus.
Les revendications : non au recul de l’indexation des retraites de base au 1er janvier 2025, indexation a minima sur l’inflation au 1er janvier 2025, rattrapage des pertes subies depuis 2017, pas de pension en-dessous du SMIC et revalorisation des pensions indexées sur le salaire moyen et « mise en œuvre d’un mécanisme de compensation qui prenne en compte la réalité de la cherté de vie à La Réunion »

Dans quelques jours vous allez vous prononcer sur la proposition gouvernementale de sous-indexer les pensions sur l’inflation le 1er janvier 2025 pour touts les retraités et de reporter le rattrapage de cette indexation sur les prix de 2024 au 1er juillet de l’année prochaine pour les seules retraites inférieures ou égales au SMIC.
Les élus savent bien que l’immense majorité ne sont ni des privilégiés ni des égoïstes ! Les pensions de retraites ne sont pas une « variable d’ajustement budgétaire ».La situation des retraités et personnes âgées est particulièrement préoccupante à La Réunion. Le taux de pauvreté reste très élevé dans notre département, et 23% des ménages pauvres sont des ménages de retraités. 17% des personnes de plus de 65 ans bénéficient de l’ASV ou de l’ASPA. Ce constat s’explique par une augmentation de l’inflation qui touche particulièrement notre territoire.

Aujourd’hui les retraités sont en colère.
Depuis janvier 2017 leurs pensions accusent un retard de 5,3 % sur l’évolution des prix et leur pouvoir d’achat a été amputé de l’équivalent de 3,1 mois de pension. Pour ceux qui ont subi la hausse de 25 % de la CSG en 2018, la perte s’élève à 7,8 % et l’équivalent de 4,5 mois de pension.
Les nouveaux retraités partent en moyenne avec 68 % de leur dernier salaire du fait des différentes réformes qui depuis 20 ans ont allongé l’âge de départ et augmenté la durée de cotisations, rendant plus difficile l’accès au taux plein pour nombre d’entre eux.
Par ailleurs les retraités subissent très fortement les dégradations que connaît notre système de santé. Les dépassements d’honoraires, l’augmentation des franchises et forfaits médicaux, l’augmentation considérable des complémentaires santé… aggravent le recul de leur pouvoir d’achat.

L’indexation sur l’inflation au 1er janvier, loin d’être une revalorisation, consiste à actualiser a posteriori les pensions qui ont subi l’inflation pendant l’année écoulée, comme le stipule les articles L.161-23-1 et L.161-25 du Code de la Sécurité sociale.
Nous exigeons le rattrapage des pertes subies, soit une augmentation de 10 %. Aucune retraite ne doit être inférieure au SMIC et à terme les pensions de retraites doivent être indexées sur l’évolution du salaire moyen.
Nous demandons la mise en œuvre d’un mécanisme de compensation qui prenne en compte la réalité de la cherté de vie à La Réunion, et l’extension de ce système compensatoire à tous les retraités de notre département.
Les 18 millions de retraités ont le droit de se nourrir correctement, de se soigner et de vivre dignement.
Vous allez devoir vous prononcer dans quelques jours sur la proposition de non-indexation au 1er janvier 2025 ! Nous comptons sur vous pour que le niveau de vie des retraités ne se dégrade pas encore un peu plus dans notre département.

La CGT retraité.e.s
FO UCR
CFTC Reltraités
CFR CGC UNIRetraités
FSU
Solidaires Retraités retraitées
FGR-FP
LSR
Ensemble et solidaires

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