JOURNEE MONDIALE DE L’ALIMENTATION

923 millions d’affamés

16 octobre 2008

La journée mondiale de l’alimentation est malheureusement l’occasion de rappeler que la faim gagne du terrain. La FAO a publié le mois dernier des chiffres effrayants : on estime que 923 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde (75 millions de personnes de plus en un an).

Haïti

Le secteur agricole balayé

En août et en septembre, Haïti a été balayé par quatre tempêtes tropicales et ouragans. L’agriculture, poumon de l’économie du pays, est le secteur le plus touché. Près de 3 millions de personnes risquent de ne plus manger à leur faim. Et la situation risque d’empirer dans les prochains mois...

En moins d’un mois, entre le 16 août et le 7 septembre, quatre ouragans et tempêtes tropicales (Fay, Gustave, Hanna et Ike) ont frappé Haïti, provoquant la mort de 426 personnes et des centaines de milliers de sans-abri. Plantations dévastées par les rafales de vent et les fortes précipitations, récoltes compromises, têtes de bétail emportées, arbres déracinés... Le secteur agricole est parmi les plus touchés.
« L’eau a emporté tout ce que je possédais. J’ai perdu ma maison, ma bananeraie et mes animaux », explique une jeune paysanne de Cabaret (commune située à une trentaine de kilomètres au nord de Port-au-Prince), hébergée temporairement dans une école congréganiste. « Je demande aux autorités de me donner un logement et des moyens de survivre. » Enseignant bénévole au Lycée national de Beaumont, Pierre Gaiegory s’inquiète pour la suite des événements : « Je ne vois comment nous allons faire pour survivre après cette saison cyclonique. Dans ma commune, les paysans ont dû récolter leur haricot avant l’heure. »
Selon un premier bilan de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA), une structure dépendant du ministère de l’Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural, 63.777 hectares ont été affectés. « Les dégâts pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions de dollars », écrit la CNSA dans un rapport publié le 23 septembre dernier.

Récoltes et bétail perdus

Dans la seule région de l’Artibonite, dix mille hectares de rizières ont été emportés par les eaux. Et ce alors que de nombreux investissements (distribution d’intrants agricoles) avaient été effectués par le gouvernement pour relancer l’agriculture dans cette région. Même catastrophe dans le département du Sud-Est et dans la plaine alluvionnaire de l’Arcahaie et Cabaret où des milliers d’hectares de bananeraies ont été ravagés. Dans le Sud-Ouest, le maïs, le sorgho, l’arbre véritable (un arbre fruitier) et le haricot ont connu le même sort.
Bon nombre de récoltes sont perdues et les familles ont subi des dommages inestimables avec la perte de milliers d’animaux qui constituaient leur principale épargne. La CNSA parle ainsi d’une perte de près de 5 millions de dollars dans ce secteur de l’élevage et de plus de 480.000 de dollars dans la filière pêche. Le manque à gagner est considérable pour l’économie déjà exsangue d’Haïti.
Une enveloppe de 2,27 milliards de gourdes (près de 58 millions de dollars) a été allouée au ministère de l’Agriculture pour réparer les infrastructures agricoles endommagées et assurer une certaine disponibilité alimentaire pour les 5 prochains mois. Le ministre, Joanas Gué, a par ailleurs annoncé la distribution de 837.000 t de semences et de 500.000 outils aratoires. Une campagne de vaccination de 1,4 million de têtes de bétail sera également lancée.
Ces aides (...) ont été rendues possible grâce à des fonds spéciaux du programme Petrocaribe, une initiative du Venezuela visant à garantir le ravitaillement des États de la Caraïbe en pétrole à des prix préférentiels.

Insécurité alimentaire

Pour Haïti, il est en effet vital de redresser au plus vite son agriculture. Comme le rappelait récemment le ministre Joanas Gué, ce secteur représente en effet 26% du PIB, fournit 66% des emplois et produit actuellement un peu plus de 40% des aliments consommés par les Haïtiens. « Les paysans sont la force, le poumon même, de l’économie nationale », estime l’agronome Franck Saint-Jean. « Vu l’état de délabrement de l’économie paysanne à la suite de ces cyclones, il est difficile de présager que l’État sera en mesure de nourrir la population. »
Déjà frappés de plein fouet par la crise alimentaire mondiale, les ménages craignent une nouvelle hausse des prix des biens essentiels. En tenant compte des 800.000 personnes sinistrées, le dernier rapport de la CNSA estime que 2,8 à 3,3 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.
Selon la FAO, la situation risque d’empirer, « si les ménages ruraux déplacés ne sont pas mis en condition de retourner dans leurs champs ». (...) Pour tenter de sortir de cette spirale infernale de la dégradation, des ONG locales et la FAO proposent par exemple de planter des herbes et des arbustes fourragers sur des terrains en pente afin de nourrir de petits animaux d’élevage, mais aussi de diminuer le ruissellement et l’érosion. (...)

Djems Olivier


Cameroun

Faim d’engrais

La FAO vient de lancer un appel pour fournir engrais, semences et autres intrants aux pays à faible revenu et à déficit vivrier. C’est le cas du Cameroun où les paysans n’ont pas pu fertiliser leurs champs comme d’habitude, le prix des engrais ayant triplé.

« À cette même période, l’année dernière (mai 2007, Ndlr), les paysans avaient 60 tonnes d’engrais chimique, acquis par achat groupé, stockées dans ce magasin. Aujourd’hui, nous en avons zéro tonne ! » Joignant le geste à la parole, Samuel Katcho, agronome et délégué d’arrondissement du ministère chargé de l’Agriculture à Batcham dans l’Ouest-Cameroun ouvre la porte de l’entrepôt, balaie l’intérieur du regard et lâche : « Vous voyez, c’est vide ! » Ce local avait pourtant été aménagé depuis le mois de mars 2008 pour stocker, comme d’habitude, les engrais achetés par les Groupes d’initiative commune (GIC) de la localité.
Jusqu’à présent, les planteurs, qui pratiquent tous la polyculture vivrière (maïs, haricot, arachide, tubercules, etc.) n’ont pas eu assez d’argent pour renouveler le stock d’engrais chimique nécessaire pour la campagne en cours : le prix a triplé entre novembre 2007 et mai 2008. Les fournisseurs locaux disent n’y être pour rien. « Cette hausse s’explique par la montée des prix mondiaux en raison du coût du pétrole qui explose en entraînant les autres produits », explique Hubert Mongoé, technicien chez Ader-Cameroun, un fabricant d’engrais à Douala. Elle est également causée par une forte demande des pays émergents d’Asie.

Ruée vers le compost

Le fumier d’élevage serait une bonne solution de rechange, mais les fientes sont tout aussi rares car, en novembre 2007, les pestes porcine et aviaire ont ravagé l’essentiel des porcs et des poules dans la région. Reste la solution du compost de déchets des récoltes, fabriqué et vendu par quelques personnes qui en maîtrisent la technique. Les agriculteurs se sont rués dessus, faisant ainsi grimper son prix de 2.500 Fcfa (3,8 euros) le sac en décembre à 6.500 Fcfa (presque 10 euros) en mai. En raison de ces hausses, la majorité des plantations n’ont donc reçu ni engrais, ni compost en quantité suffisante. Résultat, dans les champs comme ceux qui jouxtent les bureaux de la délégation à l’Agriculture, les plantes s’atrophient. Dans la plupart des plantations, les tiges de maïs sont maigres et les feuilles jaunissent par endroits. Pour Olivier Nguemo, cultivateur, cela augure de mauvaises récoltes. « Je vois la famine venir », se désole-t-il. « Les récoltes vont baisser d’environ 50% cette année », prédit Samuel Katcho.
L’infertilité des sols de la région a été accélérée depuis une vingtaine d’années par la pratique généralisée de l’écobuage, les cultivateurs regroupant les herbes sur les billons pour les brûler. La cendre obtenue était censée fertiliser la terre. Au contraire, explique le délégué, les sols ont été chauffés et leurs éléments nutritifs détruits. Comme ces éléments ne se régénèrent plus, le sol reste pauvre et donc peu productif. « En plus », ajoute-t-il, « ce sol est surexploité avec plusieurs cultures sur des parcelles réduites et sans jachère ». Depuis une quinzaine d’années, cette dégradation avancée des sols oblige les paysans à utiliser des engrais pour restaurer sa fertilité. (...)

Plantes fertilisantes

Aujourd’hui, face à la pénurie de fertilisants naturels, les techniciens agricoles vont de village en village pour former les paysans aux techniques de compostage. (...) « Nous encourageons les planteurs à remplacer les eucalyptus qui existent un peu partout ici par des plantes fertilisantes ». Ils préconisent notamment deux espèces qui poussent sur place le Calliandra et le Pygeum africana. (...)
Jean Nkueté, vice-Premier ministre en charge de l’Agriculture, annonce que l’État va « soutenir les prix des engrais de 40 à 50% et le prix du matériel végétal de 100% ». Il martèle : « Nous devons agir sur les facteurs qui doivent avoir un impact immédiat sur la production, sinon toute stratégie sera vouée à l’échec ». Seulement, personne ne sait quand cette promesse sera tenue. Joachim Tabi Owono, agronome et homme politique, est sceptique : « Comment comprendre que seulement 2% du budget de l’État est consacré au financement de l’Agriculture alors que le plan de Maputo (engagements sur le développement agricole pris par les chefs d’État africains réunis à Maputo au Mozambique en juillet 2003, Ndlr) recommande au moins 10% pour espérer poursuivre sereinement les objectifs d’autosuffisance alimentaire dans chaque pays ? » (...)
Nourrir les sols pour pouvoir nourrir les gens est devenu une priorité, sur laquelle la FAO a insisté lors du récent Sommet de l’alimentation qui s’est tenu à Rome du 3 au 5 juin dernier. La FAO a lancé à tous les pays un appel pour recueillir 1,7 milliard de dollars, nécessaires pour approvisionner en semences, engrais et autres intrants les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Alexandre T. Djimeli


Burundi : le son de riz faute de mieux

Depuis un an et demi, de nombreux agriculteurs de la province burundaise de Ngozi en sont réduits à fumer leurs champs avec du son de riz. Ils ont renoncé aux engrais chimiques qui ne sont pas toujours disponibles et dont les prix ont fortement augmenté. À 2 000 Fbu (2 dollars) le kilo, ce n’est plus rentable, estiment-ils, compte tenu du faible prix auquel ils vendent leur production.
Ils n’ont pourtant guère de solution de rechange : pas d’herbe pour fabriquer du compost, pas de fumier tant le bétail est devenu rare. Résultat : les sols s’épuisent, car les paysans n’ont pas assez de terre pour laisser une partie de leurs champs en jachère.
Pour fumer leurs champs, lors des trois dernières saisons culturales, Dismas Nsabimana de Gashikanwa, non loin de Ngozi, et ses voisins, se sont donc rabattus sur le son de riz, seul fertilisant à leur portée. « À défaut de ces engrais chimiques et de compost, j’utilise maintenant le son de riz. Il est moins efficace que les engrais, mais ça me sauve. »
Ce son provient du riz récolté dans le marais de la rivière Akanyaru qui sépare le Burundi du Rwanda. Il se vend 100 Fbu (0,1 dollar) le kilo en période de culture. Auparavant, seuls quelques éleveurs en nourrissaient leurs vaches, poules et porcs en achetaient. Depuis un an et demi, les agriculteurs se ruent sur cet engrais de fortune préférant acheter 20 kg de son pour le prix d’un kilo d’engrais. (...) Mieux que rien...

Eric Nshemezimana
Page avec Syfia


« Un enfant qui meurt de faim aujourd’hui est assassiné », Jean Ziegler

L’ex-rapporteur de l’Onu pour le droit à l’alimentation Jean Ziegler qualifie la faim dans le monde de « crime contre l’Humanité » et s’élève particulièrement contre le développement des biocarburants et la spéculation sur les denrées de base.

« En 2000, le premier objectif du millénaire que les Etats de l’Onu s’étaient fixé était de réduire la faim structurelle de moitié d’ici 2015, or la catastrophe ne cesse de s’agrandir pour toucher 925 millions de personnes », souligne M. Ziegler dans un entretien à l’AFP à l’occasion de la Journée internationale de l’alimentation du 16 octobre.
« Depuis 2000, les Etats les plus riches n’ont pas trouvé les 82 milliards de dollars par an pendant cinq ans nécessaires pour atteindre les huit objectifs du millénaire notamment la fin des épidémies ou de la faim mais parallèlement depuis début septembre des milliers de milliards de dollars ont été brûlés dans la crise financière », s’emporte le sociologue suisse.
Selon M. Ziegler, qui consacre son dernier livre, publié la semaine dernière, à cette thématique, « cette absurdité va renforcer la haine de l’Occident ressentie dans les pays pauvres. Imaginez-vous en Afrique, les gens qui vont vers la mort à cause de la faim et qui apprennent par leur petite radio que les Américains et les Européens préfèrent sauver leurs banques », s’indigne-t-il. « C’est un crime contre l’Humanité qui est en train d’être perpétré, un enfant qui meurt de faim aujourd’hui est assassiné ».
Le manque de moyens financiers concerne également le Programme alimentaire mondial de l’Onu, dépendant de la contribution des Etats, et qui, pour Jean Ziegler, « en est réduit à rationner la nourriture pour les réfugiés, par exemple au Darfour où un adulte reçoit 1.600 calories par jour au lieu des 2.200 recommandées par l’Organisation mondiale de la santé » (OMS).
Selon M. Ziegler, rapporteur spécial de l’Onu pour le droit à l’alimentation de 2001 à 2008, « la tragédie de la faim s’est également amplifiée à cause de l’explosion des prix mondiaux des matières agricoles » qui ont provoqué des émeutes dans une quarantaine de pays au printemps 2008 et « en raison du développement aussi massif que criminel des agro carburants ».
« La Banque mondiale elle-même dit qu’environ 45% de l’augmentation des prix des denrées de base est due aux prélèvements faits sur le marché mondial par les biocarburants », souligne M. Ziegler, aujourd’hui membre du comité consultatif du conseil des droits de l’Homme de l’Onu.
« Pour obtenir 50 litres d’agro-éthanol pour faire marcher une voiture américaine, il faut brûler 358 kilos de maïs, ce qui ferait vivre un enfant mexicain pendant une année », assure-t-il. « Et le crime continue puisque l’Union européenne va s’y mettre ».
Parallèlement, ajoute-t-il, environ 40% des augmentations de prix des produits de base, sont dues « à la spéculation de ceux qui ont fui la bourse financière fin 2007 lors du premier petit krach et se sont transportés essentiellement à Chicago où sont fixés spéculativement les prix des principaux produits agricoles ».
M. Ziegler espère qu’avec le krach financier, « les gens qui vont souffrir en Occident, vont tout à coup découvrir l’ennemi » qu’il définit comme « le néolibéralisme qui a fait croire qu’une dérégulation frénétique allait résorber tous les problèmes de l’Humanité dont la faim ».
Selon lui, « cet obscurantisme totalement discrédité va lentement se déliter en faisant malheureusement d’autres victimes, avant d’être jeté dans les poubelles de l’Histoire ».


Faim d’un cycle

Le Monde annonçait benoîtement que l’ensemble des pays européens mettent 1.300 milliards d’euros sur le tapis pour "liquidéfier" les relations bancaires et socialiser... les pertes (jamais les profits, évidemment). Cette somme ajoutée aux 700 milliards de dollars (520 milliards d’euros) levés aux Etats-Unis pour les mêmes fins ne manquent pas de surprendre celles et ceux qui, depuis des décennies, mendient quelques moyens pour les millions d’enfants qui meurent de faim sur un bon tiers de la planète.
Les propos du sociologue suisse Jean Ziegler, ancien rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation : « Un enfant qui meurt de faim aujourd’hui est un enfant assassiné. » prennent toute leur signification.
Trois milliards d’euros, aujourd’hui, suffiraient à sauver des millions d’enfants de la mort.
Il est impensable que les grands humanistes que sont Trichet, Sarkozy, Gordon Brown, Junker et leurs amis étatsuniens en détresse n’en aient pas parlé.
Pourquoi ne nous disent-ils rien ?

Velveth, MediaPart


Ban Ki-Moon s’inquiète de l’impact de la crise financière sur les prix des vivres, alors que 800 millions de personnes souffrent déjà de la faim

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, qui est célébrée le 16 octobre :

La Journée mondiale de l’alimentation vient cette année en période de crise. La tourmente financière mondiale exacerbe les inquiétudes causées par l’envolée des prix des vivres et des carburants, qui a déjà plongé 75 millions d’êtres humains plus bas dans la faim et la pauvreté.
Cette tragédie humaine aux dimensions colossales survient tandis que nous luttons pour tenir la promesse faite dans le premier Objectif du Millénaire pour le développement, de réduire de moitié la faim et la pauvreté avant 2015. La situation serait déjà bien assez alarmante si elle ne concernait que la faim, mais quand la pénurie de vivres est aussi étendue, elle déclenche d’autres menaces, depuis les troubles sociaux jusqu’à la dégradation de l’environnement, tout en compromettant les conditions de vie d’une génération entière dont le monde dépendra à l’avenir.
Avant même que les prix aient commencé à monter, 800 millions d’êtres humains se couchaient tous les soirs l’estomac creux. Dans le même temps, les effets des changements climatiques, dont le risque accru de sécheresse, la pluviométrie plus instable et les phénomènes météorologiques extrêmes, menaçaient d’en exposer des millions d’autres à la malnutrition et à la pénurie d’eau. Et maintenant, avec la hausse des prix de l’énergie et celle du prix des vivres, lequel a plus que doublé en l’espace d’une seule année, 100 millions d’êtres humains de plus risquent de se trouver affamés et indigents.

Ces défis critiques lancés à notre humanité commune - réagir aux changements climatiques comme à la crise mondiale de l’alimentation et de l’énergie - sont indissociables, et d’ampleur mondiale par nature. Et la réaction doit donc être mondiale aussi. Ce ne sont pas des crises passagères, il faudra pour en venir à bout que gouvernements, donateurs, organisations internationales et régionales, société civile et secteur privé s’en occupent avec persévérance pendant des années.
Consciente de l’ampleur et de la complexité de ce problème, l’Organisation des Nations Unies a constitué une Équipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire qui a défini un cadre global d’action afin de tracer la voie à suivre pour les gouvernements, la communauté des donateurs, la société civile et le secteur privé.
La Journée mondiale de l’alimentation est l’occasion de développer cette action en nous attachant au thème de cette année, les changements climatiques et les bioénergies dans le contexte de la sécurité alimentaire mondiale.
Il y a là des questions de vie ou de mort, et il est de notre devoir de nous y attaquer en agissant résolument après mûre réflexion. En cette Journée mondiale de l’alimentation, j’exhorte les gouvernements, les organisations et les citoyens du monde à constituer de véritables partenariats pour surmonter ces difficultés en sorte que nous puissions atteindre tous nos Objectifs du Millénaire pour le développement, et à terme faire du monde un endroit où la faim et la pauvreté n’ont plus de place.

A la Une de l’actu

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus