Le collectif Agir pou nout tout dénonce

À bas l’augmentation sauvage de l’eau

8 septembre 2005

’Ne payez pas, sans avoir eu des explications sur l’augmentation de vos factures d’eau’ recommande Jean-Hugues Ratenon, président du Collectif Agir pou nout tout. Et pour cause. Des augmentations de plus de 600% sont à enregistrer sur les factures. De quoi déchanter.

Les familles panonnaises sont là, écœurées par l’augmentation de leur facture d’eau. Plus de 150 personnes s’étaient donc retrouvées devant la mairie de Bras-Panon, pour avoir des explications.
Il faut croire que les élus sont perdus sans leur maire. Ils ne peuvent répondre sans sa présence, alors que Daniel Gonthier est affairé aux dossiers du Département. Le mercredi, il est tout naturellement à la Commission permanente du palais de la Source. Pendant ce temps, les familles crient au scandale. Il faut dire que tous souhaitent avoir des explications. Quand une facture d’eau passe de 25 euros à 353 euros, effectivement, on cherche à comprendre pourquoi.
Cette dame âgée de 86 ans reste ébahie par cette augmentation sauvage. "Moin lé tousèl dan mon kaz. Mi fé inn mashine par semèn, mon ti vésèl. Mi bingn amoin osi. Oté, la pa sa i explik rogomantasion-là", déclare-t-elle. Un père de famille est tout autant consterné : "mi toush le SMIC. La pa in gran fortine. Alors mon pèy i dépass pa 1.000 éro, é moin nana in faktir d’lo prèske 800 éro. Na kan mèm in gro problèm". Oui, gros larlik, gros lariaz, pour ces familles généralement indigentes et bénéficiaires des prestations sociales.
Le collectif “Agir pou nout tout”, entouré de la population panonnaise, doit rencontrer aujourd’hui, à 8 heures 30, le maire Daniel Gonthier, les responsables de la CISE et de la CGE.

Deux sociétés se partagent le marché

Aujourd’hui, Jean-Hugues Ratenon souhaite soulever quelques anomalies aux acteurs de l’accord tripartite pour le marché de l’eau à Bras-Panon. Cela part de quelques constats édifiants. "Le prix unitaire de l’eau est plus cher, quelle que soit la tranche, à la mairie qu’à la CGE ou à la CISE" indique Jean-Hugues Ratenon. Par ailleurs, on souhaiterait vivement comprendre pourquoi le marché de l’eau à Bras-Panon est sectionné entre deux sociétés, ce qui implique le paiement de deux abonnements pour la population panonnaise, "sachant qu’un abonnement tourne autour de 15 euros par trimestre" précise-t-il. Pourquoi aussi effectuer la facturation réelle tous les 6 mois ?
Le collectif observe également que "les factures sont calculées sur les tranches où le prix de l’eau est le plus élevé". Pourquoi donc ? Ce sont toutes ces questions que souhaitent soulever le collectif Agir pou nout tout. Par ailleurs, le collectif entend revoir l’accord tripartite, qui est responsable de cette augmentation sauvage sans précédent à Bras-Panon. Aujourd’hui, ils seront nombreux à venir à la rencontre des acteurs de cet accord. Espérons que cela ne se termine pas... en eau de boudin.

Bbj


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