Le SAFPTR demande aux candidats...

... à l’élection présidentielle de se prononcer sur la titularisation des employés communaux

8 février 2007

Aujourd’hui, Lucet Gangnant, Président du Syndicat Autonome de la Fonction Publique Territoriale de La Réunion (SAFPTR), ne défilera pas dans les rues de Saint-Denis. Il se dit solidaire de ce mouvement et laisse le choix à ses adhérents d’y participer ou non. Il regrette l’absence de son organisation à la table de réunion de l’Intersyndicale. Celle-ci a en effet décidé des revendications à porter. Il s’inquiète de voir la question de la titularisation des employés communaux passer quasiment sous silence. Pour Lucet Gangnant, ce point est crucial. Car il le rappelle : « 80% des employés communaux sont des non titulaires ». Leur salaire avoisine le SMIC. Pour eux aussi, les conditions de vie sont difficiles. Par ailleurs, termine-t-il, « nous allons demander à tous les candidats à l’élection présidentielle de se positionner sur la question de la titularisation des employés communaux ».

J.F. N.


Réactions

• FEP-CFDT

La FEP-CFDT, syndicat majoritaire de l’enseignement privé, dénonce la braderie orchestrée par Bercy sur les moyens d’enseignement. Dans le privé, 742 ETP (équivalents temps pleins) sont supprimés dont 5 à La Réunion ! Ces mesures de restrictions massives des moyens mettent en cause la mission de service public d’éducation auquel l’enseignement privé sous contrat est associé. Moins de moyens, c’est une dégradation des conditions de travail des maîtres, mais aussi des menaces sur leur emploi puisqu’ils ne sont pas fonctionnaires.
Ces menaces sont hélas aggravées par la volonté affichée d’une partie de la hiérarchie de l’enseignement catholique de remettre en cause le décret de 2005 sur l’emploi. Ce texte fait actuellement du Rectorat le véritable employeur et organisateur du mouvement des enseignants du privé, ce qui a comme effet de limiter le pouvoir des directeurs du privé. C’est pourquoi, certains responsables catholiques veulent faire modifier ce décret pour revenir à la situation antérieure où l’emploi des maîtres dépendait du bon vouloir des directeurs. Ils veulent l’argent public, mais pas les règles de droit public.
Pour ces raisons, la FEP-CFDT, qui a déposé un préavis de grève, appelle les maîtres du privé à la mobilisation le 8 février pour défendre leurs droits et leurs emplois.

• CFTC-Territoriale

Le syndicat CFTC de la fonction publique territoriale appelle l’ensemble des agents des collectivités territoriales à se joindre au mouvement de grève des fonctionnaires le 8 février pour la revalorisation des salaires.
Six fédérations de fonctionnaires (CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA) ont appelé à une journée nationale de grève et de manifestation le 8 février "pour les salaires et l’emploi". La CFTC des fonctionnaires de l’État, pour sa part, n’a pas appelé à ce mouvement.
A l’opposé, « la Fédération Nationale des Agents des Collectivités Territoriales (FNACT-CFTC) appelle le 8 février 2007 à une mobilisation, par la grève et les manifestations, la plus large possible », indique-t-elle dans un communiqué.
Elle défend notamment « le maintien du pouvoir d’achat du point en 2006 », « l’augmentation des salaires pour 2007 sur la base minimum de l’inflation prévue, soit 1,8% », et « le rattrapage sur les pertes intervenues depuis 2000 (+ de 6%) ».
« Pour notre Fédération de la fonction publique territoriale, la question des salaires est particulièrement sensible. Car, comme l’ont montré les dernières statistiques de l’INSEE (2006), les salaires des fonctionnaires territoriaux sont de 25% inférieurs à ceux des fonctionnaires de l’État et de 15% inférieurs à ceux du secteur privé », ajoute le syndicat.
« Parallèlement, le pouvoir d’achat dégradé des retraités de la fonction publique doit absolument être revu à la hausse. Les pensions dans la fonction publique territoriale, par exemple, ont en effet progressé de seulement 34 euros en 10 ans pour atteindre 1.000 euros par mois en 2005 (PLF 2007) », précise la FNACT-CFTC.

• La Ligue de l’enseignement Fédération des Œuvres Laïques de La Réunion

La Ligue de l’enseignement Fédération des Œuvres Laïques de La Réunion se déclare solidaire des motifs de l’appel à la grève pour le jeudi 8 février de l’Intersyndicale de la fonction publique.
Dans le champ de l’éducation, la mobilisation des personnels, pointe à La Réunion, l’insuffisance des moyens en postes, notamment en lien avec les problématiques d’échec scolaire et la forte démographie de l’île. Cette situation va entraîner des mesures particulièrement préjudiciables à la réussite de nos élèves. A cela s’ajoutent les attaques répétées contre nos métiers, la dégradation des conditions de travail, l’accroissement de la précarité.
La Ligue de l’enseignement FOL de La Réunion exprime sa compréhension des revendications des personnels : la nécessaire refondation de l’École ne pourra en effet s’opérer que si ces personnels en sont partie prenante, ce qui signifie, entre autres, qu’ils soient pleinement considérés, et en nombre suffisant, dans le cadre d’une approche éducative globale.

• FSU

Le "cancer social" de la précarité se banalise dans la fonction publique, où les contrats de courte durée représentent 16% des postes, déplorent les militants de la FSU réunis cette semaine en congrès à Marseille.

« Il y a une idéologie qui se développe, y compris dans la fonction publique, selon laquelle la précarité serait une voie normale d’accès au monde du travail », déplore Félicité Montagnac, Enseignante en biologie dans l’Allier, chargée des questions relatives à la précarité au SNES-FSU (principal syndicat du secondaire).

Ce « cancer social touche 16% des emplois publics et 12% dans le privé », précise-t-elle, citant des chiffres extraits d’une étude de la Direction des études du Ministère de l’Emploi, publiés en mars 2006.
Gérard Aschieri, Secrétaire général de la FSU, s’inquiète, lui, d’un « renouvellement de la précarité sous des formes dégradées en termes de garanties et de droits ».
Dans ses orientations, la FSU cite l’exemple des postes d’aides éducateurs dans les établissements scolaires souvent remplacés par des emplois aidés pour lesquels aucune qualification n’est exigée.
Vacataires, contractuels, emplois aidés : les contrats hors statut ne « confèrent aucune liberté et ne permettent aucun projet à ceux qui en sont victimes », a déploré Gérard Aschieri, se prononçant pour la mise en place d’un « véritable plan de titularisation ».

La fonction publique territoriale est plus particulièrement touchée par le phénomène : selon Michel Angot, Secrétaire général du Snuclias-FSU (collectivités locales), 20% des emplois y sont occupés par des non titulaires.

Les nouveaux besoins, comme l’informatique ou la garde d’enfants, sont à ce titre emblématiques. « Les assistantes maternelles qui remplissent de vraies missions de service public, en palliant le manque de places en crèche, n’ont aucune garantie », déplore le responsable syndical, qui prône leur titularisation.

• TOS

Personnels TOS ou chronique d’une mort annoncée

Le 8 février, les personnels des 3 fonctions publiques descendront dans la rue pour défendre leur pouvoir d’achat, la prime de vie chère, leurs salaires, et de façon générale, les services publics et la fonction publique.
...
Les personnels des lycées et collèges se mobiliseront encore ce 8 février car bien sûr, ils se sentent directement concernés par les attaques tous azimut du gouvernement ; ils sont encore et toujours pris pour cible et le seront certainement jusqu’à ce que ce corps de métier n’existe plus.
Toutes les conditions sont aujourd’hui réunies : budgets réduits à peau de chagrin, rattrapage en postes mis aux oubliettes de l’Histoire, impossibilité de titulariser les contractuels et les précaires pourtant indispensables au bon fonctionnement des établissements, privatisation de certains services, recrutements sans concours qui sont et resteront la porte ouverte au vieux démon du clientélisme.

Il est vrai que le moral des troupes est au plus bas, nous voyons nos camarades de Métropole utiliser leur droit d’option, mais peut-on leur en vouloir quand on sait qu’ils gagnaient moins du SMIC il n’y a pas si longtemps ; ici, on ressemble vraiment à cette bande d’irréductibles qui résistent tant bien que mal à la destruction d’un service, l’Éducation, et d’un métier, celui de TOS.
Nous n’avons pas de potion magique, mais il est clair que nous nous battrons jusqu’au bout pour nos métiers bien sûr, mais pour nos enfants aussi.
Alors, à ceux qui croient en avoir fini avec nous, qu’ils sachent que nou lé pa mor... Pas encore...


Météo France

Avis de perturbations

Suite à un mouvement de grève national, la fourniture des produits météorologiques pourrait ne pas être assurée dans les conditions habituelles jusqu’à vendredi 9 février à 7h .
Cependant, la fourniture des bulletins de sécurité, comme les avis de fortes pluies, de houle, sera toujours réalisée.


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