Momon Papa Lé La au Conseil général hier lundi

À la clé, la promesse de 14 Contrats d’avenir

30 janvier 2007

Prévenu dimanche du rendez-vous avec Nassimah Dindar, Présidente du Conseil général, Patrick Savatier, porte-parole de l’association Momon Papa Lé La, lui a rendu visite hier matin à Saint-Denis. Dans ce déplacement, il était accompagné d’une délégation de 8 bénévoles. Tous ont connu la galère, la misère. Par la force des choses, ils ont trouvé refuge dans cette association de Saint-André.

Le Conseil général partie civile

Parmi elles, des victimes des brutalités de leurs compagnons ou maris. À la Présidente et ses responsables de l’action sociale, la délégation leur propose « de se porter partie civile contre les auteurs de violences ». Cette mesure permettra « de leur réclamer les frais engagés par cette institution pour la protection de la compagne et des enfants ». Sur le principe, elle se dit « d’accord ». Cette prise de position satisfait Patrick Savatier. Il n’en attendait pas moins de cette élue qui, a une époque, est montée au créneau pour défendre les droits des femmes.

Une allocation d’urgence pour l’entrée dans un logement

Pour ces mêmes femmes, il ne va pas par quatre chemins. Il y a urgence ! « Plutôt que de payer des structures d’accueil », il suggère de leur allouer une aide financière pour le paiement de 2 mois de loyer. Ainsi, la reconstruction intérieure et sociale peut se mettre en marche. Ces femmes sont orientées vers Momon Papa Lé La suite à un appel au 115, un dispositif de la collectivité. Ce service à la personne en détresse « mériterait plus de moyens, comme une équipe de terrain pour leur suivi au-delà de l’urgence ».

La création d’un village de la solidarité

Patrick Savatier a mis aussi sur la table le projet de Village Solidarité. Pas pour lui, mais pour ceux et celles qui sortent de l’impasse. Dans ce village - pas celui du prisonnier -, les occupants ne resteront pas les bras croisés. Ils s’occuperont de la récupération, du recyclage des vêtements et de la rénovation des meubles. Un atelier aidera aussi à la renaissance des atouts de chaque personne.
Un autre point crucial abordé, celui du logement insalubre. Il exige « un décret ou une loi qui obligerait les bailleurs sociaux ou privés de se soumettre à un contrôle technique des bâtis loués tous les 5 ans ». Puisque nous sommes entre quatre murs, restons-y avec le Fond Social au Logement. Cette mesure a évolué. Une information sera menée auprès des travailleurs sociaux de la collectivité à ce sujet.
La conversation avec la Présidente s’est terminée sur une bonne nouvelle pour commencer la nouvelle année. La promesse de 14 Contrats d’avenir pour des bénévoles de Momon Papa Lé La.

J.-F. N.


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