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Lutte contre la vie chère
17 août 2016
L’indice mensuel des prix à la consommation à La Réunion du mois de juillet est rendu public aujourd’hui par l’INSEE. Il rappelle une discrimination touchant les Réunionnais : la vie chère. Car non seulement les prix sont plus élevés, mais ils augmentent plus vite dans des postes qui pèsent lourds pour les plus pauvres.
L’INSEE-Réunion publie aujourd’hui l’indice mensuel des prix à la consommation pour le mois de juillet. Cette étude statistique permet des comparaisons du coût de la vie entre La Réunion et la France. L’année de référence est fixée à 2015. Entre juillet 2015 et juillet 2016, l’INSEE indique que les prix dans l’alimentation hors produit frais ont augmenté de 1,1 % à La Réunion, contre 0,1 % en France. Pour les vêtements et les chaussures, la hausse des prix était de 0,9 % à La Réunion sur les 12 derniers mois, et de 0,6 % en France.
Concernant le poste « loyer, eau et ordures ménagères », l’indice a progressé de 0,9 % à La Réunion depuis janvier 2015, contre 0,6 % en France pour la même période.
Pour l’énergie, les prix observés sont plus bas qu’en France. Rappelons qu’à La Réunion, les taxes sur les carburants perçues par les collectivités sont moins élevées.
Les données publiées dans l’indice des prix permettent de constater que pour des biens et services parmi les plus essentiels comme la nourriture, l’habillement et le logement, la croissance des prix est plus rapide à La Réunion qu’en France. Ces dépenses sont incompressibles. Plus les revenus d’une famille sont faibles, plus elles forment une part importante du budget. Ce sont donc les plus démunis qui sont relativement les plus touchés par la hausse des prix. Elle a lieu dans un contexte où, au départ, les prix sont plus élevés à La Réunion.
C’est un fait reconnu par l’État. Il considère que si ses agents avaient le même salaire qu’en France, leur pouvoir d’achat serait pénalisé. Il leur verse donc une sur-rémunération de 53 % pour qu’ils puissent faire face à la vie chère. Cette analyse est également partagée dans d’autres secteurs. À la Sécurité sociale, à EDF ou dans les banques, les salariés ont droit à une prime pour compenser un coût de la vie jugé plus élevé. Une telle prime avait été étendue aux travailleurs touchant un salaire inférieur à 1,4 SMIC. C’était le RSTA, accordé à la suite des manifestations du COSPAR et de la population en 2009. Mais cette prime d’État de 100 euros a été supprimée par le gouvernement actuel.
Malheureusement, cette prise en charge de la vie chère n’existe pas pour la plus grande partie de la population. Le SMIC, les minima sociaux et les allocations sont en effet les mêmes qu’en France. De plus, elles sont calculées en fonction de l’évolution des prix en France. Cela signifie que quand les indemnités chômage sont gelées, la perte de pouvoir d’achat est plus grande à La Réunion. Cela se vérifie aussi pour le RSA ou le SMIC, fixés en fonction d’une inflation moins grande qu’à La Réunion sur des produits essentiels.
À l’heure où le gouvernement a déposé un projet de loi sur l’égalité réelle, la question des prix doit faire partie du débat. En effet, comment parler d’égalité si avec un même revenu, le pouvoir d’achat est plus faible ?
Mis à part pour l’énergie, l’État n’intervient pas pour fixer les prix. Parmi les facteurs qui expliquent la vie chère figurent les frais d’approche et l’étroitesse du marché qui limite la concurrence. Or La Réunion est un département français. Une continuité territoriale doit s’appliquer. En Corse par exemple, l’État consacre un budget pour que les prix soient moins élevés, car il y existe deux départements français. Il verse une aide financière pour le transport des marchandises venant de France à destination de la Corse. Les Réunionnais n’ont pas droit à une telle mesure. Et le projet de loi sur l’égalité réelle ne prévoit pas cette continuité territoriale.
Tant que cette inégalité ne sera pas réglée, il sera bien difficile de faire croire qu’une égalité réelle est possible.
M.M.
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