Après le débat de mercredi sur Réunion 1ère

« À quand la parole aux jeunes emprisonnés ? »

1er mars 2013

Avant-hier soir sur Réunion 1ère Télé a eu lieu un nouveau numéro de l’émission ’Édition spéciale’ animée par Valérie Filain sur un sujet d’actualité. Cette fois, il s’agissait de débattre d’une question fondamentale à La Réunion : celle du droit à l’emploi des jeunes réunionnais. D’où l’intitulé de l’émission : ’La jeunesse réunionnaise en danger’.

De nombreux intervenants ont été invités à participer à cette rencontre pour donner leur point de vue sur ce problème de société qui touche très particulièrement notre pays : des responsables d’organisations associatives et socio-économiques, de services publics et de collectivités, une députée socialiste, etc. Des jeunes ont également été interrogés à ce sujet lors de reportages diffusés au cours de l’émission.

Certes, comme on pouvait s’y attendre, plusieurs invité(e)s, en particulier certain(e)s élu(e)s, n’ont pas apporté de réponse à la hauteur de la gravité des problèmes liés au chômage massif dans lequel sont jetés des dizaines de milliers de jeunes réunionnais. On a eu droit de leur part à des diversions inutiles, des polémiques politiciennes stériles et autres discours sans perspectives crédibles sur un sujet crucial.

« Une nouvelle société »

Mais le plus important, comme l’a souligné Valérie Filain elle-même en fin d’émission, c’est que l’on a pu entendre à quel point, la jeunesse réunionnaise est préoccupée par le non-respect de son droit à l’emploi. Et le message qu’a retenu la journaliste est le suivant : les jeunes réunionnais souhaitent que tous les acteurs et décideurs se retrouvent autour d’une table pour régler ce problème.

Ce message a notamment été porté par Jean-René Dreinaza, qui a plaidé pour « une nouvelle société ». « Il faut préparer la jeunesse à décider elle-même ce qui concerne son avenir et pour cela il faut une table-ronde avec tout le monde pour construire une nouvelle société avec notre jeunesse », a ajouté le célèbre sportif et militant culturel.

« Une néo-colonisée »

On a entendu également une responsable du RSKP (Rénioné Sobat Kont Profitèr), Sandra Mauve, souligner que « les luttes des jeunes d’aujourd’hui sont un héritage des révoltes du peuple réunionnais depuis 350 ans, notamment durant l’esclavage. Ces luttes doivent continuer car, aujourd’hui, je me considère comme une néo-colonisée ».

Citons également Jean-Jo qui a lancé cet appel : « Alon rasanm anou tout » . Et le porte-parole des jeunes du Chaudron a invité tous nos compatriotes à se poser la question : « Kosa nou fé ansanm pou lo pèp rénioné ? ».

« Une autre gouvernance »

Tout le monde a noté aussi la force des interventions de Gilles Leperlier, qui a interpellé les personnes au pouvoir sur des revendications essentielles comme le système à changer pour garantir la priorité à l’emploi pour les Réunionnais. Pas de réponse concrète au responsable de l’Alliance de la Jeunesse pour la Formation et l’Emploi à La Réunion (AJFER) à ce sujet, ni sur le non-cumul des mandats des parlementaires…

En conclusion, nous citerons Firose Gador, qui a rappelé avec pertinence une proposition essentielle du Parti Communiste Réunionnais pour répondre aux attentes de notre peuple : « On est à la limite d’un système. Il nous faut une autre gouvernance, afin que la jeunesse réunionnaise prenne en mains l’avenir de son pays ». Et la jeune élue portoise a ajouté : « i fo nou retrouv anou ; alon mèt anou otour d’une tab pou in nouvo modèl dévlopman » .

Du coup, cela suggère une question dont nous a fait part un camarade : « À quand la parole aux jeunes emprisonnés après les luttes pour le droit à l’emploi… ? » .

Correspondant

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