Nouvelle clarification : l’AGS peut payer

À quand le versement des indemnités dues par l’AGS à 1.200 Réunionnais licenciés ?

27 janvier 2010, par Manuel Marchal

L’AGS a les moyens de payer, mais refuse de le faire. Quand la loi sera-t-elle appliquée pour les 1.200 salariés de l’ARAST jetés au chômage suite à une liquidation judiciaire ?

Dans leurs éditions d’hier, le "JIR" et "Le Quotidien" rendent compte d’une conférence de presse tenue par la Direction régionale de l’AGS (Association de garantie des salaires). Cette dernière a tenu à communiquer sur ses capacités financières à faire face au versement des indemnisations dues aux anciens salariés de l’ARAST.
« L’AGS a de l’argent et, de toute façon, ce n’est pas ça le problème », a indiqué la Direction de l’AGS, selon le "JIR".
Cette déclaration permet de clarifier deux choses.
Tout d’abord, pour compléter l’analyse de nos confrères, il faut dire que cette mise au point de l’AGS ne vise pas uniquement des propos prêtés à une personne à la sortie d’une réunion vendredi. C’est surtout une clarification 16 jours après un écrit publié dans la presse qui mettait en doute les capacités financières de l’AGS. Un communiqué de quatre organisations daté du 10 janvier dernier affirmait notamment ceci : « c’est quand même le budget annuel de l’AGS qui est sollicité sur ce seul conflit : quid alors malheureusement des nombreux futurs licenciés dans cette période de crise ? ».
Que les auteurs de ce communiqué soient donc rassurés. La réserve qu’ils émettaient à l’application de la loi est donc levée. L’AGS a les moyens de payer les indemnités sans risquer la faillite.

Lourde responsabilité

L’autre point souligne que depuis le début du conflit, l’attitude de l’AGS porte une lourde responsabilité dans l’aggravation du conflit. À plusieurs reprises, cette structure faisant fonction d’assurance pour le paiement des salaires a honoré par petits bouts son obligation de remboursement liée aux cotisations perçues depuis des années auprès de l’ARAST. Or, dès l’annonce de la liquidation de l’ARAST, une rumeur a été entretenue par certains pour tenter de faire croire que l’AGS n’avait pas les moyens de payer les indemnités. Cette rumeur a contribué à dédouaner aux yeux de certains l’AGS de sa responsabilité. Elle a permis d’accréditer le fait qu’en commençant à remplir ses obligations, l’AGS faisait un "geste social".
De "geste social" il n’a rien été, car depuis la décision du tribunal de liquider l’ARAST, l’AGS a les moyens de payer. Mercredi dernier, deux jours avant la table ronde à la Préfecture, le Conseil général proposait une solution de sortie de crise, visant à rassurer définitivement l’AGS au cas où un juge pourrait estimer après coup que les indemnités versées par la caisse d’assurance n’auraient pas dû l’être.
Malgré tout cela, l’AGS persiste dans son refus de payer les indemnités. Des centaines de personnes sont privées de revenu, elles sont dans la misère à cause de cette attitude.

M.M.

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