Grève à la CCIR

À quelle sauce serons-nous mangés ?

11 juillet 2007

Un préavis de grève illimitée a été déposé par le personnel de la CCIR et concerne tous les sites de la Chambre consulaire à compter d’aujourd’hui. Des perturbations sont attendues à l’aéroport Roland Garros. Selon les grévistes, cette grève vise en premier lieu la protection de leurs acquis sociaux.

Les revendications tournent autour du mode de calcul du 13ème mois et du risque de suppression du 14ème mois. Apparemment pas entendus, les grévistes menés par l’UIR-CFDT demandent que soient maintenus leurs acquis sociaux. Les voyageurs n’auront sûrement qu’une chose à faire, patienter, même si la CCIR (Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion) s’est engagée à assurer le service auprès d’eux. Comment peut fonctionner un aéroport, dans la plus stricte sécurité, si tout le personnel nécessaire n’est pas mobilisé ? Eric Magamootoo, Président de la CCIR, assure avoir pris toutes les dispositions pour que l’aéroport, point stratégique de l’île, fonctionne au mieux. Des réquisitions ont été requises pour cela. Quant au mouvement social, le président de la CCIR déclare « être attaché au dialogue social » et affirme que le salaire des agents n’est pas mis en péril par ses services. Qui dit vrai ?

Pour voir après 2013

Pour Jean-René Maillot, de l’UIR-CFDT, cela fait assez longtemps que leurs revendications ne soient pas même entendues. Lors d’une réunion, le 29 juin dernier, sur 25 points mis à l’ordre du jour, aucun n’a été retenu par la CCIR. Aujourd’hui, le personnel se dit inquiet. Ils craignent de voir baisser leur niveau de vie, et n’osent pas imaginer à quelle sauce ils seront mangés lors de la privatisation de l’Aéroport en 2013. L’après 2013 ? C’est ce qui préoccupe les agents, le dégraissage à l’heure ultime de la privatisation. « Moi, je suis presque à la retraite, mais je pense à tous ceux qui ne seront pas à la retraite en 2013. c’est le devenir des agents de la CCIR, après 2013, qu’il faut voir », déclare Jean-René Maillot. Et d’expliquer que tout le personnel est concerné, des agents de sécurité aux administratifs en passant par les pompiers. « Sauf le directeur », précise le syndicaliste. Las d’être considéré comme « des charlots », ils appellent au respect du droit salarial. Ce problème cache en effet la situation des personnels précaires, qui apprécieraient la valorisation du SMIC comme le prévoit la loi. Autre paire de manche ?

Willy Técher


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