Accord salarial entre la FRBTP et l’Intersyndicale

10 mai 2007

La Fédération Réunionnaise du Bâtiment et Travaux Public (FRBTP) a donné hier, dans ses locaux, à Saint-Denis, une conférence de presse sur l’état des négociations salariales. A La Réunion, les syndicats et les entrepreneurs se rencontrent normalement chaque année pour faire le point sur les augmentations éventuelles de salaires. Or, cette année, un tel accord n’a pu être conclu lors de leur première réunion. Lors de celle qui a suivi, le Secrétaire général de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) a décidé de ne pas rester lors des négociations entre la FRBTP et les syndicats. Jean-Marie Le Bourvellec, le Président de la FRBTP, a alors critiqué le fait qu’à la troisième réunion, la CAPEB ait proposé, sans aucune concertation avec la FRBTP, 3,10% d’augmentation. Par conséquent, les syndicats ont décidé de revoir leurs ambitions à la baisse tant les conditions offertes étaient généreuses et ont proposé une nouvelle offre à 3,8%. Enfin, la CAPEB et les syndicats sont arrivés un accord à 3, 25%. Pour la FRBTP, une telle augmentation était inadmissible. Elle a donc quitté la table des négociations. Lundi dernier, elle a néanmoins retrouvé les syndicats. A la fin de la rencontre, les partenaires sociaux sont parvenus à un accord verbal selon lequel l’augmentation des salaires, qui était fixée à 2,65% au 1er avril, atteindra 2,95% au 1er juin. Puis, une nouvelle augmentation devrait arriver à 3,25% au 1er novembre, voire même au 1er octobre si jamais la FRBTP a l’accord de ses mandants. Un accord verbal ? Les représentants de la FRBTP ont souligné que cette promesse avait la portée d’un document écrit. En outre, ils ont pris à témoin les journalistes présents dans la salle afin de bien montrer qu’ils entendaient respecter leurs engagements.

Des salaires plus attrayants qu’en Métropole

Interrogé sur les bénéfices des entreprises réunionnaises de BTP en 2006, Jean-Marie Le Bourvellec a indiqué qu’il ne les connaissait pas. Néanmoins, il a rappelé quelques faits sur la condition des travailleurs de l’île dans son secteur. Il a souligné que les salaires réunionnais sont supérieurs de 4 à 23% à ceux de leurs homologues dans le département où ils sont le mieux payés en Métropole. Il en va de même pour la prime de panier. Premièrement, cet avantage attribué aux ouvriers de chantier existe dans la commune d’embauche, ce qui n’est pas le cas en Métropole. En outre, la prime de panier la plus élevée de l’Hexagone se situe en Limousin : elle est inférieure de plus de 10% à celle de La Réunion. Pour ce qui est des bas salaires, M. Le Bourvellec a souligné que le niveau de rémunération les plus bas pour les ouvriers de chantier se situait à 1.500 euros brut par mois, en comptant les primes de panier.
Sans entrer dans des détails trop techniques, les intervenants lors de la conférence de presse ont également rappelé que l’augmentation de salaire depuis 2004 était supérieure de plus de 20% à la hausse de l’inflation. Contrairement à de nombreuses professions, le salaire réel est donc en augmentation dans le BTP.

Matthieu Damian


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