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Lutte contre la vie chère
30 avril 2012
Formé courant avril, le Collectif AAMAR (Agir pour l’Abolition des Monopoles Abusifs à La Réunion) a mandaté ses porte-parole pour une conférence de presse de présentation. Firose Gador, ErickMackwitz et Geoffroy Géraud-Legros ont tour à tour décliné les buts et les moyens d’action de cette structure, qui se propose d’agir sur le long terme.
Selon Geoffroy Géraud-Legros, « un épisode de l’histoire réunionnaise illustre mieux que tous les traités d’économie et de science politique le rapport qui existe entre le champ du pouvoir et les grands pouvoirs économiques. A la Libération de l’île, en 1942, il a suffi que le navire de guerre gaulliste, "Le Léopard", menace de bombarder les usines sucrières, fondement du capitalisme de l’époque, pour que s’effondre le pouvoir collaborationniste incarné par le gouverneur Aubert ».
Les temps et les intérêts économiques ont changé, poursuit-il, « mais plus que jamais, les acteurs politiques sont les mandataires des grands pouvoirs économiques. Un Didier Robert déracinant le tram-Train, complice du démantèlement de la politique de développement de l’énergie solaire, et qui fait payer à la population la hausse des carburants sans mettre à contribution les grandes compagnies, agit pour le compte des intérêts pétroliers. S’il n’était pas là, un autre le ferait », analyse-t-il. « Les monopoles des carburants, du transport aérien et de la grande distribution constituent aujourd’hui les grands pouvoirs qui étouffent l’économie et la société réunionnaises. Si les femmes et les hommes politiques qui les servent ne doivent certes pas être exonérés de leurs responsabilités, c’est directement vers les abus des monopoles qu’il faut tourner les canons de la critique et de l’action ».
Contre les abus des monopoles et pour des solutions alternatives : des combats liés
Première cible : le monopole des carburants. « Il nous faudra aller vers des solutions alternatives, puisque les énergies fossiles deviennent plus rares. Mais de telles solutions, comme le chemin de fer, nécessitent des batailles. Et se battre contre les abus des pétroliers, c’est un premier pas dans la bataille générale. On ne peut pas attendre tout d’en haut, laisser les monopoles gagner encore en force et pendant ce temps, cabri i mange salade ». Un combat lié à la vie quotidienne et aux réalités, poursuit Firose Gador.
« Le monopole des carburants pèse lourd sur les Réunionnais. Quand on connaît le coût d’un plein d’essence pour un milieu modeste, quand on voit que les demandeurs d’emplois sont appelés à se déplacer par eux-mêmes pour accomplir leurs démarches, on comprend pourquoi il est urgent de mettre fin aux abus des pétroliers. Et pour cela, il faut faire comprendre que la racine du problème ce n’est pas le maire, ce n’est pas le Préfet, c’est le capitalisme des monopoles et ses abus ».
Le peuple première victime des monopoles
Une prise de conscience possible dans le contexte contemporain, estime la jeune militante portoise « pendant les émeutes de février, on a entendu beaucoup de gens dire : pourquoi les grosses compagnies ne payent pas ? Pourquoi les consommateurs, les « petits », sont-ils toujours mis à contribution ? Même dans le chemin, ou sur les radios populaires, on entend des termes tels que « CAC 40 » ou « multinationales ». Il est possible aujourd’hui de dissiper l’écran de fumée qui dissimule les agissements du grand capital ».
Ancré dans la tradition du syndicalisme, Eric Mackwitz a souligné la nécessité d’organiser méthodiquement la lutte contre les monopoles. « Un travail de terrain, qui passera par la diffusion de tracts, par des réunions et par des conférences, ainsi que par un travail d’éducation populaire. Il y a urgence, car ce sont les droits fondamentaux de tous les Réunionnais qui sont en cause. La suppression du tram-train pour le compte du monopole pétrolier, c’est une atteinte à la première des libertés, celle de se déplacer. C’est soumettre les gens à une condition d’usager de la route, qui est la plus inégalitaire qui soit. Partout, le chemin de fer constitue une solution de transport démocratique. Partout, les travailleurs, les cadres, ont accès à un mode de transport sûr, relativement peu coûteux et écologique. Or, tout cela a pu être détruit pour le profit d’un groupe réduit de capitalistes monopolistes. Ce qu’il faut, avant tout, c’est casser dans l’esprit des gens que la domination des monopoles est une fatalité. Il faut donner un visage à cette domination ».
Correspondant
Que faire ?
Pour AAMAR, le contexte est propice à une « prise en main totale ou partielle du circuit des carburants par la puissance publique ». Pendant 5 ans, précise le Collectif, « le pouvoir était occupé par une tendance politique idéologiquement hostile à toute intervention publique dans la sacro-sainte liberté des marchés ».
La perspective de l’alternance au sommet de l’Etat « permet de rouvrir le débat. De l’approvisionnement jusqu’à la distribution, en passant par le stockage, toute la circulation et la commercialisation des carburants entre le marché de Singapour et La Réunion est maîtrisée par un cartel de compagnies qui agissent à l’unisson. L’Etat lui-même reconnaît la situation de monopole inévitable, et a mis en place un système de contrôle des prix pour la contrebalancer. Or, l’Etat n’est pas mis en mesure d’accomplir sa mission, du fait du manque de transparence et des chantages exercés par les compagnies pétrolières. Il faut demander des solutions fortes. Le droit ouvre de nombreuses pistes, qui vont jusqu’à la nationalisation, et d’autres solutions peuvent être imaginées, telles que la création d’un établissement public. Le pouvoir va, selon toute vraisemblance, changer de main, et changer d’âme. C’est le moment d’avancer des éléments concrets de changement ». En attendant, le Collectif compte proposer « le gel du prix des carburants et de la bouteille de gaz ».
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