
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Agir Pou Nout Tout appelle à une forte mobilisation
4 février 2005
Demain, les syndicats appellent à la mobilisation générale contre la casse sociale du gouvernement Raffarin. Pour Jean-Hugues Ratenon et ses amis d’Agir Pou Nout Tout, il existe des mots d’ordre qui interpellent leur association, dont la défense des 35 heures.
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"Pour nous, organisations de lutte pour l’emploi, nous ne pouvons que répondre favorablement à cette invitation et par la même occasion demander à la population réunionnaise d’être solidaire à l’action", déclare Jean-Hugues Ratenon, président de l’association Agir Pou Nout Tout.
Il existe plusieurs raisons qui font que son association se montrera solidaire ce samedi. "Pour la défense des 35 heures, le gouvernement dit : travaillez plus pour gagner plus", déplore Jean-Hugues Ratenon ; "dans un département comme La Réunion, avec un taux de chômage de 35%, il serait logique de dire : travaillez moins pour dégager des postes de travail, sans remettre en cause le pouvoir d’achat des salariés".
Il est maintenant plus que temps que le gouvernement mène une politique de développement de l’emploi stable, même si son discours n’inspire aucunement confiance. Jean-Hugues Ratenon rappelle que l’observatoire de l’emploi à La Réunion est une nécessité, permettant de recenser les métiers en tension, satisfaire les besoins de la société, tout en programmant une formation viable et sur mesure.
Par ailleurs, il s’agit maintenant de développer une logique de production face à la consternante logique de consommation. "Notre importation est de l’ordre de 3,2 milliards d’euros pour 0,2 milliards d’euros d’exportation. C’est une situation intolérable pour un développement durable", indique Jean-Hugues Ratenon, qui propose la création d’un plan départemental de production. Il aura pour objet de prévoir les besoins futurs, d’étudier les possibilités de productions locales, d’inciter à la consommation locale, etc. "C’est la responsabilité de nos politiques et du gouvernement", poursuit-il.
Pour l’heure, les associations de lutte contre le chômage déplorent le silence qui s’installe autour du Contrat d’insertion par l’activité (CIA), qui devrait disparaître définitivement le 14 décembre 2005. Pour autant, les 10.000 contrats d’avenir promis par le gouvernement se font toujours attendre. Aucun décret d’application n’a été signé, n’offrant donc aucune perspective d’avenir dans le premier trimestre 2005.
La loi d’orientation pour l’Outre-Mer, votée en 2000, stipule par son article 75 : "Il est créé dans les régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, et de La Réunion, un observatoire des prix et des revenus. Un décret en Conseil d’État fixe la composition, les missions ainsi que les modalités de fonctionnement de cet observatoire. La présente loi sera exécutée comme loi de l’État".
Or, jusqu’à aujourd’hui, soit 4 ans après son vote, cette loi n’a toujours pas trouvé son application sur notre île. Pourtant, elle servirait à mettre en exergue plusieurs exactions sur les prix à La Réunion.
D’autant que les Réunionnais subissent encore une dégradation de leur pouvoir d’achat. À compter de ce mois, le fret augmente de 15%. On annonce déjà l’augmentation des tarifs dans la grande distribution. On sait que l’augmentation du prix du fret oblige l’augmentation du prix du logement, parce que les matériaux coûtent plus cher.
"Je rappelle que nous importons pour 3,2 milliards d’euros, pour 0,2 milliards d’euros d’exportation", précise Jean-Hugues Ratenon. Rajoutons à cela l’augmentation du prix de l’essence, du gasoil et du gaz. On conclura aisément, et tous les Réunionnais l’admettent, à une diminution flagrante du pouvoir d’achat des familles réunionnaises.
D’une manière générale, Agir pou nout tout note une forte augmentation des prix, particulièrement depuis ces trois dernières années, le phénomène s’amplifiant par le passage à l’euro. Les travailleurs privés d’emploi, les érémistes, ou simples titulaires d’un emploi aidé sont particulièrement touchés par la hausse des prix.
Maryse Dache, du Comité des chômeurs du Port, note quant à elle la hausse de la Cotisation sociale généralisée (CSG), à hauteur de 2%, qui n’est pas sans conséquence sur les bas revenus.
Jean-Hugues Ratenon va faire un courrier à la Préfecture, demandant la création effective de l’observatoire du prix. Par ailleurs, il souhaite constituer un collectif pour sa mise en place.
Agir Pou Nout Tout indique soutenir le service de proximité rendu par le service public. L’association est préoccupée par la situation des techniciens et ouvriers de service (TOS), qui devraient être transférés sous la coupe des collectivités locales. Le problème du transfert des TOS est forcément lié à la carence en termes de rattrapage de personnel.
L’Éducation nationale dispose de 220 contrats emploi consolidé (CEC), qui entament leur huitième année dans les effectifs. La fin de leur contrat est annoncée pour le 31 décembre 2005, au moins pour 200 d’entre eux, alors que les établissements réunionnais ont exploité leur service de qualité. Ceux-là pourraient être intégrés, si une ferme volonté politique était mise en place.
Le gouvernement joue au jeu de la sourde oreille, illustrant merveilleusement bien l’expression "zorèy koshon dann marmit poi". Les chiffres sont pourtant alarmants. "Notre département compte 20 fois plus d’illettrés par rapport à la Métropole ; le taux d’échec scolaire double dès le CP ; un grand nombre de demandeurs d’emploi sont sous-formés", déplore Jean-Hugues Ratenon.
La décentralisation des TOS, du moins dans la formule proposée par le gouvernement, sert ni plus ni moins à encourager l’échec scolaire sur notre île. Tout cela, parce que le gouvernement a fait le choix "de faire des économies au détriment des plus démunis".
Demain, aux côtés de l’intersyndicale (CFTC-CGTR-FO-UNSA-UIR-CFDT-FSU-USS-SAIPER), l’association Agir Pou Nout Tout entend réagir autant contre les effets d’annonce sans apports réels de résultats que contre les attaques impertinentes du gouvernement contre les plus fragiles.
Bbj
Autres appels à la manifestation
o La Fédération syndicale unitaire (FSU), appelle l’ensemble de ses adhérents et de tous les salariés du secteur public à venir massivement le samedi 5 février manifester "contre la politique de régression sociale du gouvernement". Le Bureau de la FSU - Réunion précise que ce sera l’occasion d’exprimer, aux côtés des salariés du secteur privé, leur opposition à la politique du gouvernement Raffarin, qui se définit par des attaques contre les salariés du secteur privé (35 heures, révision du code du travail, précarité de l’emploi...) ainsi que contre les salariés des services publics (baisse des budgets 2005, suppression massive d’emplois publics, transfert des TOS, loi d’orientation Fillon...)
"Seule l’unité dans l’action des salariés du public et du privé viendra à
bout de cette politique ultra-libérale", conclut la Fédération syndicale unitaire.
o Le syndicat SUD éducation Réunion participera lui aussi à la manifestation interprofessionnelle du samedi 5 février "contre la casse sociale généralisée" et "pour la construction d’un vrai rapport de force favorable aux salariés".
Un préavis de grève a été déposé, par l’Union syndicale Solidaires, pour permettre à tous les salariés (en particulier les agents de l’Éducation nationale) de participer à cette action.
o Priorité socialiste Réunion (PSR) regrette l’acharnement du gouvernement contre les 35 heures et la poursuite de sa politique de “casse sociale” : "Comment expliquer que les Français doivent travailler plus dans un pays où la courbe du chômage ne décroît toujours pas de façon significative ?"
PSR et son secrétaire général Éric Delorme dénoncent le démantèlement du droit du travail, la négation de la négociation collective, l’aggravation du chômage, notamment à La Réunion et la détérioration constante du pouvoir d’achat des salariés. Ils dénoncent également un gouvernement aux ordres du MEDEF et des marchés boursiers, complices dans la montée de la précarité, notamment à La Réunion.
"Nous nous associons tout naturellement à la mobilisation du 5 février 2005, nous nous félicitons de l’unité syndicale retrouvée et apportons notre soutien au monde du travail et à leurs représentants", déclare Éric Delorme.
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