An plis ke sa

13 décembre 2008

• Sur un barrage filtrant

Des transporteurs insultent des jeunes

Alors qu’ils avaient établi un barrage filtrant, ils ont été insultés par des transporteurs. Ces derniers leur ont reproché sur le ton de l’invective leur mode d’action. Pour ces transporteurs, ces jeunes leur font perdre de l’argent.
Il ne fait aucun doute que Joël Mongin se désolidarisera publiquement de ces transporteurs qui condamnent les méthodes qu’il a utilisées pour atteindre ses objectifs. Gageons que ce grand défenseur de la cause réunionnaise demandera à ses collègues de barrer les routes pour faire aboutir les revendications des lycéens.
En effet, n’oublions pas que le carburant est trop cher pour tout le monde, y compris pour les lycéens qui ont besoin d’un transport pour aller à l’école.

• Entrave à la circulation

Pourquoi Joël Mongin n’a-t-il pas été "admonesté" ?

Dans son édition d’hier, le "JIR" indique que deux lycéens ont été arrêtés et "admonestés" pour entrave à la circulation alors qu’ils manifestaient à Sainte-Suzanne jeudi.
Cette décision est à rapprocher de la manière dont le représentant de l’Etat avait géré le conflit des transporteurs. A aucun moment, les forces de police ne sont intervenues pour faire lever les barrages qui ont entravé la circulation de 800.000 Réunionnais pendant cinq jours. Elles étaient pourtant présentes sur les barrages, mais uniquement pour empêcher que des incidents éclatent entre des Réunionnais légitimement excédés et des grévistes manipulés.
Chef de file de ce mouvement, Joël Mongin n’a jamais été admonesté, alors qu’il avait annoncé à l’avance que l’objectif était de mettre à terre toute l’économie. Bien au contraire, il a tenu une conférence de presse à la Préfecture, aux côtés du préfet, en appelant au blocus de la Région sans que le représentant de l’Etat ne réagisse.
Alors pourquoi donc cet empressement à réprimer des jeunes, alors que des transporteurs ont pu totalement paralyser un pays pendant cinq jours dans la totale impunité ?

• Sous-Préfecture de Saint-Pierre

Le SGPEN-CGTR condamne la répression ciblée

Dans un communiqué, le SGPEN-CGTR constate que le garant de l’ordre public à La Réunion n’hésite pas à faire dégager des lycéens qui occupent pacifiquement un lieu public, alors qu’il a laissé des transporteurs bloquer La Réunion pendant cinq jours sans les faire déguerpir.

Le SGPEN-CGTR condamne fermement les violences policières contre les manifestants qui voulaient occuper pacifiquement les jardins de la sous-Préfecture de Saint-Pierre.
Pour le préfet, l’occupation pacifique des jardins d’un bâtiment public, ce n’est pas possible ! L’occupation des axes routiers par les transporteurs, ça c’est possible !!!!!
Le SGPEN-CGTR demande que la « jurisprudence Macionni » s’applique sans distinction d’objectifs et « dans tous les cas lors des manifestations qui ne créent pas de troubles manifestes à l’ordre public ».
Plus sérieusement, le SGPEN-CGTR demande au préfet de donner des consignes de modération aux forces de l’ordre plus promptes à faire dégager des jeunes lycéens sans défense que des transporteurs.


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