Réaction du C.E.D. au Plan Borloo

Appel à la solidarité réunionnaise

24 novembre 2004

Le Collectif emplois en danger (CED) parcourt l’île cette semaine, à la rencontre des bénéficiaires d’emplois dits aidés. Les sympathisants du collectif souhaitent réagir à la disparition des CES et des CEC, annoncée pour le 1er janvier 2005, et préconisent l’utilisation du Fonds social européen.

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Le projet de loi Borloo est dans l’actualité (lire page suivante). Hier, le Collectif emplois en danger rencontrait ses sympathisants de l’Est, tous préoccupés par leur devenir, surtout à l’heure où les dispositifs existants - même limités et insuffisants - se trouvent mis à mal par une politique inadaptée aux spécificités de notre pays.
Les chiffres sont en effet alarmants, et donnent peu de certitude aux actuels bénéficiaires de Contrat emploi solidarité (CES) ou de Contrat emploi consolidé (CEC). Ils seront tout simplement poussés au chômage, alors qu’ils ont tous montré l’utilité de leur fonction, dans les mairies, les associations, les écoles, etc.
Après le 1er janvier 2005, les plus chanceux pourraient prétendre au Contrat d’accompagnement à l’emploi (CAE), renouvelable tous les 2 ans. "Nou pé pa aksepté ke bann Rénioné i gingn kou-d pié dann zot dèrièr pou anvoy azot o shomaj", lance Joëlle Patiram, une des porte-parole du CED.
D’autant qu’il existe une solution, applicable dans des délais plus courts.

Il s’agirait d’utiliser le Fonds social européen (FSE) pour maintenir ces emplois précaires, déjà pour une période de 6 ans. Pour ce faire, le Collectif emplois en danger souhaite s’entretenir avec les deux collectivités dès la semaine prochaine.
"Nous savons que cet argent est là, et nous demandons le redéploiement de ces fonds", explique Monica Govindin, du CED, qui dit tenir ces informations de source préfectorale.
Le CED reconnaît que ces CES et CEC sont des emplois précaires, mais "l’emploi aidé est moyen de survie", dit une mère de famille. Elle entend s’allier au collectif.

"Après, nous sommes prêts à faire monter la pression", ajoute Monica Govindin. Elle rappelle que le plan départemental de cohésion sociale est un copié-collé du plan national, donc inadapté au contexte réunionnais. Pour l’heure, le CED veut recueillir les préoccupations de la population, et consolider la solidarité réunionnaise.

Bbj


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