Après la SIB et ARCELOR-MITTAL…

11 septembre 2018, par Manuel Marchal

Colgate Palmolive a décidé de fermer l’usine de la SIB pour remplacer les produits fabriqués à La Réunion par des importations venues de France. (photo Toniox)

Ce qui est en train de se passer à Bourbon Bois n’est pas sans rappeler deux cas précédents dans les zones industrielles du Port.

Il y eut tout d’abord la Société industrielle de Bourbon, filiale de Colgate Palmolive. Cette entreprise faisait des profits, mais pas assez selon les actionnaires du groupe international. Ils ont considéré qu’ils faisaient plus de bénéfices en vendant à La Réunion de produits venus d’une usine située en France plutôt que de vendre le fruit du travail de salariés réunionnais. Ils ont alors décidé de fermer la SIB.
L’année dernière, c’est ARCELOR-MITTAL qui a choisi de fermer son atelier huisserie alors même que les travailleurs de cette unité étaient dépositaires d’un savoir-faire unique à La Réunion, indispensable à la réhabilitation de logements sociaux. La mobilisation des travailleurs leur a permis d’obtenir les conditions nécessaires au maintien de l’activité par le biais d’une SCOP financée par les indemnités de licenciement.

Aujourd’hui, c’est au tour des travailleurs de Bourbon Bois d’être menacés. Le point commun entre ces trois affaires vient du fait que ces sociétés sont des filiales de groupes extérieurs dont le centre d’intérêt n’est pas La Réunion, ce qui le rend très éloignés des conséquences sociales de leurs actes.

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