Appel à la grève le 10 septembre
Trois syndicats enseignants dénoncent les conditions de travail dans les écoles
27 août
Les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation ont appelé les professeurs des écoles à ne pas faire passer les évaluations aux élèves. Cet appel intervient une semaine après la rentrée « pour faire blocage ».
Trois syndicats enseignants ont appelé le 26 août à la grève dans les écoles maternelles et élémentaires le 10 septembre pour dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2, a-t-on appris auprès de la FSU-Snuipp.
Les syndicats FSU-Snuipp, CGT éducation et Sud éducation appellent notamment les professeurs des écoles à ne pas faire passer ces évaluations qui démarrent une semaine après la rentrée, le 10 septembre, « pour faire blocage ».
« On n’a pas besoin de ces évaluations pour connaître le niveau de nos élèves, les enseignants sont en capacité eux-mêmes de travailler ces évaluations », a expliqué Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire (maternelle et élémentaire).
Ces évaluations « n’ont pas d’effet sur la réussite des élèves et elles ne concernent pas tous les champs de l’éducation, car elles sont très centrées sur le français, les maths, et en lecture, on évalue la fluence et pas la compréhension », a ajouté Guislaine David.
Cette dernière a regretté lors d’une conférence de presse qu’« on retire la liberté pédagogique aux enseignants ».
« Source de stress » pour tout le monde
Selon le syndicat, ces tests sont « source de stress » pour les enseignants, les élèves et les familles. « La question des évaluations nationales standardisées est pour nous essentielle dans la rentrée car elles vont être généralisées à tous les niveaux et c’est la clé de voûte des conditions de travail des enseignants, de la politique éducative actuelle qui est basée sur leurs résultats » , a souligné Guislaine David.
Avec cette journée de grève, les syndicats souhaitent aussi dénoncer les conditions de travail dans les écoles. Parmi lesquelles, les effectifs dans les classes plus élevés que la moyenne européenne ou le manque d’attractivité du métier d’enseignant.
Guislaine David a estimé que « c’est une rentrée particulière où les enseignants sont dans le flou sans ministre à la barre de l’Education nationale ». « Ça ne va pas les empêcher de faire leur rentrée mais c’est important pour tout ce qui va être mis en place cette année et notamment les réformes engagées par le précédent gouvernement et qui ne conviennent pas aux enseignants ».
Cette dernière a demandé « à ce que le nouveau ou la nouvelle ministre de l’Education écoute enfin les enseignants et appuie sur le bouton stop des réformes, arrête la machine et discute réellement avec les organisations syndicales ».
La FSU-Snuipp souhaite aussi « interpeller les parlementaires » sur la question de l’école dans les semaines à venir.