La grève continue au Centre hospitalier de Bellepierre

’Assé roul a nou dan la farine’

9 juin 2005

Marlène Jeanne, la secrétaire générale de la CGTR-Santé et services sociaux est amère. Elle déplore ’les conditions de travail des secrétaires médicales des consultations externes, des agents du dépôt de pharmacie et les critères de sélection pour l’embauche’ au Centre hospitalier de Bellepierre. Malgré les conversations téléphoniques et les rencontres, les négociations piétinent. La grève débutée le 29 mai continue.

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Actuellement, "les 3 secrétaires des consultations externes du CHD de Bellepierre accueillent les usagers pour les prélèvements, traitent pas moins de 80 dossiers quotidiennement, gèrent la facturation et le paiement". Ces secrétaires ont sollicité la CGTR-Santé pour "dénoncer ces conditions de travail". "On est le seul laboratoire de l’île à pratiquer les marqueurs trisomiques. On reçoit les prélèvements extérieurs", précise Habiba Moulan, secrétaire médicale. "On a demandé un renforcement du personnel pour faciliter le traitement des tâches", dit-elle.

Une personne formée

En début d’année, les secrétaires médicales ont formé une personne, mais elle a été affectée à un autre service. "En mai, un des cadres" les informe "d’un renforcement". Il s’agit "de la femme d’un chirurgien de ce centre", souligne Marlène Jeanne. Elle a fait part à la Direction de leur indignation face à ce choix. Depuis, "plus de renforcement". "On a rencontré la DRASS et le directeur des ressources humaines pour solutionner ce problème", dit Marlène Jeanne. Un autre point de discorde : les conditions de travail du personnel restreint du dépôt pharmacie.

Ni point d’eau, ni toilettes

"Actuellement, ils sont 2 à gérer l’ensemble du dépôt sur 3 niveaux et au sein de 4 zones. En 2000, ils étaient 5", observe la syndicaliste. "La charge de travail a augmenté. Les agents n’ont ni point d’eau, ni toilettes", déplore Marlène Jeanne. "Les tuyaux sont détériorés et les odeurs nauséabondes", ajoute-t-elle. Une personne est venue effectuer un état des lieux. "Une douchette c’est-à-dire un robinet plus un tuyau a été proposée". Ces agents ont "des maux de tête et des douleurs". Par ailleurs, "le grade de manutentionnaire n’existe pas au sein de la fonction publique".

Marlène Jeanne exclue des réunions

Des réunions et des conversations téléphoniques se nouent pour trouver une issue favorable à ce conflit et pour ne pas pénaliser les usagers. "Le mercredi 14 juin, il est prévu une rencontre entre le personnel, le chef de service des consultations externes et le directeur des ressources humaines...". Marlène Jeanne, la secrétaire générale de la CGTR-Santé et services sociaux n’y est pas conviée pour l’instant.

Jean-Fabrice Nativel


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