La CGTR-Est tire la sonnette d’alarme

Assez de licenciements !

9 juin 2005

L’Union régionale des syndicats de l’Est CGTR (URE) s’élève contre le licenciement massif dans cette région. Jean-Yves Payet, son secrétaire général, nous a fait parvenir un communiqué dans lequel il expose les données de ce grave problème. On lira ce texte ci-après.

(page 9)

"Plus de 250 salariés sont depuis le début de l’année victimes de licenciements “soi-disant économiques” dans la région Est.
Des groupes financiers comme Quartier Français, Apavou notamment n’hésitent pas à licencier uniquement pour faire d’avantage de profits.
D’autres petites entreprises se cachent derrière des difficultés financières pour licencier des pères et mères de familles qui ont plus de deux ans d’ancienneté et les remplacer par de nouveaux contrats et bénéficier des subventions qui y sont liées.
Des centaines de millions d’euros ont été mobilisés par les collectivités publiques pour aider ces entreprises à créer des emplois. Qu’ont-elles fait de cet argent public ?
À la SANE, les 61 licenciements sont maintenus. Pour berner les délégués syndicaux, la Direction avait promis de doubler la prime de départ. Or dans la réalité des choses, la Direction renie aujourd’hui sa parole, qu’elle avait pourtant affirmée en présence de l’inspecteur du travail de la DDE. Pour Mr Xavier Thieblin, il s’agit ici de faire 900.000 euros de bénéfices supplémentaires. Et cela, même s’il est prévu que les usiniers bénéficient d’un tiers des 39 millions d’euros mobilisés pour la filière canne. Au même moment où les 61 salariés sont licenciés, Mr Xavier Thieblin, premier producteur de sucre d’Europe et profiteur de subventions qui y sont liées, annonce qu’il va investir plusieurs dizaines de millions d’euros dans le secteur du BTP. Tout cela est écœurant et minable !
Rappelons que Xavier Thieblin a voulu maquiller ce licenciement collectif en licenciement individuel, en faisant croire qu’il ne licenciait que 9 personnes. Or, il s’agit bien d’un licenciement collectif de plus 10 personnes, car les 52 salariés saisonniers licenciés bénéficiaient, suite à un accord collectif, d’un renouvellement automatique de leur contrat de travail à partir du 2ème contrat.
Une plainte a été portée devant les prud’hommes pour faire annuler ces licenciements abusifs.
Pour l’Hôtel Armony, les salariés de la restauration de l’hôtel ont reçu l’ordre d’arrêter toutes activités. Ils passent donc leur première journée sans activité. La Direction vient de les informer qu’ils doivent être obligatoirement en congé payé. Les salariés refusent cet état de fait, ils ont décidé de venir sur leur lieu de travail tous les jours. Les salariés souhaitent savoir ce qui va être fait du site sur lequel se trouve leur entreprise. Y a-t-il un repreneur ? Combien d’emplois peuvent être maintenus sur le site ? Il est en effet curieux de voir que l’hôtel ait été pendant plusieurs années maintenu sans entretien suffisant et que depuis l’annonce de fermeture, l’ensemble des bâtiments soit en rénovation.
Nous soulignons le fait que malgré les bonnes paroles de soutien des uns et des autres et leurs déclarations à la presse, aucun élu n’a levé le petit doigt pour réellement soutenir les travailleurs licenciés. D’autant plus que les murs de l’hôtel Armony appartiennent à la SEMPRO dont la présidence est occupée par un élu de la commune de Saint-Benoît."


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus