Vent de résistance aux services techniques de la mairie de Saint-Denis

« Assez des promesses non tenues, assez des pressions, assez de souffrance » !

2 octobre 2015

Afin disent-ils de forcer la porte du dialogue avec le maire de Saint-Denis en vue d’avoir « enfin des réponses concrètes sur leurs doléances maintes fois formulées », de nombreux employés communaux des Services Techniques ont fait entendre leurs voix à travers un blocage de l’entrée du garage municipal hier, les employés dénoncent « la souffrance » dont ils seraient l’objet.

La porte du dialogue s’est ouverte hier, rendez-vous est donné pour mardi. (photo M.M.)

« Assez des promesses non tenues » !
« Assez des déplacements arbitraires » !
« Assez des pressions » :
« Assez roul a nou cari soud’ri » !

Tels sont pêle-mêle les propos exprimés hier par de nombreux employés communaux de Saint-Denis afin de justifier le vent de révolte qui avait soufflé sur les Services Techniques dès « grand matin ».

« Si i pass pa a laksyon, zamé lo mèr va fé in kont èk nou », a estimé un employé communal en justifiant le blocage de l’entrée des locaux par le stationnement d’une voiture particulière et deux palettes.

Toujours est-il que la porte du dialogue s’est soudainement ouverte, le secrétaire général des services de la mairie ayant accepté de faire le déplacement jusqu’aux locaux des services techniques afin de prendre la température et d’engager le dialogue avec les mécontents.

Un choix qui n’a pas eu l’heur de satisfaire les mécontents qui, ont malgré tout accepté de jouer la carte du dialogue :

« Le secrétaire général des services nous a écoutés, il a pris note, en présence de témoins de nos doléances mais le pouvoir est entre les mains du maire. C’est pourquoi, il a été convenu d’une rencontre mardi prochain avec M. le maire en personne. Car, lui et lui seul, pourra débloquer la situation et répondre à nos questions », a poursuivi un membre de la délégation, ne faisant par ailleurs aucun mystère entre ce mouvement de colère et la proximité des élections régionales :

« Il y a un problème qui est posé et il est réel. Alors, quelle meilleure occasion que cette campagne pour le poser avec force ? La période électorale est la seule propice à une rencontre avec le maire, après, c’est fini, il délègue ses élus. Mais, il faudra bien qu’il réponde à nos doléances et tienne ses promesses comme par exemple celle portant sur le versement d’une prime de 14e mois aux agents communaux. Or, figurez-vous que le versement de cette prime s’étale sur une trop longue période. Nous avons alerté à plusieurs reprises l’autorité sur notre mécontentement mais la mairie n’a eu de cesse de faire la sourde oreille et de renvoyer le problème sur les cadres, or, ces derniers ne peuvent pas trancher les cas ni prendre de décisions, le maire a voulu le pouvoir, il faut qu’il assume entièrement et pleinement », a conclu cet agent communal qui a par ailleurs, appelé chacun de ses collègues à prendre ses responsabilités : « Mardi, chacun devra dire ce qu’il a sur le cœur ».

En attendant, d’une seule et même voix, de nombreux employés communaux disent haut et fort :
« Assez M. le Maire » ! « Assez si ou plé » ! » Assez de souffrance » !

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Messages

  • En toute impartialité, nous devons bien entendu , agir partout que se soit saint-denis, saint-paul dernierement, et autres villes si les conditions de travail ou promesse non tenus provoquent le mécontentement. Evidemment le dialogue , la concertation, sont des éléments essentiel afin que chaque partie soit entendu .


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