Solidarité avec les jeunes en lutte pour l’emploi

Assistants d’éducation : où est le dialogue social ?

13 juin 2009, par Manuel Marchal

Hier au Tampon avait lieu un atelier des États généraux ouvert au public sur le thème du ’Dialogue social’. Une délégation des assistants d’éducation y est venue poser un cas concret de dialogue social : comment un employeur, l’État, peut-il jeter au chômage des travailleurs au bout de 11 ans d’ancienneté sans aucun dialogue ? Les jeunes ont reçu hier le soutien du nouveau député réunionnais au Parlement européen, Élie Hoarau, et celui de la première parlementaire à porter leur combat, Gélita Hoarau.

Hier devant la préfecture, plusieurs dizaines d’assistants d’éducation ont reçu le soutien de deux parlementaires : Élie Hoarau et Gélita Hoarau. Gélita Hoarau est la première parlementaire qui a soutenu ce mouvement des jeunes pour l’emploi. Elle a porté leur combat au Sénat et a interpellé le gouvernement sur cette question.
Nouvellement élu député, Élie Hoarau a accompli hier sa première action de parlementaire : soutenir des jeunes réunionnais qui luttent pour l’emploi. Il a indiqué que sa première action au Parlement européen sera de demander au président du Conseil européen de rappeler La France à l’ordre afin qu’elle applique la directive européenne, traduite dans la "loi Dutreil", qui oblige à intégrer en CDI un travailleur qui enchaîne depuis au moins 6 ans les contrats précaires dans la fonction publique. L’application de cette loi permet l’intégration de ces jeunes.

La "loi Dutreil", son application

Les jeunes ont aussi reçu le soutien d’une délégation de Bras-Panon, composée du maire Daniel Gonthier, et de Jean-Hugues Ratenon. Le maire de Bras-Panon trouve injuste que des milliards puissent être trouvés pour sauver des banques, et que dans le même temps des jeunes salariés de la fonction publique soit jetés au chômage. Jean-Hugues Ratenon a rappelé la solidarité pleine et entière d’Agir pou nout tout avec le combat légitime des assistants d’éducation.
Une délégation de 4 représentants, parmi lesquels Doriane Dijoux, Daniel Gonthier et Jean-Hugues Ratenon, ont été ensuite reçus par le directeur de cabinet du préfet.
Les assistants d’éducation se sont ensuite rendu au siège de l’Association des maires. Ils ont été reçus par le directeur, puis par le président Roland Robert. Une délégation a pris alors la direction du Tampon pour participer à une séance publique sur le thème du dialogue social des États généraux de l’Outre-mer. Précisons que les États-généraux sont une initiative de l’État. Ces jeunes sont venus poser un cas concret de refus de dialogue social. Leur employeur, l’État, décide de licencier plusieurs centaines de jeunes qui enchaînent des contrats précaires depuis plus de dix ans. Où est le dialogue social ?

M.M.

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