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Grève des professeurs d’EPS le 18 décembre
13 décembre 2006
Le SNEP-FSU rejoint le mouvement national et appelle les professeurs d’EPS de La Réunion à la grève le 18 décembre. Cette manifestation sera le point de départ d’un plan d’action qui va durer jusqu’en mars avril 2007. Les professeurs de sports rentrent eux aussi en campagne pour défendre leur discipline, sa place au sein de l’Éducation nationale et le libre accès des élèves au sport scolaire.
Cela fait déjà 3 ans que le gouvernement a clairement affiché ses orientations en faveur d’une diminution des postes d’enseignants et de l’offre éducative. Pour 2007, il avait inscrit 8.700 postes en moins mais il s’est surpassé en parvenant, de 2003 à aujourd’hui, à en faire passer 25.000 à la trappe.
Les leviers du ministère
Une politique à l’euro près rondement menée donc. Olivier Sérié, secrétaire académique du SNEP-FSU parle de « logique comptable manifeste. Depuis 3 ans, toutes les micro réformes sont articulées autour de la loi Fillon qui, rappelons-le, a été censurée par tous les membres du Conseil Supérieur de l’Éducation. » Depuis 3 ans donc, « la situation se dégrade de jour en jour. » La loi Fillon et son socle commun de connaissances a tout d’abord exclue l’Éducation Physique des fondamentaux. Sans l’intervention massive des syndicats, il y a 2 ans, la discipline devait même être exclue du Brevet des Collèges. La place du sport dans le système éducatif a été sauvée de justesse si ce n’est que, il ne faut pas se leurrer, l’EPS n’apparaît qu’en transversalité dans les programmes, sans reconnaissance véritable de la discipline. Au coeur du débat aujourd’hui, le projet de modification des décrets de 1950 sur les obligations de service des enseignants, leur qualification et leur maxima de service hebdomadaire. Une réforme qui s’adresse à l’ensemble du corps enseignant dont les professeurs d’EPS. Toilettage pour le gouvernement, casse du service public pour les profs : la bataille s’annonce rude. Et pour parvenir à ses fins, le Ministère utilise plusieurs leviers. D’une part, au sein de l’Éducation nationale comme dans l’ensemble des services publics, il ne remplace pas les départs à la retraite. 415 ouvertures de postes au concours national cette année pour 1.200 à 1.300 départs : le compte n’y est pas. Pour cautionner cette stratégie, il avance un excédent de postes d’enseignants d’EPS. Pourquoi dès lors 157 professeurs d’Éducation Physique ont rejoint l’Académie de La Réunion cette année ? On n’en parle pas ! Qui dit excédent sous-tend, comme le dit clairement d’ailleurs Gilles De Robien, qu’il y a des profs d’EPS qui se tournent les pouces. La réforme des décrets de 1950 va permettre selon lui de régulariser la situation de ceux qui ne travaillent pas.
Logique comptable
C’est populairement convaincant. Des profs grassement payés et qui ne regardent même plus les enfants courir derrière un ballon... c’est indécent ! Mais le levier à l’origine de toutes les tensions est finalement la réduction de l’offre éducative. Le travail hebdomadaire d’un professeur d’EPS se décline en 17 heures de cours avec ses classes et 3 heures forfaitaires qu’ils sont tenus de consacrer à l’animation d’une association sportive rattachée à l’école. En supprimant cette animation sportive, l’objectif du ministère est de récupérer ces 3 heures qui multipliées par 6 ou 7 professeurs représentent au final un poste de gagné. Pour Olivier Sérié, c’est le moyen « le plus intéressant pour récupérer rapidement et à moindre frais des heures. » Quand on sait que l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) représente 40% des possibilités de décharges des professeurs, la brèche économique est ouverte. Ce sont désormais les chefs d’établissements qui auront la liberté d’accorder ou non l’animation de l’association sportive aux professeurs de l’établissement, selon certains critères tels que la performance, le programme et le nombre de licenciés de l’association en question. Et comme le Ministère joue la carte de la rigueur, de l’intransigeance dans la gestion des finances, les chefs d’établissements se retrouvent encore en porte à faux. « Déjà qu’ils avaient le C... entre deux chaises, là alors c’est du démembrement », souligne Olivier Sérié qui rappelle qu’ils étaient 4000 il y a 15 jours dans les rues de Paris pour manifester leur désapprobation. « Ils en ont marre, ils sont à bout », confie Manuel Saint-Lu, responsable de la section pédagogique au SNEP-FSU .
Mission de service public à défendre
« Nous voulons un forfait indivisible qui soit inscrit dans le service, 17 + 3 heures pour animer ces associations », soutient encore Olivier Sérié. Et Manuel Saint-Lu de rappeler que « en dehors de l’école, le sport perd sa culture commune. Nous avons une mission d’apprentissage mais aussi de service public à défendre. » À La Réunion, ce sont 15.000 jeunes adhérents des associations sportives des établissements qui risquent d’être directement affectés par cette réforme (contre 900.000 au plan national). L’UNSS à La Réunion est la première ligue fille de jeunes licenciés en France et la deuxième en nombre de licenciés après le football. Pour 5 à 10 euros par an ces marmays ont accès à de multiples activités encadrées par des professionnels et peuvent également, comme ce fut le cas pour 210 lycéens mercredi dernier, concilier sport et découverte avec une randonnée au volcan. Ils sont en lien avec la vraie culture de l’effort, un effort maîtrisé qui développe leurs potentialités physiques mais aussi leurs capacités de résistances psychologiques. Un animateur, aussi volontaire et compétent soit-il n’est pas un professeur de sport. Dans notre société où la perte de la reconnaissance des hommes et de leurs compétences prédominent, au profit d’une rentable flexibilité, le sport est une discipline éducative à défendre, à valoriser, à protéger.
« Attendez-vous à avoir une profession contre vous et qui ne lâchera pas », prévient Olivier Sérié. Puisque l’Éducation est au coeur de la campagne présidentielle, les futurs candidats vont devoir s’intéresser au débat sur l’avenir de l’Éducation Physique et Sportive et sur le Sport scolaire.
Stéphanie Longeras
Le 18 décembre, le SNEP-FSU donne rendez-vous aux professeurs d’EPS à 9 heures à la Médiathèque François Mitterrand de Saint-Denis. Munis de 1.500 ballons symbolisant les licenciés des associations sportives scolaires, les membres du cortège se rendront au Rectorat auprès duquel le syndicat a déposé une demande d’audience. Dans le même temps, le syndicat diffuse des pétitions auprès des syndicats et parents d’élèves, interpelle députés et sénateurs de La Réunion et envisage dans son plan d’action de solliciter le soutien de sportifs de haut niveau.
Entre flexibilité et polyvalence...
... quelle qualité de l’offre éducative ?
« Nos savoirs fondamentaux ne sont pas pris en compte », déplore Alain Voisin, secrétaire académique adjoint du SNEP-FSU. Conformément à l’article 21 de la réforme des décrets de 1950, les professeurs d’EPS, au même titre que l’ensemble des enseignants, pourront être affectés dans un autre établissement s’ils ne remplissent pas leur contrat horaire. Forcément, si on leur ôte 3 heures de décharges associatives, comme on ôte les heures de surveillance ou de labo pour les autres, ce sera plus facile. « On peut imaginer qu’à la rentrée, un chef d’établissement nous propose un complément de service en Sciences et Vie de la Terre », conjecture Olivier Sérié. Pour enseigner l’Éducation Physique, on doit obligatoirement posséder la licence STAPS, le brevet de sauvetage et de secourisme. Mais demain, puisque la flexibilité domine et que le professeur doit être polyvalent, on verra l’enseignante en Sciences encadrer le sport et le prof de sport faire réviser les théorèmes à des élèves. Et la qualité de l’éducation dans tout ça ? Elle a un prix que le gouvernement, soucieux de l’avenir de sa jeunesse, ne veut plus payer. Ce même gouvernement qui racole les futurs enseignants en proposant lors de la formation des maîtres 50 points de bonus et des primes au delà de 3 heures d’enseignement dans une discipline autre que celle au centre de leur apprentissage. Le système est perverti et personne ne le voit.
SL
Après les TOS au tour des professeurs d’EPS
Il y a deux mots, Nicolas Sarkozy, l’homme qui dit tout et son contraire, annonçait lors d’un de ses séminaires de pré-campagne qu’il voulait multiplier par deux le temps d’éducation physique dans les collèges. « Chiche ! » ont de concert répondu les syndicats. Mais ce fut sans compter sur son retournement de veste deux mois après où il n’était plus question d’Éducation Physique mais de sport, activité dont la formation professionnelle est bouchée. L’occasion ainsi de mettre sur la table, après les TOS, le transfert des professeurs d’EPS aux collectivités territoriales. Une nouvelle patate chaude pour les départements et régions.
“La République de l’école” : un livre consternant
EPS et Arts Plastiques sur « la voie de décentralisation »
Philippe Barret, Inspecteur général de la vie scolaire n’est pas dans le coeur des professeurs d’EPS et d’Arts Plastiques, deux disciplines qui doivent emprunter selon lui « la voie de décentralisation. » Loin de chercher à faire la publicité de son ouvrage -suffisamment plébiscité de part sa position avantage en tête de gondole à la FNAC depuis sa parution en septembre 2006- la lecture de quelques extraits suffit à résumer la teneur du nouveau projet éducatif du gouvernement.
« Cela coûte trop cher, très cher »
« On a, dans les départements et les régions, tous les viviers nécessaires pour recruter d’excellents professeurs, moniteurs et animateurs sportifs. De surcroît, quel est l’intérêt des enfants et des adolescents à pratiquer autant qu’ils en ont envie le sport de leur choix. Avec des professeurs certifiés d’éducation physique et sportive qui travaillent vingt heures par semaine, trente-six semaines par an, cela coûte trop cher, très cher. On pourrait faire aussi bien et beaucoup plus avec des personnels formés et recrutés comme ceux qu’on emploie dans les clubs de gymnastique privés, lesquels donnent toute satisfaction. Quant aux activités artistiques-musique et Arts Plastiques, on est là dans un cas caractérisé par l’échec de l’Éducation nationale (...) L’idée qu’on puisse acquérir une culture artistique à raison d’une heure hebdomadaire est sans fondement. De même qu’il est stupide de vouloir imposer cette culture. Il y a dans les arts, un irréductible élément de plaisir, contradictoire avec toute contrainte. On peut contraindre un enfant à apprendre la grammaire du français, les quatre opérations arithmétiques ou quelques éléments de géographie. On ne contraint personne à aimer Le Clavier bien tempéré. » L’auteur propose donc de réformer en profondeur les initiations artistiques et sportives et ainsi de « confier cette responsabilité aux collectivités locales, c’est avoir l’assurance qu’on mobilisera plus de moyens, plus de compétences, plus de forces adéquates à la tache. Ce sera pour le plus grand progrès culturel de nos enfants. Et de surcroît, cela coûtera moins cher ou, à coût égal, fournira un encadrement plus nombreux et plus étendu. »
S. L.
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