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Mobilisation pour l’emploi
23 juin 2004
Ne pas condamner au chômage des milliers de jeunes diplômés réunionnais forts de cinq années d’expérience dans l’Éducation nationale et rappeler à leurs engagements le gouvernement et ses soutiens : tel était le principal message délivré hier lors d’une conférence de presse par Huguette Bello, présidente de l’Union des femmes de La Réunion et députée de la deuxième circonscription, Monica Govindin, conseillère générale du Port et emploi-jeune, Jean-Hugues Ratenon du Mouvement chômeurs panonnais, Maryse Dache, présidente du Comité des chômeurs et des mal-logés du Port, et par les aides-éducateurs.
Le gouvernement s’était engagé à ce qu’"aucun jeune ne reste au bord du chemin", et avait promis que la fin du dispositif emploi-jeune ne fermait pas la porte aux espoirs de notre jeunesse.
Pour cela, il avait annoncé la création d’autres types de contrat, plus à même selon lui à favoriser l’insertion professionnelle de ceux qui viennent de finir leur formation.
Mais les chiffres sont là. Ils montrent que l’engagement n’est pas tenu.
Ainsi, Jean-Hugues Ratenon indique qu’aucun contrat jeune en entreprise, ni aucun CIVIS, n’a été signé à La Réunion. Ces deux dispositifs créés par le gouvernement sont censés lutter contre le chômage des jeunes. Le bilan est nul, ce qui n’était pas le cas du dispositif emploi-jeune.
Mais le point le plus longuement abordé hier concernait le dispositif “assistant d’éducation”, censé être une porte de sortie pour les aides-éducateurs en fin de contrat, dont le nombre s’élève, rien qu’entre février et la fin de l’année scolaire à 395. "150 postes proposés à la rentrée, 1.300 candidatures", rappelle Huguette Bello.
Et parmi les candidats, beaucoup sont des aides-éducateurs menacés par le chômage ou privés d’emploi après cinq ans de service. Des jeunes issus majoritairement de familles pauvres, dont les parents ont tout sacrifié pour qu’ils réussissent, souligne la députée de La Réunion.
La plupart ont suivi des études supérieures, et aujourd’hui la porte de l’espoir se referme. Ce qui fait dire à Monica Govindin que l’"on est en train de manquer de respect à la jeunesse réunionnaise, l’État n’a pas de parole".
La situation des aides éducateurs, qui représentent un cinquième d’une classe d’âge qui sort de l’école, est révélatrice de la détresse de la jeunesse réunionnaise. Une détresse matérialisée hier par trois anciennes aides éducatrices du collège Hyppolite Foucque à Sainte-Suzanne. Une seule a pu accéder à un poste d’assistant d’éducation, deux sont désormais au chômage.
Cette situation est un drame quand on sait que ces jeunes femmes ont des responsabilités familiales, doivent faire face aux charges et n’ont que pour seul revenu maintenant que les ASSEDIC. Cette tragédie est loin d’être isolée.
Pour y faire face, des élus de diverses tendances politiques et des membres de la société civile ont multiplié les démarches, les courriers adressés au gouvernement, notamment par Huguette Bello, pour que les aides éducateurs puissent avoir une perspective d’avenir.
On se rappelle en particulier la motion demandant au gouvernement "la prorogation de tous les contrats des aides éducateurs arrivant à terme, et ceci dans l’attente de solutions durables". Ses cosignataires : les présidents des collectivités, de l’Association des maires, des confédérations syndicales, des parlementaires de diverses tendances. Cette mobilisation ne faiblit pas, en témoigne la lettre adressée avant-hier au recteur par le président de la Région, la présidente du Département et le président de l’Association des maires. Ce courrier rappelle qu’il avait été demandé que les aides éducateurs soient prioritaires sur les nouveaux postes d’assistants d’éducation, et souhaite que des précisions soient apportées quant aux critères d’attribution de ces nouveaux emplois.
Mais, déplore Huguette Bello, "la majorité des aides éducateurs savent qu’ils ne seront pas embauchés". Ce sont pourtant des jeunes qui se battent pour travailler dans leur pays, montrant que notre jeunesse lutte pour faire avancer notre développement. "Lorsqu’on ne respecte pas les jeunes de ce pays, comment peut-on alors imaginer construire une société solidaire", constate Huguette Bello.
La situation vécue par les emplois-jeunes permet de se rendre compte de ce qu’est le libéralisme : c’est chacun pour soi, déplore-t-elle. Et pour la présidente de l’UFR, l’exclusion vécue par les aides éducateurs est un avant-goût des mesures libérales préparée par le gouvernement, notamment dans l’assurance maladie et l’enseignement.
Alors que le dispositif emploi-jeune permettait à beaucoup d’échapper à la violence du chômage, sa suppression par le gouvernement remet en cause une importante possibilité offerte à la jeunesse réunionnaise de participer au développement du pays et d’avoir droit à un travail. Ces jeunes se mobilisent, soutenus par de nombreux responsables associatifs et par des élus de sensibilités politiques différentes.
Chacun est bien conscient du gâchis et de la frustration engendrés par la condamnation au chômage de ces milliers de jeunes diplômés. Ces voix réunionnaises seront-elles entendues ?
C’est en tout cas un appel pour que chacun prenne bien conscience de ses responsabilités, en particulier le gouvernement et ceux qui le soutiennent, même quand il prend des mesures aux conséquences dramatiques pour leur pays.
M. M.
An plis ke sa
Que faire ?
"On ne nous propose pas grand chose à part partir en France", souligne une aide éducatrice au chômage qui appelle tous les élus à prendre leurs responsabilités car "certains se cachent derrière leurs mandats". "Garder nos emplois, c’est une nécessité pour notre épanouissement professionnel et familial", ajoute-t-elle, "si nous devons bloquer les routes pour nous faire entendre, nous le ferons".
Haut niveau de formation
Les niveaux de formation des aides éducateurs : 60% le niveau Bac ou équivalent, 30% le niveau Bac+2 et 10% un niveau supérieur à Bac+2.
Indispensables
Les fonctions exercées par les aides éducateurs : 17% aide scolaire et encadrement éducatif, 46% animation culturelle et sportive, 15% appui à la bibliothèque et à la documentation, 2% aide à l’insertion...
Plusieurs établissements font face à la montée de l’insécurité à cause de la diminution du nombre des aides éducateurs. "Nous pouvons ainsi anticiper sur des conditions de fonctionnement de plus en plus difficiles au sein des établissements en général", constate la DIRED.
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