Social : les CAE et la bataille pour l’emploi

’Aucune table-ronde n’est annoncée’

27 avril 2006

Que fait le préfet ? Des milliers d’emplois sont menacés à La Réunion. C’est l’angoisse pour des centaines de Réunionnais, qui voient leurs contrats CES et CEC finir en peau de chagrin. À quand la table-ronde ?

Depuis le début de la mobilisation, le préfet de La Réunion, le sous-préfet de Saint-Benoît, plusieurs directeurs d’ANPE, le Conseil régional, le Conseil général, l’Association des maires de La Réunion et des parlementaires ont eu écho de l’importance du dossier. Les manifestants ont bouché la route pour faire entendre leur volonté et seront vite délogés par les gardes mobiles.
Paul Vergès, président du Conseil régional, Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, René-Paul Victoria, député de La Réunion, administrateur du FEDOM, Jean-Louis Lagourgue, président de l’Association des maires, les parlementaires communistes Gélita Hoarau et Huguette Bello, ont manifestement appuyé le mouvement des présidents d’associations. Reste une question : qu’attend le gouvernement pour mener une véritable politique de l’emploi ? Entend-il réagir face à l’inquiétude qu’il génère chez moult familles réunionnaises, qui revendiquent le droit au travail ? Aucune table-ronde n’est annoncée pour l’heure, à moins que dans les heures à venir, le préfet décide de transmettre une lettre pour rassurer des travailleurs réunionnais compétents, au service de la société réunionnaise.

Rassemblement le 3 mai

Et puis, il faudra quand-même réunir autour d’une table-ronde tous les protagonistes dans le dossier, élus de tous bords politiques, présidents d’associations employeuses de contrats aidés, les maires, les 2 collectivités, les parlementaires, un représentant du FEDOM, du CNASEA pourquoi pas. Mais régler à moyen terme un problème : des familles réunionnaises veulent pouvoir jouir d’une valeur française, l’égalité par le droit au travail.
"Dans l’urgence, il faut rétablir le quota de contrats aidés", déclare Jean-Hugues Ratenon, président du Collectif Agir Pou Nout Tout, mais un jour, il faudra bien réfléchir à mettre en place des dispositifs pérennes. "Non, aucune table ronde n’est annoncée. Le préfet doit attendre notre mobilisation du 3 mai", déclare Jean-Hugues Ratenon.
Le 3 mai, un rassemblement est organisé devant les grilles de la préfecture de Saint-Denis. La bataille pour l’emploi n’est pas achevée. Ansanm ansanm, mèt ansanm po palank sistèm-là. Et le préfet se pliera à son devoir. "Nou lé pa plis, nou lé pa moin, respèk anou", disait Laurent Vergès.

Bbj


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