Fin de trois semaines de grève à Rhums-Réunion

Augmentation sous forme de salaires et de primes pour les travailleurs

14 août 2007, par Manuel Marchal

Au terme de 3 semaines de lutte, les travailleurs de Rhums-Réunion ont obtenu une hausse de leurs revenus.

Hier matin, un accord a été conclu et hier après-midi, un protocole de fin de conflit a été signé. Trois semaines de lutte ont permis aux travailleurs de Rhums-Réunion d’arracher des avancées salariales, qui se traduisent en augmentation de salaires et en primes.
Au début du mouvement, la Direction de cette entreprise appartenant au Groupe Quartier-Français ne voulait rien lâcher sur les salaires, de crainte que des avancées donnent des idées dans les autres entreprises.
Le dialogue social est donc renoué, mais la grève a été dure, longue, et les salariés ont trouvé face à eux une Direction bloquée sur des principes qui sont dépassés.
Il a donc fallu 3 rencontres pour que le conflit se dénoue, 3 semaines pour qu’enfin, un accord soit trouvé.
Cet accord permet malgré tout aux travailleurs d’obtenir une hausse de leur salaire. La lutte a payé et le combat n’a pas été vain. Il illustre que l’entreprise avait les moyens dès le départ de répondre à cette demande légitime de travailleurs lourdement touchés par la vie chère à La Réunion. Des salariés dont les gains de productivité contribuent notamment à l’enrichissement d’un groupe industriel international.
Contrairement à ce que disait la partie patronale avant et au début de la grève, des marges de manœuvres budgétaires existent pour que les travailleurs aient droit à une rémunération plus en rapport avec la part de richesse qu’ils apportent à l’entreprise.

Manuel Marchal


URSO-CGTR

La victoire de la « détermination et de la solidarité »

Pour l’URSO-CGTR, la fin de ce conflit débouche sur une « victoire honorable » des travailleurs. Une victoire qui est le résultat de « la détermination et de ka solidarité » des grévistes, souligne Jean-Marc Gamarus de l’URSO-CGTR.
Le responsable syndical insiste sur l’importance de la dynamique d’union. « ensemble, les travailleurs ont vu qu’ils constituent une force » qui leur a permis de faire appliquer une revendication dont la direction ne voulait pas entendre parler.
Cela se traduit par 1% de plus sur l’augmentation annuelle qui sera donc de 3,3% cette année, ce qui correspond à une préservation du pouvoir d’achat. Par ailleurs, la direction a cédé sur une prime d’intéressement.


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