Avec la menace d’une grève, les négociations s’engagent...

Nicollin Réunion : la grève n’aura pas lieu

3 février 2007

Le 25 janvier, la section transports-équipement de l’UIR-CFDT informe la direction de l’entreprise Nicollin, chargée du ramassage des déchets pour la CINOR sur Saint-Denis, que ses salariés entamerons un mouvement de grève illimitée à compter de ce lundi 5 février. Deux jours et demi de négociations plus tard et le préavis de grève était levé, hier à midi et demi.

Renouvellement du vieux matériel, réévaluation de la planification des tournées de ramassage, instauration d’une pause repas et vigilance quant aux tensions relationnels au sein de l’entreprise : tous les motifs de grève ont trouvé une réponse de la part de la direction.

« Éviter d’aller en conflit »

Selon Joel Dalleau, permanent de l’UIR-CFDT, les salariés de l’entreprise étaient préoccupés par l’état du matériel qui leur était alloué pour assurer le ramassage des déchets ménagers et des encombrants. La direction consciente du problème a acté la commande en cours : une benne de ramassage pour les ordures ménagères, une benne et un camion grappin pour les encombrants ainsi que deux camions encore en phase de mise aux normes pour répondre à la législation européenne. « Autre gros souci : les circuits de collectes », explique Joel Dalleau. Depuis le nouvel appel d’offre de la CINOR, deux ramassages sont inscrits dans la même journée : un le matin, l’autre l’après-midi. Il s’est avéré que certains circuits étaient trop longs, obligeant les salariés à dépasser leur temps de travail, avec une surcharge au niveau du tonnage. « Nous avons listé un certain nombre de circuits qui posent problème et la direction nous a assuré d’un contrôle avec possibilités d’adaptations. On est désormais amené à se réunir tous les 15 jours pour trouver un bon rythme de travail, de collecte », explique encore le syndicaliste qui informe que la première réunion est fixée au 14 février. Ces négociations auront aussi permis aux salariés prenant du service à 11 heures d’obtenir une pause repas à 13 heures 30 plutôt que d’attendre 17 heures pour déjeuner. Enfin, s’agissant de certains problèmes relationnels qu’ils soient avec la hiérarchie ou entre salariés, la direction va être vigilante. « On a essayé de faire au mieux pour éviter d’aller en conflit », soutient enfin Joël Dalleau et c’est un grand bien pour les citoyens qui n’auront pas eu à pâtir d’un éventuel défaut de dialogue social.

Stéphanie Longeras


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