Réunion de l’Intersyndicale CGTR-FO-CFDT-CFTC du Bâtiment et des travaux publics

B.T.P. : Vers une rencontre syndicats-patronat à la Direction du Travail

29 avril 2004

Hier, l’Intersyndicale CGTR-FO-CFDT-CFTC du BTP s’est réunie pour faire le point sur les discussions en cours sur la nouvelle convention collective. Alors que le document devait être signé au début mars, la FRBTP et la CAPEB ont décidé de surseoir à leur signature. Hier, l’Intersyndicale a décidé d’une nouvelle rencontre vendredi au siège de la CFDT. Par ailleurs, les représentants des travailleurs du Bâtiment participeront le 7 mai prochain au siège de la DDTEFP à une réunion à laquelle sont également conviés les organisations patronales.

Réagissant à la décision de la Fédération réunionnaise du BTP (FRBTP) et de la Confédération des artisans et petites entreprises du Bâtiment (CAPEB) de surseoir à la signature de la nouvelle convention collective du BTP (voir “Témoignages” d’hier), les représentants des travailleurs se sont rencontrés hier au siège de la CFDT.
L’Intersyndicale CGTR-CFDT-FO-CFTC a décidé de commémorer le 1er mai, Fête des travailleurs, et ne lancera pas d’appel à la grève dans les prochains jours, a indiqué à “Témoignages” Jean-Max Dagard, secrétaire général de la Fédération du Bâtiment-Force Ouvrière.
"Nous nous réunirons vendredi 30 avril au siège de la CFDT et nous répondrons favorablement à l’invitation de la direction du Travail pour la rencontre du 7 mai prochain avec les représentants des organisations patronales", a ajouté le dirigeant syndical avant de préciser que la réunion de vendredi "sera décisive".
Un autre point abordé par le responsable de FO-BTP est celui d’une autre négociation en cours au sein de la profession : celle des salaires. Pour se rendre compte de la situation précaire des travailleurs du Bâtiment, un exemple suffit : "les deux plus bas échelon -102 et 103- de la convention collective actuelle qui date de 1971 sont en dessous du SMIC", déplore Jean-Max Dagard. Cette grille de salaire s’applique à tous les travailleurs, permanents ou non permanents, et beaucoup d’ouvriers, qui ont déjà plusieurs années d’ancienneté, sont aux plus bas échelons.
Sur la question des salaires, l’Intersyndicale propose une augmentation de 5%, c’est une revendication sur laquelle les syndicalistes ne sont pas bloqués, indique le dirigeant de la Fédération du Bâtiment-Force Ouvrière, à condition que du côté des patrons émergent des propositions réalistes.
Pour le moment, au niveau des salaires, "la CAPEB propose 2,30% sur la grille 35 heures et la même chose sur la grille 39 heures, la FRBTP 0,75% sur la grille 35 heures et 2,30% sur la grille 39 heures", indique Jean-Max Dagard.
"La CAPEB fait une proposition raisonnable pour continuer la négociation", poursuit-il, "mais on ne peut pas non plus discuter dans de bonnes conditions avec deux propositions différentes de la part des patrons". Avec la fin de la discrimination qui touche les travailleurs sous contrat de chantier, l’enjeu de la nouvelle convention collective est aussi de revaloriser les salaires de tous les travailleurs de ce secteur. Il est difficile d’admettre qu’en 2004 à La Réunion, une convention collective puisse encore fixer des salaires inférieurs au SMIC.

M. M.


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