Baisse du gasoil à Mayotte : Ce qu’ils en pensent

5 novembre 2008

À Mayotte, le préfet a décidé de baisser de 30 centimes le prix du litre de gazole. Qu’en pensent les acteurs économiques à La Réunion ?

• Eric Magamootoo, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion (CCIR)

« On est dans le bon sens... »

Concernant la baisse du prix du gasoil (-30 centimes) décidée par le préfet de Mayotte, Eric Magamootoo a estimé que c’était « une très bonne chose pour l’économie mahoraise ». « Cette baisse intervenue à Mayotte correspond vraisemblablement à la baisse de la matière première enregistrée au niveau mondial. Je pense qu’ici à La Réunion, d’ici quelques semaines, le préfet, constatant ce mécanisme généralisé de baisse du produit pétrolier au niveau mondial, va répercuter certainement cette baisse au niveau du consommateur. A mon avis, ce n’est qu’une question de semaines... d’autant que le préfet s’était engagé, il me semble, à des révisions tous les deux mois - au lieu de trois mois précédemment. J’espère que par rapport à la revendication des professionnels, d’une part, ils sauront répercuter un surcoût pétrole à leurs donneurs d’ordre et que d’ici quelques semaines, avec les baisses attendues, les choses iront mieux. A mon avis, on est dans le bon sens, en termes de baisse », a déclaré le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, au moment de se rendre à une réunion avec les banques provoquée par le préfet.
Interrogé hier sur l’annonce de blocage du port par un syndicat de transporteurs, le président de la CCIR s’est exprimé depuis l’écobus des apprentis pour dire qu’il « comprend ce qu’ont subi les transporteurs » - du fait de la hausse du prix des carburants -, mais que la négociation rend encore possible des mesures d’adaptation. « La CCCIR va tout tenter pour ramener la raison autour de la table », a déclaré hier le Président Magamootoo.


• Maurice Cérisola, président de l’Association pour le développement industriel (ADIR)

« Rendez-vous en décembre... »

« Tant mieux pour les Mahorais, mais nous n’avons - vu d’ici - aucune idée sur ce dossier. Si ça nous arrivait ici, ce serait formidable ! Cela viendra peut-être un jour... au mois de décembre, avec le Père Noël ! ».


• Bernard Tillon, secrétaire général de la FRBTP

« La réponse est dans la question » 

« On aimerait évidemment que la même baisse soit appliquée à La Réunion. La réponse est dans la question. Tout le monde apprécierait qu’une même baisse du prix du carburant soit pratiquée à La Réunion dans les mêmes proportions. Mais nous n’avons aucun élément sur la différence d’application, d’appréciation et de décision entre La Réunion et Mayotte. Nous ne participons pas aux négociations sur la question et donc, nous n’avons aucun élément de jugement...
Nous avons des éléments d’appréciation sur les charges que représentent les coûts du carburant sur les entreprises, mais d’une entreprise à l’autre, c’est le jour et la nuit. Entre les entreprises qui ont peu de véhicules roulants et celles qui ont de gros engins, des gros camions, qui font des transports à longueur de journée, le budget carburant peut aller du simple à x100.
Tout le monde apprécierait que cela suive l’évolution des cours mondiaux, comme cela se passe en métropole ».

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