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BTP et syndicats dans la rue
31 août 2017, par
Le 5 septembre, l’Interprofession du BTP manifestera. Une semaine plus tard, les syndicats seront dans la rue pour lutter contre le projet de loi modifiant le Code du Travail. Ces deux mouvements s’inscrivent dans la bataille pour l’emploi.
Mercredi, les représentants de 24 organisations du BTP tenaient une conférence de presse. 5 syndicats et 19 organisations patronales se sont unies dans une interprofession. Ils représentent un secteur important de l’économie de La Réunion. Quand la Région Réunion était dirigée par Paul Vergès, le BTP employait 25.000 personnes. C’était le principal moteur de la croissance de l’économie. Mais il a subi depuis une diminution de son activité avec un chiffre d’affaires divisé par deux, avec pour conséquence la suppression de 8.000 emplois, la fermeture de nombreuses entreprises. La commande privée s’est effondrée, ce qui entraîne une dépendance à au moins 85 % de la commande publique. La politique de réduction des dépenses menée par le gouvernement n’incite pas à l’optimisme. Les dotations de l’État versées aux collectivités sont en baisse. Cela aura des répercussions négatives sur l’investissement. Dans le même temps, le coût du foncier à La Réunion continue de s’envoler, ce qui contribue à augmenter le prix de la construction et à limiter le nombre potentiel de commandes.
La Réunion a pourtant d’importants besoins. Près de 25.000 familles sont sur la liste d’attente pour un logement social. 30.000 familles vivent dans un habitat délabré. Le droit au logement opposable est pourtant inscrit dans la loi, elle est donc loin d’être respectée à La Réunion dans ce domaine. Notre île a donc besoin d’un outil capable de construire ces logements. Il est en danger. La construction d’un logement peut créer deux emplois, tout comme la réhabilitation d’un appartement ancien. Le 5 septembre, le BTP défilera donc pour sa survie et pour l’emploi.
Une semaine plus tard, les syndicats manifesteront contre le projet de loi du gouvernement visant à modifier le Code du Travail. Le pouvoir a été autorisé à utiliser les ordonnances pour effectuer ces changements. Le résultat sera présenté aujourd’hui aux partenaires sociaux. L’affaire est suffisamment importante pour que ce jour soit celui choisi par le président de la République pour la parution de sa première interview depuis son arrivée au pouvoir voici trois mois et demi. Ce long article allume un contre-feu médiatique pour détourner l’attention de l’essentiel : la casse du Code du Travail.
Les dispositions prévues ont un objectif essentiel : faciliter les licenciements. Les travailleurs bénéficient en effet de quelques protections contre les licenciements abusifs. Elles vont sauter à cause de ces ordonnances. Ainsi, le CDI pourra être remplacé un CDI de chantier généralisé à tous les secteurs. Ce contrat contient en effet une clause qui permet sa rupture au moment où le patron estimera que la « mission » sera terminée. Le travailleur sera alors licencié pour motif personnel, et ne touchera qu’à peine la moitié de son dernier salaire. De quoi rendre le CDI actuel obsolète dans un contexte de course au profit.
Pour ceux qui ont aujourd’hui un CDI, le projet de loi permettra de modifier le contrat de travail unilatéralement sous peine de licenciement. Ce sera l’accord d’entreprise qui primera sur la convention collective même si cette dernière est plus favorable pour le salarié. Les moyens de défense seront réduits car le projet du gouvernement veut affaiblir les syndicats en contournant les recours obligatoires aux représentants élus par les salariés. Enfin, le plafonnement des dommages et intérêts pour licenciement jugé abusif par les prud’hommes signifie la mise en place d’un permis de licencier. Car un patron peu scrupuleux pourra provisionner la somme nécessaire afin de se débarrasser d’un travailleur.
Le défilé du 12 septembre sera donc également sous le signe de la bataille pour l’emploi.
Un autre secteur suscite l’inquiétude, c’est la filière canne-sucre. La Convention canne signée pour lancer la campagne sucrière n’a en effet pas réglé la question de fonds : comment continuer à vendre du sucre réunionnais dans un contexte de concurrence mondiale ? En 2020, l’Union européenne mettra en place une nouvelle politique agricole commune, les subventions permettant à la filière de se maintenir continueront-elles ?
La filière canne-sucre procure 18.000 emplois.
D’autres menaces se font jour avec notamment l’accord de partenariat économique en discussion qui mettra en concurrence notre production avec celle des pays voisins. Comment résister et maintenir les emplois ?
La Réunion vit un tournant. Les manifestations du BTP et contre la nouvelle « loi travail » mobilisent pour l’emploi. Elles soulignent aussi l’importance de mener une autre politique qui place l’emploi des Réunionnais au cœur des préoccupations. Faute de quoi, le nombre de travailleurs au chômage sera plus important que celui des salariés.
M.M.
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