Volontariat International en Entreprise

Bientôt un forum pour rapprocher les jeunes candidats et les entreprises

29 avril 2008, par Edith Poulbassia

Les 25 et 26 septembre, la DRCE va organiser le premier forum sur le Volontariat International en Entreprise. Objectif : offrir l’opportunité aux jeunes Réunionnais d’acquérir une expérience à l’étranger sur un poste à responsabilités, pour le compte d’une entreprise française. En vue de ce forum, la DRCE a commencé à constituer une base de candidats grâce au vidéo-recrutement.

On connaissait les Volontaires du Progrès. On connaît moins les Volontaires Internationaux en Entreprise (VIE). Ils ne sont qu’une dizaine de Réunionnais à assurer une mission à l’étranger dans le cadre du Volontariat International en Entreprise. Côté entreprise, l’agence de communication Factories est la première localement à avoir recruté des Volontaires en 2000, mais le recours à ce type de recrutement reste marginal. Sans doute parce que les entreprises locales à se tourner vers l’international sont rares. Le VIE offre pourtant des avantages à la fois pour les entreprises et pour les jeunes qui font leur entrée dans la vie active. Pour informer les deux parties, un premier forum VIE sera organisé les 25 et 26 septembre prochains. Il s’agira de mettre en contact les candidats réunionnais et les entreprises françaises qui souhaitent développer leur activité à l’international.
Mais la DRCE (Direction Régionale du Commerce Extérieur), prépare déjà ce premier forum. Mardi dernier, elle a organisé une séance de vidéo-candidature avec la CCIR, le Club Export, le comité des CCLF, la Maison de l’Emploi Nord et l’Espace International de l’ANPE. La société Job In Live (www.jobinlive.fr) a installé pour l’occasion un mini studio d’enregistrement à la Maison Régionale des Sciences et Technologies. Objectif : mettre en ligne des petites vidéos de présentation des candidats sur un site dédié aux jeunes VIE des DOM. Un site qui peut être consulté par toutes les entreprises françaises.

Pour tous les corps de métiers

Pour Elodie Balara, adjointe à la DRCE, ce type de rencontre permet d’évaluer la demande en VIE au niveau local, et le vidéo-recrutement offre une « visibilité supplémentaire » aux jeunes d’Outre-mer. « Les petites vidéos valorisent le savoir-être, la présentation, l’aisance du candidat. Pour une entreprise métropolitaine, ce visuel peut compléter un entretien téléphonique, et éviter un déplacement pour le candidat ». Une quinzaine de jeunes ont pu enregistrer leurs CV visuels pour le moment. Essentiellement des étudiants de l’IAE, même si l’information a été diffusée à l’EGC, à l’Université, à l’ANPE et à la Maison de l’Emploi Nord. La DRCE devrait renouveler l’opération auprès des étudiants jusqu’au forum et mettre au fur, et à mesure, les vidéos en ligne. Elles devraient être accessibles dès cette semaine.
La majorité des étudiants qui se sont présentés à la journée de sensibilisation au vidéo-recrutement est issue du cursus Management international de l’IAE. Les entretiens ont été enregistrés en 2, voire 3 langues. Mais Elodie Balara tient à préciser que les entreprises peuvent confier à un jeune, de 18 à 28 ans, quel que soit son niveau de diplôme, une mission professionnelle à l’étranger. « On peut très bien recruter un jeune qui a un CAP en Boulangerie pour une première expérience à l’international pour une durée de 6 à 24 mois », dit-elle. Tous les corps de métiers sont donc concernés. Le jeune est amené à prendre des responsabilités, que ce soit pour l’étude et la prospection de nouveaux marchés à l’international ; le renfort, technique ou commercial, d’équipes locales en place ; la recherche de partenaires, d’agents ou de distributeurs ; la participation à la mise en place de structures locales ; ou le contrôle de gestion.

Des avantages pour le Volontaire et l’entreprise

En contrepartie, le Volontaire international en entreprise reçoit une indemnité mensuelle non imposable de 1.100 à 3.000 euros. « Pour Maurice et Madagascar, c’est environ 1.200 euros », affirme Elodie Balara. Le VIE n’est pas pour autant laissé à lui-même dans sa mission. Il a la possibilité de passer 165 jours par an dans l’entreprise en France, et d’être formé. Une certaine flexibilité qui permet un échange entre le jeune et l’entreprise. L’expérience acquise peut très bien conduire dans le meilleur des cas à une embauche.
L’entreprise prend en charge les frais de gestion de la protection sociale du Volontaire, les frais de gestion de la mission, et de transport. L’entreprise est, en revanche, exonérée de charges sociales en France, et le VIE peut être partagé entre plusieurs entreprises. En effet, il n’existe pas de contrat entre le Volontaire et l’entreprise. C’est l’organisme de gestion des VIE, UbiFrance, qui est l’intermédiaire entre le VIE et l’entreprise. C’est d’ailleurs auprès d’UbiFrance que les candidats doivent s’inscrire. Près de 40.000 jeunes attendent une mission pour 6.000 offres disponibles.

Edith Poulbassia


Le VIE en chiffres

En 7 ans, plus de 17.000 jeunes ont réalisé une mission VIE pour le compte de 2.300 entreprises dans près de 130 pays ;
70% des VIE reçoivent une proposition d’embauche à l’issue de leur mission ;
63% des entreprises qui prennent des VIE sont des PME ;
La durée moyenne des missions est de 17 mois,
Les 10 premiers pays d’affectation des VIE sont dans l’ordre : les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique, le Japon, la Roumanie, l’Italie, le Maroc, l’Espagne.

(Sources : www.ubifrance.fr)


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