Négociations salariales du BTP

Blocage du patronat

5 mai 2006

Sixième épisode des négociations salariales annuelles du BTP : le patronat fait blocage, la CFDT quitte la table, l’Intersyndicale CGC-FO-CFTC-CGTR commence à perdre patience. À ce stade, ce n’est pas une négociation d’arguments, mais un lancé de chiffres, une enchère entre CFDT et patronat qui malmène les nerfs de l’Intersyndicale, sur le banc de touche avec sa proposition de 10%.

Entre les concessions de la CFDT et le grignotage du patronat, l’Intersyndicale voit l’augmentation de salaires des travailleurs leur échapper de semaine en semaine, la baisse de leur pouvoir d’achat se confirmer.

La CFDT quitte la table

Représentants du patronat et des salariés du BTP, accompagnés des délégués de certaines entreprises, se sont retrouvés hier à 9 heures, à la Direction du travail de la rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis pour reprendre les négociations ou elles s’étaient arrêtées vendredi dernier, à savoir : aux 7,5% d’augmentation de salaire pour la CFDT et au 2,2% pour le patronat.
La CFDT descend à 7,30%. Suspension de séance, puis le patronat revient avec un 2,25%. La CFDT descend encore à 7,20%. Nouvelle suspension de séance, mais le patronat se fixe à 2,25% pour la grille des 35 heures et propose derechef 2,39% pour la grille des 39 heures qui n’était pas à l’ordre du jour des négociations. La surprise est totale pour l’ensemble des organisations syndicales. Constatant une situation de blocage de la part du patronat, la CFDT quitte la table avant d’accepter un prochain rendez-vous le 22 mai. De son côté, l’Intersyndicale s’est donnée rendez-vous le 9 mai afin de consulter ses mandants et de se prononcer sur la suite à donner au mouvement. En se détachant de l’Intersyndicale pour redescendre la base de négociation à 8%, la CFDT pensait peut-être écourter les négociations, mais elle se retrouve face à des représentants du patronat qui ne sont pas disposés à faire de cadeaux.

Estéfani


Erratum

Dans notre article de mercredi 3 mai, nous avons mentionné que le chiffre d’affaires du secteur du BTP était de 1,7 milliards pour 2005. C’est une erreur de notre part, car comme le stipule le rapport de la FRBTP, le bâtiment a enregistré 1 milliard 70 millions d’euros sur 9 mois de l’année 2005.
L’écart est important. Nous nous en excusons.


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