Agir pou nout tout sollicite la municipalité

Bras-Panon mèt la min ansanm

22 septembre 2004

Dans le développement des ses activités sociales, artisanales, environnementales, le collectif appelle aujourd’hui à une collaboration honnête et franche en faveur de l’intérêt général des habitants.

Le collectif d’associations “Agir pou nout tout” recoupe plusieurs activités liées à l’économie alternative. Les personnes qui encadrent les actions de soutien administratif, d’aide à la recherche d’emploi, de valorisation du territoire et de l’atelier artisanal Pandanus demandent à la mairie de Bras-Panon de changer de politique.
Ils estiment que les actuelles difficultés de coordination avec la municipalité peuvent évoluer, avec la bonne volonté et un esprit dynamique, afin de tout mettre en œuvre pour développer l’économie alternative à Bras-Panon.
Le manque de communication avec la mairie peut aller jusqu’à une certaine obstruction des activités associatives. Le village lontan, centre des manifestations culturelles organisées par le collectif et chantier entretenu sous sa responsabilité, a été rasé en début d’année sans que le site ne soit réutilisé pour un autre projet.
La mairie demande maintenant à l’association Pandanus de libérer la salle mise à sa disposition, une ancienne église proche de la mairie. Pourtant, l’association Pandanus est en train de monter une convention avec l’évêché et a reçu le soutien de nombreux curés.
Le collectif estime que ses actions sont menées dans l’intérêt de la population et qu’elles participent à l’épanouissement de la société. Il demande "une collaboration franche et honnête avec la municipalité".
Le collectif reçoit beaucoup de messages de sympathie de la part d’autres associations qui ont aussi des difficultés de communication avec le maire. "Allons construire ensemble, nous demandons en vain des rencontres, des réunions de travail. N’y voyons pas nos intérêts respectifs, mais agissons dans le souci de servir l’intérêt de la population" déclare Jean-Hugues Ratenon.

Une pétition circule

Au moment des grandes réformes, au moment où le préfet, qui relaie la politique gouvernementale, invite tous les Réunionnais, dans le cadre de la décentralisation, à construire leur propre plan de cohésion sociale, “Agir pou nout tout” se demande si Bras-Panon va aller à l’encontre de ce consensus.
Tout en restant vigilant, le collectif estime que "nous devons nous accaparer ce plan, le fournir, lui donner un contenu qui corresponde à la société réunionnaise. Il faut envisager cette mesure autour d’un projet national, mais construire par rapport à la société réunionnaise. Alon mèt la min ansanm".
Agir pou nout fait circuler une pétition auprès des habitants de Bras-Panon pour qu’ils s’investissent dans l’adaptation du plan de cohésion sociale à La Réunion. Cette pétition sera transmise au ministre Jean-Louis Borloo pour lui dire ce que pensent les Bras-Panonnais, qui veulent affirmer que la situation réunionnaise est plus difficile et qu’elle a besoin de mesures spécifiques.
La pétition lui demande également de mieux relayer l’explication de sa démarche et de son plan aux maires UMP qui ne se l’approprient pas encore et n’y associent pas une population, pourtant volontaire, qui a envie de créer ensemble les conditions pour que chacun puisse s’en sortir.

Eiffel


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