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L’Intersyndicale du BTP de La Réunion lance un appel à la grève illimitée à partir du 6 avril
30 mars 2016, par
Quand en 2010, la Région Réunion a présenté son projet de route en mer dite NRL, elle a promis des milliers d’emplois qui allait relancer le secteur du BTP. 6 ans plus tard, alors que le chantier tourne à plein régime, la réalité est bien loin du miracle annoncé. Le BTP est en crise, le patronat refuse toute augmentation et l’Intersyndicale appelle à la grève. Ceux qui se sont coalisés pour faire battre l’Alliance aux régionales de 2010 portent une lourde responsabilité dans cette situation.
Depuis qu’en 2007, Didier Robert a donné le signal de l’arrêt des grands chantiers, le secteur du BTP est en crise. Dans le sillage de l’arrêt de la Rocade Sud décidé par celui qui était alors député-maire du Tampon, les annulations se sont succédé entre 2008 et 2010. À Saint-Paul, Huguette Bello a remis en cause le projet d’hippodrome. À Saint-Denis, Gilbert Annette a fait arrêter les chantiers du Pôle océan et du Zénith intercommunal. Puis à l’accession de Didier Robert à la présidence de la Région Réunion en 2010, ce fut au tour du chantier du tram-train d’être stoppé, celui de la nouvelle route du littoral reporté, la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise a été annulée, et aucun lycée construit par la majorité régionale arrivée aux affaires en 2010 n’a été inauguré depuis cette date. Ces décisions ont accéléré la crise dans un secteur du BTP déjà fragilisé par le désengagement de l’État dans la politique du logement. Le changement des règles de la défiscalisation a donné un coup d’arrêt à ce secteur dynamique.
Pour justifier la casse des grands projets, la Région Réunion vendait alors un rêve : le miracle de la NRL et de ses milliers d’emplois. Le 25 octobre 2011, la Région signait avec l’État et Pôle emploi une convention qui devait anticiper les besoins en main d’œuvre de la route en mer. À en croire l’article publié par Zinfos974 ce jour-là, la promesse était la suivante : « les travaux de la route du Littoral doivent commencer en 2013 et le nombre d’emplois créés à cette occasion devrait se situer dans une fourchette comprise entre 8 et 12.000 emplois ».
Les automobilistes peuvent constater aujourd’hui la présence toujours plus importante de semi-remorques chargés de galets dans les embouteillages. C’est la preuve d’un chantier de la NRL qui doit tourner à plein régime selon ses promoteurs. Force est de constater qu’au niveau de l’emploi, on est bien loin des promesses.
Tout au plus dénombre-t-on quelques centaines de travailleurs sur le chantier. C’est nettement moins que sur le chantier de la route des Tamarins qui a donné un emploi à des milliers de travailleurs pendant plusieurs années. À cela s’ajoute la précarité. Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR-BTP, qui a déclaré dans le journal de Réunion Première que les embauches pour le chantier de la NRL se font sur des contrats d’intérimaires.
La promesse des 8.000 à 12.000 emplois signifiait un retour à l’équilibre pour un secteur du BTP sinistré. Mais ce miracle n’a pas eu lieu, à en croire le patronat. Si on enlève le chantier de la NRL qui ne concerne que peu de monde, le chiffre d’affaires du secteur ne cesse de baisser. Les négociations salariales sont en effet dans l’impasse. Les représentants des chefs d’entreprise refusent toujours toute augmentation au bout de plusieurs semaines de négociation. La dernière réunion a eu lieu le 23 mars, et aux 3 % demandés par les syndicats, les patrons opposent 0 %.
En conséquence, l’Intersyndicale a décidé de passer à l’action, car il estime qu’au sein des entreprises des marges de manœuvre existent. Elle appelle donc à une grève générale illimitée sur les chantiers à compter du 6 avril.
6 ans après la casse du tram-train et la remise en cause du Protocole de Matignon, le miracle de la NRL n’a pas eu lieu. Le BTP est dans l’impasse. Gilbert Annette et Huguette Bello partagent la responsabilité de cette crise avec Didier Robert. Les deux premiers ont refusé de soutenir l’Alliance au cours de la campagne des régionales en 2010, ce qui ne pouvait déboucher que sur la victoire de Didier Robert, minoritaire en voix mais majoritaire en sièges grâce au maintien d’une liste de division au second tour.
M.M.
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