Accords de salaire et convention collective du bâtiment : explication de la CFDT-BTP

’C’est la meilleure convention collective de France...’

26 août 2005

Suite aux nombreuses déclarations dans la presse, exprimant le désaccord de certains syndicats sur les accords de salaire et la convention collective du bâtiment, Pierre Savigny, secrétaire général de la CFDT-BTP entend apporter quelques éclaircissements.

Raillé pour son implication, en tant que signataire de la convention collective du BTP, Pierre Savigny répète et signe : "c’est la meilleure convention collective de France, puisque, par exemple, le taux de panier le plus fort en France ne dépasse pas les 9 euros. Ici, c’est 10,47 euros". Selon lui, il s’agît, quoiqu’en disent les autres représentants syndicaux, d’une avancée considérable pour les maçons réunionnais, d’autant que la présente convention n’avait pas été révisée depuis 1971. La négociation a abouti à la révision de l’article 14 de la convention collective, relatif aux indemnités de panier et frais de transport. C’est d’ailleurs le motif du départ en grève.
Aujourd’hui, le syndicat CFDT-BTP s’étonne qu’un autre syndicat souhaite la révision de l’article 8, qui stipule que l’interprétation de la convention collective ne peut être faite que par les signataires de la convention. La CGTR-BTP n’avait pas souhaité signer la convention, qu’elle jugeait scélérate. Aujourd’hui, elle se retrouve écartée de la commission d’interprétation. "C’est normal", insiste Pierre Savigny, qui rappelle que son intervention ne cherche pas à attaquer les confédérations syndicales, mais "ceux qui tiennent des propos éhontés contre notre syndicat, et de surcroît en décalage avec les chiffres réels".

Des accords positifs

Pour Pierre Savigny, les personnes incriminées auraient "pu faire appel devant les autorités compétentes pour casser l’accord.". Elles disposaient d’un délai de 15 jours pour s’opposer à l’accord, ce qui n’a pas été fait. Aujourd’hui, la CFDT-BTP appelle à mesurer les propos tenus à leur encontre, et rappelle que même les accords de salaire se sont révélés positifs. On peut même enregistrer pour un manœuvre (coeff. 103), une augmentation de 34,88 euros par mois, et non pas de 3,20 euros. Pour un maître ouvrier 3ème échelon (coeff. 201), c’est une augmentation de 63,70 euros par mois. "Ce n’est quand même pas rien !", déclarait Pierre Savigny.
La convention collective, signée le 31 mai 2005, correspondrait pour la CFDT-BTP à une avancée notable pour les ouvriers réunionnais du BTP. Syndicat majoritaire en termes d’adhérents, avec deux milles syndiqués, la CFDT-BTP insiste toutefois : "nous ne combattons pas les syndicats, mais le patronat". Elle ne souhaite cependant pas que la concurrence entre syndicats amène à des propos infondés. Elle reste ouverte à la discussion, et appelle même les autres syndicats à prendre connaissance de cette convention collective du BTP auprès de ses services.

Bbj


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