Grève à Fumaison Créole

Ça sent le roussi à Bras-Panon

10 février 2005

(Page 6)

Les salariés de l’entreprise Fumaison Créole, située dans la zone industrielle de Bras-Panon, sont en grève depuis mardi matin pour les revendications suivantes : augmentation des salaires ; arrêt des pressions sur le personnel ; la définition précise des postes et des tâches ; la mise en place d’une pointeuse pour le paiement des heures supplémentaires ; l’octroi du 13ème mois.
Selon l’Union régionale Est CGTR, les deux rencontres qu’elle a eues mardi et hier matin avec la direction de l’entreprise n’ont rien donné, "le patron ne voulant rien entendre des revendications salariales".
Le syndicat précise que Fumaison Créole est une entreprise de 11 salariés. "La plupart des salariés (la totalité des grévistes) sont payés au SMIC (moins de 1.000 euros pour certains) et ne bénéficient donc d’aucune prime d’ancienneté. Les salariés ont entre 2 et 8 ans dans l’entreprise".
Pour l’Union régionale Est CGTR, "les employés ont fait beaucoup d’efforts. Notamment, il y a deux ans, lorsque l’entreprise a déménagé de Sainte-Marie pour venir s’installer à Bras-Panon, ils ont accepté de continuer à travailler. Des salariés font le déplacement tous les jours depuis Sainte-Marie ou Saint-Denis sans percevoir aucune indemnité, ni de trajet, ni de repas, de la part de leur employeur. Ils ont consenti à faire des heures supplémentaires régulièrement mais celles-ci n’ont jamais été payées".
"Aujourd’hui, en réponse à leurs revendications qui sont légitimes, le patron prétexte des difficultés financières et menace de mettre la clé sous la porte", ajoute le syndicat en rappelant que "l’année dernière, au moins 5 salariés ont été licenciés, soi-disant pour des raisons économiques".
"Les grévistes ne sont pas convaincus par les arguments du patron et sont déterminés à poursuivre le mouvement jusqu’à obtenir gain de cause",
conclut Serge Latchoumanin, au nom de l’Union régionale Est CGTR.


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