L’intransigeance des pétroliers, le Préfet face à ses responsabilités

Carburants : Pas de baisse à la pompe en décembre ?

18 novembre 2008

Le collectif pour la baisse du prix du carburant et du gaz a rencontré ce lundi après-midi 17 novembre 2008 des représentants de la SRPP (Société Réunionnaise des Produits Pétroliers). L’objectif du collectif était de revendiquer un carburant moins cher au 1er décembre, ainsi que la répercussion de la baisse des prix du pétrole sur celui de la bouteille de gaz. Mais les pétroliers ne veulent pas « faire de miracle » pour le 1er décembre. Tous les regards se tournent vers le Préfet, qui a la responsabilité de fixer les prix des carburants et du gaz.

Sorti déçu des négociations sur la baisse du prix à la pompe pour la population au 1er décembre 2008 pour Jean-Hugues Ratenon, porte-parole Collectif, « la balle est désormais dans le camp du préfet ».
(photo Imaz Press Réunion)

Une délégation de trois personnes menée par Jean-Hugues Ratenon a été reçue par le directeur général et technique de la Société Réunionnaise des Produits Pétroliers ce lundi vers 14h30 au Port.
Prévue de longue date, cette réunion a permis aux représentants du collectif pour la baisse du carburant et du gaz, représentant 25 associations de l’île, de revendiquer une baisse des produits pétroliers au 1er décembre. Concernant les carburants, la SRPP a annoncé que cette baisse n’aura pas lieu car « elle perdait de l’argent » actuellement à cause d’un carburant sous-payé, disent les compagnies pétrolières.
« Comme le disait Philippe Baudilis, président du Comité des importateurs d’hydrocarbures, il ne faut pas s’attendre à un miracle en décembre. Nous sommes vraiment déçus pour la population réunionnaise. La balle est désormais dans le camp du préfet », a déclaré Jean-Hugues Ratenon, porte-parole du collectif. Et d’ajouter : « si baisse il y a, elle sera le fruit d’une mobilisation de la population ». Pour le prix du gaz, les pétroliers sont moins intransigeants, ce qui montre que la lutte commence à porter ses fruits. La SRPP a laissé une porte ouverte pour ce produit qui concerne toute la population, et pas seulement les automobilistes et les entreprises.
Le collectif pour la baisse du prix du carburant et du gaz a annoncé qu’il continuait ses travaux d’investigation pour faire la transparence sur la formation des prix des produits pétroliers qui sont imposés aux Réunionnais.
Cette rencontre a permis à Jean-Hugues Ratenon de montrer du doigt l’Observatoire des Prix qui, selon lui, « n’a pas joué pas son rôle ». « La preuve, c’est que le ministre de l’Outre-mer a demandé une expertise pour faire la transparence sur les prix, alors que c’est quand même le travail de l’Observatoire », a déclaré lundi le porte-parole du collectif.


An plis ke sa

• Pétrole : 60% de baisse depuis juillet

Le prix de l’or noir reculait avant-hier d’environ 0,5% en Asie, autour de 56 dollars le baril, après avoir reperdu près de 5% vendredi soir à New York. Au chapitre des mauvaises nouvelles économiques, on a appris hier matin que le Japon est tombé à son tour en récession au 3ème trimestre, de quoi déprimer un peu plus la demande...
De plus, ce week-end, le président de l’OPEP a un peu douché les espoirs d’une nouvelle réduction rapide de la production du cartel : Chakib Kheli, également ministre algérien de l’Energie, a en effet indiqué dimanche que les pays exportateurs n’avaient pas encore entièrement mis en œuvre la réduction de 1,5 million de barils par jour, décidée le 24 octobre dernier. « Actuellement, le marché ne nous prend pas au sérieux » parce que certains membres de l’OPEP ne respectent pas leurs nouveaux quotas de production, a-t-il averti, sans citer les retardataires...
Les membres de l’OPEP se retrouveront de nouveau le 29 novembre prochain au Caire, la capitale égyptienne, pour une nouvelle réunion, mais le dirigeant a estimé qu’ils n’auraient pas suffisamment de données pour prendre une décision sur la production... Ces données ne seront pas disponibles avant la réunion suivante du groupe, le 17 décembre à Oran (Algérie), a-t-il précisé, en fixant entre 70 dollars et 90 dollars le prix « d’équilibre » pour le baril de brut.
Au cours actuel, le pétrole a perdu plus de 60% de sa valeur par rapport à son record historique de juillet dernier à plus de 147 dollars, et près de 20% depuis le 24 octobre, date de l’annonce d’une baisse de la production par l’OPEP.

• Essence : 28% de baisse à Haïti

Une baisse substantielle des prix des produits pétroliers est pratiquée sur le marché haïtien, constate AlterPresse.
Cette réduction, appliquée à partir du 14 novembre, concerne la gazoline 95, passant de 247 gourdes à 176 gourdes (-28%) et le gasoil qui se vend à 135 gourdes le gallon contre 150 gourdes auparavant (-10%).
Les prix de la gazoline 91 et du kérosène demeurent inchangés après avoir connu deux baisses dans l’espace de deux semaines.
C’est la troisième fois, en moins d’un mois, que les autorités haïtiennes revoient à la baisse les prix des produits pétroliers, alors que le baril du brut continue sa chute entamée depuis l’été dernier sur les marchés internationaux.

• Arménie : -20% partout

Les prix de certaines matières premières sont en baisse ces derniers jours, selon un contrôle conduit par la Commission d’État d’Arménie pour la Protection de Concurrence Économique (SCPEC).
Les prix des marchandises de premières nécessités sont en baisse a déclaré la SCPEC.
Les prix de l’essence ont baissé de 20% et le prix du riz est en baisse de 80 drams (450 drams auparavant).
Le prix de la farine est en baisse de 15 drams, selon la SCPEC, ajoutant le produit est vendu à environ 210 drams par kilo. Les prix des matériaux de construction sont en baisse aussi de 20%.

Lutter contre la vie chèreA la Une de l’actuPrix des carburants

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus