Mobilisation L.P Roches Maigres de Saint-Louis

Ce n’est pas Noël pour tout le monde !

12 décembre 2006

Voici un communiqué diffusé par le S.G.P.E.N. - C.G.T.R., le Syndicat Général des Personnels de l’Education nationale pour la défense de l’emploi.

Les personnels TOS et précaires du Lycée professionnel de Roches Maigres de Saint-Louis, avec le soutien actif des enseignants et personnels d’éducation, se sont une nouvelle fois mobilisés ce lundi 11 décembre 2006 pour la défense de l’emploi.

 Dans cet établissement, 7 emplois de service et d’entretien (CEC et CIA), sur un effectif total de 18 agents, vont être supprimés dans quelques jours .

Les personnels qui vont se retrouver à la rue en cette période de fête exerçaient avec grande compétence et professionnalisme des missions d’entretien et de nettoyage des salles de classe et de traitement des espaces verts.

 Certains avaient à leur actif plusieurs années de bons et loyaux services.

 Nous n’acceptons pas que l’on évoque les contraintes budgétaires pour refuser le renouvellement de ces contrats. (...)
Le Secrétaire général du SGPEN-CGTR, Patrick Corré, dans un communiqué, rappelle qu’après « avoir été exploités pendant de nombreuses années et rétribués avec un salaire de misère, nos collègues vont rejoindre les rangs toujours plus nombreux des chômeurs.
Le fameux concept de "la priorité de l’emploi" tant porté par nos gouvernants se révèle être au final qu’une simple et banale escroquerie électoraliste.
Les personnels TOS et précaires du LP Roches Maigres de Saint-Louis, soutenus par l’ensemble de la communauté éducative, n’entendent pas assister à la décapitation sociale de leurs collègues en restant l’arme au pied.
Si nous ne sommes pas entendus dans les prochains jours par le Préfet (reconduction des C.E.C) et par Mme la Présidente du Conseil général (reconduction des C.I.A), la mobilisation va se poursuivre et même s’amplifier ».

Force est de constater que pour l’heure, les autorités intéressées gardent sur ce dossier un mutisme aussi affligeant qu’inacceptable.

Dans ces conditions, le syndicat en vient à prévenir un éventuel conflit : « Les pouvoirs publics auraient tort de faire le pari de la lassitude et de jouer la carte du pourrissement, car nous sommes résolument déterminés à ne pas nous laisser faire.
D’ailleurs, nous avons déjà prévu de débrayer une nouvelle fois à la rentrée prochaine : pour la réintégration de nos collègues et pour que notre établissement puisse avoir les moyens de fonctionner convenablement. En effet, l’hygiène, la salubrité et la sécurité auxquelles ont droit tous nos élèves sont des missions bien trop sérieuses pour que nous acceptions de voir un tiers de ces emplois supprimés.
La précarité dont souffre notre Académie est un véritable cancer social. Ainsi, dans la filière ATOSS, 1 emploi sur 3 est un emploi précaire. Est-ce acceptable ?
Cette situation n’a que trop duré.
Partout, dans tous nos établissements et services, nous devons nous mobiliser pour en finir avec cette précarité, source d’abus et de pressions multiples ».

Il manque plusieurs centaines d’emplois de titulaires dans les services, et la situation sur le terrain devient critique. C’est pourquoi le syndicat exige « un moratoire sur les fins de contrat dans l’attente d’un plan de titularisation avec un échéancier précis et négocié ; que les futurs recrutements (dont les 138 emplois annoncés) servent en priorité à résorber la précarité dans nos services ; la transformation des emplois précaires en emplois de titulaires et arrêt du recours à la précarité ».

Le SGPEN-CGTR paraît déterminé, et en conséquence, il a notamment décidé de déposer un préavis de grève couvrant la période du 1er février 2008 au 9 février 2008, sur les mots d’ordre : « La précarité n’est pas une fatalité, un emploi décent et statutaire pour tous, une remise à niveau des emplois de titulaires ».


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