Quel quota pour le second semestre 2004 ?

CES : Inquiétude du monde associatif

1er septembre 2004

Suite au courrier adressé aux présidents de la Région et du Département par le CED (Collectif emplois en danger) (voir “Témoignages” d’hier) et qui fait état d’une baisse du quota de CES (Contrats emploi-solidarité) pour le second semestre 2004, nous nous sommes adressés aux principaux acteurs institutionnels concernés, afin de corroborer cette information. Pour l’heure, aucune confirmation de cette inquiétante annonce, mais la vigilance reste de mise.

Jean-Paul Aygalant, chargé des emplois aidés à la Direction départementale du travail et de la formation professionnelle (DDTEFP), nous confiait hier ne pas avoir d’information faisant état d’une baisse des quotas de CES. Il a souligné que l’équivalent de la moitié des effectifs consommés en 2003 a été réparti pour le premier semestre 2004, alors qu’au 1er juillet, la moitié du contingent du premier semestre a été livré, "afin d’éviter le retard de la rentrée passée".
Daniel Sautron, membre du CED, confirme que "si 50% du quota a bien été consommé pour la rentrée, les associations n’ont, quant à elles, rien reçu". Partant de ce constat, il nous rappelait hier que le FEDOM (Fonds pour l’emploi dans les départements d’outre-mer) ne se réunirait qu’à la mi-septembre et qu’il ne resterait ainsi que des contrats aidés d’une durée de quatre mois, sans ouverture de droit à la clé. Il maintient que sur le terrain, une baisse de quota des CEC (Contrats emplois consolidés) est incontestable. (1)
Jean-Hugues Ratenon, président de “Agir pou nout tout”, atteste pour sa part que "lorsque je contacte la Direction du travail pour obtenir des CES, on me répond qu’il n’y en a plus, des CEC, 8 et après il n’y en a plus, des CIA, il n’y en a plus... C’est la réalité du terrain. Jusque là, 350 CIVIS dormaient à la Direction du travail, qui est en train de bouger pour les répartir avant le 20 septembre".
Qu’il s’agisse de Daniel Sautron ou de Jean-Hugues Ratenon, les deux acteurs associatifs rappellent militer en priorité pour l’emploi durable, mais soulignent qu’au vu de la situation particulière du chômage à La Réunion, les contrats aidés sont une solution alternative, "un minimum qui ne peut pas être retiré".
La Collectivité régionale n’a pour l’heure pas la réalité de ces chiffres. Elle maintient néanmoins une veille et une position constantes, à savoir que si elle devait observer une démarche de diminution des quotas, elle y serait absolument opposée. Enfin, la Préfecture, n’a pour l’instant aucune information ni annonce à faire sur le sujet. À suivre.


Estéfany

(1) Soulignons que dans son dernier tableau de bord des chiffres de l’emploi et de la formation à La Réunion, le CARIF-OREF fait état d’une diminution importante des emplois aidés dans le secteur non marchand entre 2002 et 2003. Les CES sont passés de 21.029 en 2002 à 17.903 en 2003, les CEC, de 2.018 à 1.123 et les emplois-jeunes, de 930 à 475.


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