SIFE et SAE disparaissent

CGTR ANPE : 50.000 chômeurs au bord du chemin

20 septembre 2005

Dans un communiqué diffusé hier, la CGTR ANPE déplore que le transfert de la compétence de l’État en matière de formation professionnelle ait pour conséquence la disparition de plusieurs dispositifs d’aide au retour à l’emploi.

"Ce transfert a entraîné la disparition de 2 mesures phares autrefois gérées par les services de l’ANPE :

- Les SIFE (Stages d’insertion de formation à l’emploi) qui permettaient un développement des compétences professionnelles.

- Les SAE (Stages d’accès à l’entreprise) dont l’objectif était de permettre une adaptation à un emploi proposé par une entreprise.
Ces dispositifs permettaient une prise en compte des besoins en formation tant au niveau collectif qu’individuel pour l’ensemble des publics reçus par l’ANPE et plus particulièrement les plus exclus : RMI, ASS, demandeurs d’emploi longue durée...).
Qu’en est-il actuellement ?
o Environ 2.500 places de formation en moins avec la suppression des SIFE Collectifs.
o La recherche d’un financement individuel pour une formation relève d’un véritable parcours du combattant. Les financeurs actuels (ASSEDIC, Région, ADI) limitent de plus en plus leur intervention et imposent des contraintes tant sur le choix de la formation que sur la hauteur du financement.
o La SAE n’existe plus, son seul et unique “équivalent actuel”, l’AFPE (Action de formation préalable à l’embauche), ne s’adresse qu’à un public indemnisé par l’ASSEDIC en ARE (Allocation de retour à l’emploi).
Cette mesure est quasi-systématiquement utilisée dans de nombreuses opérations de recrutement en nombre en cours et à venir, notamment dans la région Sud. De fait, plus de 45% des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE, toutes catégories confondues, n’auront tout simplement pas accès à ces offres d’emploi.
La CGTR ANPE dénonce cette discrimination qui laisse sur le bord du chemin plus de 50.000 demandeurs d’emploi et en particulier ceux qui sont les plus en difficulté (bénéficiaires des minima sociaux).
La CGTR ANPE interpelle les pouvoirs publics sur l’urgence des solutions à apporter à cette situation inacceptable et interpelle le sous-préfet chargé de l’emploi pour une audience sur ces questions.


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