Premiers enseignements des longues grèves à la STAR, Carrefour et SERMAT

CGTR-CFDT : unité d’action face à la mainmise des grands groupes

22 mai 2013

Face à des grands groupes qui ont la capacité financière de faire durer les grèves pour casser les syndicats et les revendications, la CGTR et la CFDT appellent à l’unité d’action pour riposter. Ils plaident également pour une structuration de l’appareil productif avec des capitaux réunionnais pour permettre une meilleure prise en compte des droits des travailleurs.

Autour de Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de l’UIR-CFDT et de Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, plusieurs responsables de syndicats implantés dans des grands groupes. Dominés par des capitaux extérieurs à La Réunion, ces sociétés profitent de situation de monopole pour faire des bénéfices record. Mais aujourd’hui, ces puissants groupes diversifient leur mainmise sur l’économie réunionnaise. Ainsi le Groupe Bernard Hayot n’est pas seulement dans la grande distribution, il est aussi dans l’automobile.

Stratégie de pourrissement

Trois conflits sociaux ont marqué l’actualité récente. À la STAR, à Carrefour Sainte-Suzanne et à la SERMAT, les grèves ont été très longues. À la SERMAT, les travailleurs ont tenu 19 jours pour obtenir satisfaction, à Carrefour près de trois semaines. C’est la conséquence d’une stratégie de ces grands groupes. Ils ont une assise financière suffisamment importante pour faire durer les conflits dans l’espoir que le pourrissement va faire taire les revendications, rendre le mouvement impopulaire et briser les syndicats.

Face à ces patrons, CGTR et CFDT propose une concertation des syndicats avant les NAO. Ils revendiquent aussi l’unité économique et sociale pour qu’une seule négociation ait lieu pour chaque groupe, et que l’on mette donc fin à l’émiettement des discussions tel que cela existe aujourd’hui.

Transparence sur les flux financiers

Une autre revendication est la transparence financière, pour que les bénéfices qui quittent La Réunion puissent être identifiés.

Cela renvoie à la faillite des capitalistes réunionnais, qui ont permis à ces groupes extérieurs de venir prendre le contrôle de l’économie du pays. D’où l’idée d’aider à la structuration d’un appareil productif avec des capitaux réunionnais, ainsi que de la moralisation de la sous-traitance pour ne plus contraindre ceux qui sont en bout de chaine au travail clandestin, sous-payé et dangereux.

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