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Aggravation d’un problème structurel à La Réunion
1er décembre 2008
Un progression à deux chiffres : c’est la hausse du chômage à La Réunion, avec +11% sur un an pour la catégorie de référence des statistiques officielles. C’est ce qu’indique le bulletin de la Direction du Travail daté d’octobre. L’indice des prix à la consommation d’octobre dernier indiquait pour sa part que le prix des produits alimentaires avait augmenté de 7,7% sur un an. Quant aux loyers, l’Observatoire des loyers privés indiquait vendredi tout le décalage qui existe entre les prix et la capacité contributive des familles réunionnaises. Ces trois données soulignent une crise qui s’aggrave, avec comme moteur une hausse importante du chômage.
Le ralentissement de l’économie à La Réunion se confirme. Au mois d’octobre, c’est-à-dire avant que les premières conséquences de la crise financière ne se fassent vraiment sentir dans notre pays, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie 1 a augmenté de 11% sur un an.
Cette catastrophe confirme les inquiétudes manifestées dans tous les secteurs. Moteur de la croissance depuis plusieurs années, le BTP est touché de plein fouet par le résultat de décisions politiques. Ce sont tout d’abord les arrêts ou les reports de plusieurs grands chantiers destinés à maintenir l’activité entre la fin du chantier de la route des Tamarins et le début de celui du tram-train. Les professionnels du BTP ont chiffré à plusieurs centaines de millions de manque à gagner le prix de ces décisions.
A cela s’ajoute les incertitudes liées à l’avenir de la défiscalisation. Le système actuel a permis de construire en 2007 plus de 12.000 logements. Ce nombre ne sera pas atteint en 2008, et quid en 2009 ? Or, toute diminution a des répercussions sur l’emploi, et amplifie également la crise liée à la pénurie de logements.
Un autre facteur aggravant est le blocage par la Préfecture de permis de construire car aujourd’hui, des réseaux d’assainissement ne sont pas mis aux normes européennes.
Cette situation se traduit donc par une hausse importante du nombre des travailleurs privés d’emplois : 11% pour la catégorie 1 sur un an, et 7,8% pour les catégories 1, 2 et 3.
Avant l’impact de la crise
La réduction du nombre des offres d’emplois est également considérable. La baisse d’une année sur l’autre est de 8,8% lorsque l’on prend en compte les données cumulées. Mais dans le détail, le constat est encore plus inquiétant. En effet, sur les 10 premiers mois de l’année, les offres de contrats de plus de six mois baissent de 19,6% par rapport à 2007. Elles ont représenté jusqu’à octobre 2008 46% du total des offres, contre 52,5% pour le cumul des 10 premiers mois de 2007. Autrement dit, non seulement les propositions d’emplois recensées par l’ANPE sont en diminution, mais en plus elles sont encore davantage précaires. Or, ces données datent d’octobre, c’est-à-dire avant que se fasse ressentir les premiers effets à La Réunion de l’aggravation de la crise mondiale.
Trois fois plus qu’en France
En comparaison avec la France, La Réunion a toujours officiellement un taux de chômage trois fois supérieur (24,2% contre 8,1%). Et en plus, le rythme d’augmentation est bien plus rapide (+4,4% en France sur douze mois, 11% pour La Réunion sur la même période.
Face au ralentissement de l’activité, les élus et les socio-professionnels réunionnais se sont engagés à accélérer tous les projets, et à proposer des chantiers alternatifs si un projet ancien est remis en cause par la direction politique d’une collectivité.
Mais l’ampleur de la crise qui arrive risque de nécessiter d’autres solutions. Elles sont d’ordre structurels, car la question de la pénurie d’emplois est une constante que connaît la société réunionnaise depuis des décennies. Et quel que soit les gouvernements en place à Paris, rien n’a permis d’inverser la tendance.
Plus que jamais, le moment est donc venu de réfléchir ensemble à des propositions réunionnaises capables de réussir enfin à relever le défi du chômage. Cette question est d’autant plus urgente que notre île vit dans un monde qui connaît sa pire crise économique depuis 1929, avec toutes les conséquences que cela peut impliquer pour le monde, mais aussi pour La Réunion.
Manuel Marchal
19,6%
C’est la baisse du nombre d’offres de contrat de plus de six mois sur les dix premiers mois de l’année par rapport à 2007.
11%
C’est la hausse du nombre de travailleurs privés d’emplois en catégorie 1.
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