
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Et à La Réunion ?
17 juillet 2013
Les perspectives de l’OCDE tablent sur une hausse du chômage en France. A La Réunion, tout porte à croire que ce sera le cas car c’est la même politique qui s’applique, avec des facteurs aggravants : hausse rapide de la population active, quasi-disparition du tissus industriel, mainmise de groupe extérieurs sur les grandes entreprises et austérité imposée à la commande publique.
L’étude de l’OCDE ne concerne que les pays les plus industrialisés. Elle permet néanmoins de constater que pour la France, malgré le recours plus important aux emplois aidés, le chômage continuera à augmenter, estime l’organisation. D’ailleurs dans son interview télévisée du 14 juillet, le chef de l’Etat a dit ne pas être gêné que la courbe du chômage puisse s’inverser par un recours massif aux emplois aidés.
A La Réunion, ce sont les mêmes mesures qui sont appliquées. Chaque visite ministérielle est l’occasion de signer des emplois d’avenir. La tentative de faire baisser le chômage en misant sur des contrats aidés ne sera pas sans conséquence à La Réunion. A quelques mois des élections municipales, ce sont des moyens de pression que l’Etat donne à des élus tentés par le clientélisme. Il est révélateur que Didier Robert décide maintenant de favoriser le dispositif des emplois d’avenir alors qu’il en était jusqu’alors un de ses opposants les plus résolus. Lors de la visite de la ministre de la Fonction publique, une convention signée à la Région a ouvert la voie au financement de 1.000 contrats.
Industrie ruinée
L’importance de ces emplois co-financés par l’Etat est liée à la crise que connaît notre économie depuis plusieurs dizaines d’années. En effet, l’intégration de La Réunion à la France puis à l’Europe a eu pour effet de mettre en concurrence les producteurs de l’île avec ceux d’un autre continent qui n’a pas le même niveau de développement. Le petit pays à peine sorti de la colonisation n’a pas pu suivre, face à la puissance de l’industrie d’un des pays les plus riches du monde. Il suffit de constater que le sucre est toujours, et de loin, le principal produit d’exportation de La Réunion, comme à l’époque coloniale.
Au cours de ces décennies, La Réunion a connu la création par les transferts publics d’une classe sociale dotée de hauts revenus. Les salaires que l’Etat lui verse lui permettent d’acheter au prix fort des produits importés. C’est à partir du moment que ce pouvoir d’achat a été disponible que la grande distribution et le lobby du tout-automobile ont déployé ces deux monopoles à La Réunion. L’importation des marchandises et du mode de vie s’est faite au détriment de la production réunionnaise, le décollage industriel n’a pas été possible et de société agricole, La Réunion a basculé directement dans la société de service, en excluant la moitié de la population du droit à un travail durable.
La crise pas finie
A ce fort taux d’exclusion s’ajoutent d’autres facteurs qui accentuent la crise. C’est tout d’abord le transfert du capital réunionnais vers des groupes extérieurs. Les plus grandes entreprises implantées à La Réunion ne sont plus que des filiales, elles sont donc au service d’une stratégie dont le centre d’intérêt n’est pas La Réunion. Le dernier exemple en date est la vente des deux dernières usines sucrières à une coopérative de planteurs de betteraves. Elles font partie d’une filiale dénommée Tereos Internacional, dont le siège se situe au Brésil.
C’est dans ce contexte que La Réunion vit une importance croissance de sa population. La semaine dernière, 10.000 Réunionnais ont obtenu leur bac. Dans quelques années, ces jeunes revendiqueront le droit à un travail, alors que le taux de chômage est déjà proche de 30%, soit l’équivalent de la Grèce ou de l’Espagne l’an prochain.
Selon l’OCDE, les mesures prises pour la France par le gouvernement ne suffiront pas à enrayer la progression du chômage. Il atteindra même un taux record à 11,4% l’année prochaine, selon cet institut.
A La Réunion, où les mêmes politiques ne sont pas adaptées à l’ampleur du problème, c’est la certitude d’une aggravation du chômage en 2014 qui se confirme.
M.M.
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